Deuxième jour de grève des pilotes d’Airlinair

Depuis mardi 25 mars 2008, les pilotes d’Airlinair, membres du SNPL, sont en grève. Le mouvement devrait se poursuivre jusqu’à vendredi 28 mars 23h59. Au cœur des revendications, la revalorisation des conditions de travail et des rémunérations.

La compagnie régionale française est confrontée depuis mardi 25 mars à la première grève de ses pilotes depuis sa création en 1999. Ce mouvement lancé par le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) et l’UNAC (Union des navigants de l’aviation civile) porte, en particulier, sur la revalorisation des conditions de travail et des rémunérations.

Selon le syndicat, les salaires sont inférieurs de 25 à 30 % à ce qu’ils sont dans des compagnies européennes comparables. Depuis plusieurs mois, Airlinair est confrontée à un départ massif de pilotes vers des compagnies mieux disantes. Cette situation qui risque d’avoir des conséquences opérationnelles à terme offre également aux salariés un levier pour faire aboutir leurs revendications. A défaut d’avoir pu obtenir satisfaction, notamment, sur la prise en compte de l’ancienneté, le SNPL et l’UNAC ont donc déclenché un mouvement de grève.

De source syndicale, la mobilisation est importante et pourrait d’ici la fin de la semaine concerner 78 des 90 commandants de bord. L’ampleur de la grève se mesurera sur la durée, au fur et à mesure que les pilotes seront appelés à prendre leur service.

Jusqu’à présent la compagnie a limité les conséquences sur son propre réseau en concentrant les pilotes non grévistes sur ses lignes en obligation de service public. Elle a toutefois du recourir à des affrètements auprès de compagnies françaises et européennes. Plusieurs vols assurés pour le compte d’Air France ou de ses filiales régionales ont été annulés. Mardi, la direction d’Airlinair affirmait avoir assuré 70 % de ses 130 vols quotidiens.

Les pilotes grévistes se disent déterminés à poursuivre leur mouvement.

Gil Roy. 26 mars 2008.