La création d’un futur « processeur aéroportuaire », bâtiment nouveau à la jonction des deux aérogares historiques déjà existantes, va métamorphoser le 8ème aéroport français. Bordeaux-Mérignac va investir 250 M€ sur les 5 ans à venir, dont 130 M€ pour réaménager et agrandir son aérogare.
Ce « processeur » est un large bâtiment central, imaginé par le cabinet d’architecture ENIA et le bureau d’études INGEROP, qui va venir s’intercaler entre les halls A et B déjà existants. Il regroupera notamment les postes d’inspection filtrage (PIF) ainsi qu’un vaste espace d’attente et des commerces, les uns et les autres desservant les deux halls.
La sélection de ce projet a été « plutôt facile » explique le gestionnaire de l’aéroport qui met en avant la recherche d’une plus grande qualité de service au profit des passagers. A noter que le l’agence d’architecture ENIA a déjà signé récemment la nouvelle aérogare de la Guadeloupe ou encore celle de Ouagadougou (Burkina Faso).
Avec ce projet, l’aéroport de Bordeaux Mérignac va changer de visage tout en adaptant les infrastructures existantes. Les entrées et sorties des halls A et B seront maintenues, de même que les espaces d’accueil et d’enregistrement. Mais passé ce stade, toute l’organisation intérieure sera modifiée avec la mise en place d’un cheminement unique vers l’embarquement.
Le regroupement des PIF des deux halls se fera avec la création de dix lignes de contrôle de dernière génération qui occuperont une surface totale de 3.000m2. Objectif avoué : apporter de la sérénité aux voyageurs (6,5 millions en 2023) en fluidifiant les cheminements et en donnant de l’espace et de la lumière. Grâce à l’emploi de machines de contrôle de dernière génération, les passagers n’auront plus à trier leurs affaires avant de les déposer dans des bacs. Une fois passés ces postes d’inspection, le passager pénétrera ensuite dans un « espace d’attente et de commerces » de 5.000m2 qui s’articulera autour d’une place centrale surmontée d’une large verrière.
Le projet prévoit la destruction de 11.000m2 de bâtiments anciens, la rénovation de 6.000 autres mètres carrés et surtout la création de 21.000m2 supplémentaires. Ces derniers comprendront les aménagements cités précédemment, mais aussi un nouveau système de traitement et de contrôle des bagages de soute, un ensemble de bureaux et une nouvelle et unique salle de livraison des bagages de 4.200m2. Les espaces d’accueil à l’arrivée seront également modernisés avec, là aussi, la volonté de donner plus d’espace aux passagers en mutualisant les besoins des deux halls. Le chantier commencera en 2026 et la mise en service complète des nouvelles infrastructures est prévue au second semestres 2028.
« Ce projet vise avant tout à faire progresser la qualité de service » insiste Simon Dreschel, président du directoire de l’aéroport. « Nous n’allons pas augmenter le nombre de postes avions ou de salles d’embarquement. En revanche nous seront prêts à recevoir plus de passagers et de bagages dans le futur si l’augmentation du trafic aérien l’exige ».
Le seul bâtiment central, le « processeur », représente un investissement de 70M€ sur une enveloppe globale de 130M€. Dans les cinq ans à venir Bordeaux Mérignac prévoit d’ailleurs un grand total de 250 millions d’investissements : aux 130 millions consacrés aux aérogares s’ajouteront en effet l’entretien de l’infrastructure aéronautique, les améliorations portant sur la sureté et la sécurité, le développement de la géothermie et de l’énergie photovoltaïque et même des aménagements sur le terminal Billi dévolu aux compagnies à bas coût. Celui-ci sera agrandi et refondu pour améliorer la fluidité du parcours des passagers, avec notamment une entrée élargie et une refonte complète des sanitaires.
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