Dans le sillage de SpaceShipTwo, le constructeur français poursuit ses recherches en matière d’aviation suborbitale. Dassault planche sur les aéronefs du futur.
L’activité suborbitale a démarré avec le projet de Véhicule hypersonique réutilisable aéroporté (VEHRA). Celui-ci constituait une « évolution » du lifting body expérimental X-38 de la NASA, pour lequel Dassault Aviation avait défini la forme. C’est une famille de véhicules déclinée en trois versions : un démonstrateur de 10 t, un véhicule de 30 t pour lancer des petits satellites de 300 kg et un véhicule lourd de 200 t pour placer 7 t en orbite basse.
Le lancement aéroporté, depuis un aéronef de transport commercial, permet de se soustraire aux contraintes de tir des lanceurs classiques. Du point de vue de la flexibilité, ce type de lancement exigerait une infrastructure sol beaucoup plus légère, et la possibilité d’interrompre la mission en récupérant les véhicules et leurs charges utiles, dans la plupart des cas. Le projet VEHRA a donné lieu à des travaux répétés (configuration, systèmes, propulsion, etc.) au sein de la direction générale technique (DGT). Des stagiaires de grandes écoles ont aussi été associés pendant plusieurs années à ces études de véhicules futuristes.
Le niveau de confiance acquis avec le projet VEHRA a permis d’en dériver, en 2004, une version habitée pour six passagers, le VEHRA suborbital habité, ou VSH. Il s’agit d’un véhicule de 11 t, aéroporté par un aéronef commercial. La séparation (qui a donné lieu à un brevet) intervient à 25 000 pieds (8 kms d’altitude) et Mach 0,7. Ensuite, le moteur fusée (LOx/Kero*) du VSH accélère l’engin sur une trajectoire suborbitale qui culmine au-dessus de 100 km, la frontière de l’espace. En dépit du caractère spatial du vol, permettant aux passagers d’observer la courbure de la Terre et de ressentir pendant trois minutes l’apesanteur, le VSH n’est pas une navette spatiale. C’est un aéronef performant, volant à la vitesse maximum de Mach 3,5, dont les caractéristiques et l’exploitation seraient proches de l’aéronautique.
Depuis 2008, le VSH a connu de nouveaux développements, dans le cadre du projet K-1000 autofinancé par Dassault Aviation et les partenaires suisses Ruag, ETHZ et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Plusieurs aspects du VSH ont été explorés par des ingénieurs et des universitaires, qui doivent aboutir prochainement à la réalisation d’un dossier de conviction. Il permettra aux partenaires de statuer sur la suite du projet.
Alors que Virgin Galactic s’apprête à envoyer ses premiers clients dans l’espace, ces études de véhicules aérospatiaux menées par Dassault Aviation s’inscrivent dans un contexte opportun.
G.R.
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Dassault s’intéresse aux engins spatiaux suborbitaux
Bonjour
Etant maintenant en retraite, après une carrière en R&D groupe motopropulseur, je souhaite m'investir dans la consption de véhicule spatiaux et le projet m apassionne beaucoup. Serait il possible de s'y intégrer?
Merci de prendre contact 0607496652Bien cordialement
Dassault s’intéresse aux engins spatiaux suborbitaux
Le VSH, sujet d'étude pour un certain nombre d'étudiants dans le cadre du défi aérospatial étudiant sous le patronage de Dassault, Thales, EADS, Safran...
Pour l'avoir vécu, c'est une très bonne expérience qui permet tous les ans à des étudiants de participer au développement du concept dans le cadre de leurs études (avec remise de prix pendant le Salon du Bourget les bonnes années...) et de côtoyer quelques personnages (Jean-Pierre Haigneré notamment, qui a créé l'Astronaute Club Européen qui organise le défi).
http://www.studentaerospacechallenge.eu/