Dijon revient dans la course

Projet d’investissement sur l’aéroport de Dijon avec en point de mire une compagnie low cost.

La Bourgogne a choisi en définitive de relancer son aéroport régional et cette renaissance cible évidemment le trafic low cost. D’ici à 2010, 15 millions d’euros vont être investis dans les infrastructures. Dans un premier temps, 8,6 millions d’euros seront consacrés à la réfection et au renforcement de la piste principale (2.400 m) afin de pouvoir accueillir les 737-800 et autres A320, modèles de référence des transporteurs à bas coùts. Les travaux seront réalisés au cours du premier semestre 2007. L’aérogare sera également agrandie.

Suite à l’arrêt de la ligne sur Londres consécutif au rachat de Buzz par Rayanair, fin 2003, il a fallu du temps à la CCI de Dijon pour convaincre les collectivités locales de s’impliquer dans le financement de la remise à niveau des infrastructures.  » Actuellement, avec 12.000 passagers charter par an, le déficit d’exploitation est de 800.000 euros par an. L’objectif est d’arriver à l’équilibre en 2014 avec 265.000 passagers « , explique Daniel Lefebvre, directeur de l’aéroport de Dijon. Un budget de soutien au lancement des futures lignes a d’ores et déjà été établi. Il porte sur 4,7 millions d’euros sur 5 ans, financés en quatre parts égales par les trois collectivités locales et la CCI.

La décision de relancer l’aéroport civil est à rapprocher de la baisse d’activité de la base aérienne militaire sur laquelle il est implanté.  » Le départ de l’escadron de transformation sur Mirage 2000-5 a fait passer le nombre de mouvements militaires de 38.000 en 2001, à 12.000 en 2005. Nous ne savons pas ce qui adviendra de la base, après le retrait d’activité du Mirage 2000-5 à l’horizon 2018-2020. Actuellement, l’armée représente 2.000 salariés et 40 millions d’euros de retombées économiques pour la région « . Le transport aérien à bas coùts est envisagé comme un moyen de substitution.

Gil Roy