Communiqué de presse du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, suite à la table ronde du 13 janvier 2011, qui a réuni les acteurs professionnels et associatifs concernés pour réfléchir aux mesures qui permettraient d’améliorer l’organisation générale du transport aérien lors d’épisodes neigeux intenses.
Communiqué de presse du 13 janvier 2011 –
Après le mois de décembre le plus froid de ces quarante dernières années, avec notamment 14 jours de chutes de neige à Paris, les ministres ont souhaité disposer d’un retour d’expérience sur les graves perturbations qu’a connu le secteur aérien. Pour préparer les aéroports et les compagnies à de futurs épisodes neigeux, les ministres ont annoncé une série de mesures applicables pour certaines à très court terme, dès l’hiver prochain pour la majorité d’entre-elles et à plus longue échéance pour les plus structurelles. Une partie de ces mesures sera portée par la France à l’échelon européen lors de discussions avec la Commission européenne.
Les ministres, aux côtés des représentants des gestionnaires aéroportuaires, des compagnies aériennes, des associations de voyagistes et des associations de consommateurs ont étudié le rapport du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) sur le fonctionnement de l’aéroport Charles de Gaulle lors des intempéries.
Après avoir discuté des 20 propositions formulées par le CGEDD, les ministres ont d’ores et déjà retenu une dizaine de mesures qui concernent les 5 axes de progrès suivants :
Le dégivrage des avions et le déneigement des pistes (augmentation du stock de glycol, des aires de dégivrage…)
Augmentation de la capacité de stockage des produits dégivrants
– Renforcement des stocks de glycol (dégivrants pour avion) et de formiate (déverglaçage pour les pistes). Les grands aéroports concernés par le risque neigeux devront avoir un stock de ces produits d’une capacité équivalente à 10 journées complètes d’intempéries au lieu des 6 actuelles. Mise en œuvre prévisionnelle : dès l’hiver prochain.
Augmentation du nombre d’aires de dégivrage à Roissy Charles de Gaulle
– Construction de nouvelles aires de dégivrage en bout de piste à Roissy Charles de Gaulle portant leur nombre de 7 à 9 en un an et de 9 à 10 en deux ans.Equipement également en matériel de dégivrage de certaines aires de parking des avions seront également équipées pour permettre le dégivrage des avions. Mise en œuvre prévisionnelle : 6 postes immédiatement et 12 l’hiver prochain.
Installation des stocks tampons des fournisseurs de dégivrant à proximité des aéroports.
– Pour pouvoir faire face à un épisode neigeux particulièrement long et éviter les problèmes d’acheminement, les fournisseurs de glycol auront l’obligation de stocker les produits nécessaires à proximité des aéroports. De plus, il est également prévu de diversifier les fournisseurs afin d’être moins dépendant. Mise en œuvre prévisionnelle : l’hiver prochain.
Déneigement des aires de dégivrage
– Afin de limiter le risque de fermeture des aires de dégivrage lié aux chutes de neige, ADP va dédier à ces aires des véhicules spécialement adaptés pour passer sous les ailes des avions. . Mise en œuvre prévisionnelle : l’hiver prochain.
Etude des modes opératoires utilisés à l’étranger
– Le dégivrage à l’eau chaude dans certains cas (Amsterdam) ou encore le recyclage et la réutilisation des effluents pour le dégivrage (Munich).
L’information des passagers (via des sms, un site internet, sur les écrans de l’aéroport…)
Généralisation de la demande du numéro de portable des passagers
– Systématiser la demande par les compagnies du numéro de téléphone portable des passagers, avec l’engagement de ne l’utiliser strictement que pour délivrer aux voyageurs des informations sur les conditions de leur vol. Aujourd’hui de nombreux passagers préfèrent ne pas donner cette information afin de ne pas être potentiellement sollicités par de la publicité.
Généralisation des SMS, des emails et l’utilisation des réseaux sociaux dans l’information donnée aux passagers.
– Lors d’une crise aérienne, le passager est, dans le meilleur des cas, informé de l’annulation de son vol. Pour autant il n’a que rarement d’informations sur les prochains départs possibles, les raisons de l’annulation, ou les autres possibilités de transport qui s’offrent à lui pour rejoindre sa destination. Les compagnies aériennes s’engagent, notamment via les SMS, les emails et les réseaux sociaux, à établir un dialogue plus interactif avec leur passager.
Information des passagers par les aéroports
– Les aéroports devront lors d’une crise utiliser les moyens de communication moderne pour informer en temps réel les voyageurs sur l’évolution de la situation. En particulier :
Mise en œuvre prévisionnelle : dès cet hiver.
Responsabilisation des agents de voyages vis-à-vis de leurs clients
– L’Etat va mener une réflexion avec les voyagistes, les compagnies aériennes et les gestionnaires d’aéroports autour d’une chartre visant à transmettre à chaque passager des informations sur son voyage en cas d’incident affectant son vol. En effet dans le cadre d’un voyage à forfait les
compagnies aériennes ne connaissent pas toujours l’identité de leurs clients avant que ceux-ci ne se présentent à l’enregistrement. Elles ne sont donc pas actuellement en mesure de les prévenir en cas d’annulation de leur vol.
L’accès aux aéroports (déneigement prioritaires des axes reliant les villes à leur(s) aéroport(s), extension des horaires des transports en commun ferrés)
Déneigement des accès routiers aux aéroports
– Les routes reliant les grandes villes à leurs aéroports feront parties du plan de déneigement prioritaire évoqué lors de la précédente table ronde. L’accès des personnels et des voyageurs en sera facilité. Dans le cas de Roissy, garantir la liaison routière avec la zone hôtelière d’EuroDisney.
Réflexion sur un service étendu des RER et d’Orlyval
– Engager la réflexion avec la SNCF, la RATP et les partenaires sociaux pour discuter de la faisabilité et des modalités de la mise en place d’un service étendu pour les moyens d’accès ferrés aux aéroports. En augmentant la fréquence des trains et en prolongeant au-delà des horaires classiques l’accès aux aéroports.
La prise en charge des passagers (centralisation de l’information sur les capacités hôtelières, étudier le remboursement des billets aux bornes électroniques)
Mise en place d’un médiateur lors de telles crises
– La mise en place d’un Médiateur pour régler les conflits opposants les voyageurs aux compagnies aériennes sera systématisée, sur le modèle de la crise du volcan islandais Eyjafjöll en 2010.
Simplification du remboursement des billets
– Les compagnies aériennes vont étudier la possibilité de permettre aux passagers dont le vol a été annulé de se faire rembourser directement aux bornes automatiques présentes dans les aérogares. En effet, les vols sont parfois annulés le soir ou le weekend alors que les guichets des compagnies sont fermés.
Gestion des disponibilités dans les hôtels
– Au cas où il faudrait loger en urgence de nombreux voyageurs, les aéroports devront assurer une mission de coordination des informations sur la disponibilité des chambres dans les hôtels avoisinants. Les compagnies aériennes seront ainsi mieux informées pour mieux assurer la prise en charge de leurs clients.
Animations pour les passagers bloqués dans les aérogares
– En cas de retard important la diffusion de films sur les écrans des salles d’attente doit être assurée par les aéroports. Mise en œuvre prévisionnelle : dès cet hiver.
La réglementation européenne (coordination européenne des déroutements d’avion, présence obligatoire d’un chef d’escale par compagnies dans les principaux aéroports)
Gestion européenne des déroutements d’avion
– Lorsqu’un aéroport européen décide de fermer à cause des intempéries, de nombreux moyens et longs courriers qui avaient comme destination cet aéroport sont déjà dans les airs. Ils sont donc généralement déroutés vers un aéroport proche. Un aéroport peut donc se retrouver engorgé par ces déroutements alors même qu’un aéroport voisin est en situation de « sous-utilisation ». La France proposera la mise en place à l’échelle de l’Europe d’un système d’information en temps réel sur les déroutements d’avion afin d’être en capacité de les anticiper. Coordonné par Eurocontrol, ce système permettra de mieux répartir la charge de trafic supplémentaire entre les différents pays européens.
Obligation pour les compagnies aériennes de disposer d’un responsable dans chaque aéroport majeur
– Trop souvent les compagnies aériennes ne disposent pas dans les aéroports de personnels ayant la capacité de prendre des décisions pour le compte de l’entreprise afin de gérer des situations de crise ou de détresse. En obligeant les compagnies à avoir un chef d’escale dans les principaux aéroports, l’information et la prise en charge des voyageurs seront améliorées. La France défendra cette proposition devant la Commission européenne.
En dépit de la détresse de trop nombreux voyageurs, il apparait que Roissy-CDG a permis d’assurer 50 % du trafic le 19 décembre au plus fort de la crise, 77 % le 23 décembre et 71 % le 24 décembre dernier. Dans le même temps, la plupart des autres aéroports européens sous le coup des mêmes intempéries a opté pour une fermeture totale. Ce constat confirme la pertinence d’un mode de gestion privilégiant la réduction sélective du programme de vols. Pour assurer cette gestion, un certain nombre d’investissements et d’améliorations est indispensable et sera mis en place dans les meilleurs délais.
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Le mois de décembre 2010 a été exceptionnellement froid et neigeux.
« Avec une température moyenne inférieure de 3°C à la moyenne de référence 1971-2000, décembre 2010 est le mois de décembre le plus froid de ces 40 dernières années (…). Le mois a été ponctué de trois épisodes froids accompagnés de chutes de neige fréquentes et parfois abondantes. (…) Ces épisodes froids ayant été accompagnés d’un temps assez perturbé, les chutes de neige ont été particulièrement fréquentes et la neige a souvent tenu au sol. De telles conditions neigeuses en décembre n’avaient pas été observées depuis 30 ans au moins sur de nombreuses régions, notamment en Ile-de-France. A Paris-Montsouris, il a neigé quatorze jours dans le mois et une couche de neige de plus de 1 cm a été observée à seize reprises, l’épaisseur de neige au sol atteignant même 12 cm le 8 décembre. Ces valeurs constituent toutes les trois des records pour un mois de décembre à la station de Paris-Montsouris, sur la période 1980-2010. » (source : Météo France).
Les aéroports Franciliens ont connu plusieurs épisodes de neige en ce début d’hiver qui ont
parfois
significativement perturbé leur organisation :
A partir du 23 décembre 2010 : poursuite du froid et des chutes de neige. Réduction des programmes de vol à Roissy les 23 et 24 décembre en raison des problèmes de dégivrage des avions ( de 35 avions/heure en situation normale à 12) et des tensions sur la disponibilité des produits de dégivrage des avions (glycol).
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