Si dans son ensemble, le trafic aérien français se rapproche de ses niveaux de 2019, plusieurs aéroports régionaux français en sont encore loin. C’est le cas de Toulouse qui au premier semestre 2024 n’a retrouvé que 81,4% de son activité d’avant-covid. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
Pour justifier sa décision de fermer sa base de Toulouse, easyJet invoque « une combinaison de facteurs, dont une reprise plus lente post-COVID et la pression inflationniste, qui impacte la capacité d’easyJet à investir davantage en France. »
La fermeture de la base easyJet de Toulouse sera effective d’ici à la fin de la saison d’hiver (mars 2025). La low cost britannique s’engage à proposer à chacun des employés toulousains impactés de poursuivre leur activité au sein d’une autre base française de la compagnie.
easyJet assure que ses deux avions actuellement basés à Toulouse seront repositionnés sur d’autres bases françaises. Elle possède actuellement sept bases en France. Mais ce ne sera...
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Dans un communiqué de presse daté du 12 septembre 2024, le SNPL easyJet dénonce la « manière brutale » de l’annonce de la fermeture de la base de Toulouse.
« Le 10 septembre dernier, lors d’un Comité Social et Économique extraordinaire convoqué dans l’urgence, la direction d’easyJet France a annoncé à l’ensemble des salariés, de manière brutale, sa décision de fermer la base opérationnelle située dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac, impactant ainsi les 125 salariés dont 38 pilotes affectés sur cette base. »
Le SNPL estime de la compagnie britannique a d’une certaine manière sacrifié Toulouse « en privilégiant le développement de certaines activités hors de France a mis en danger la viabilité de la base de Toulouse. En effet, la direction a sciemment décidé d’y réduire les capacités commerciales, d’y supprimer de nombreuses lignes et de n’y affecter que 2 appareils parmi les plus anciens de la flotte et offrant moins de sièges à coût d’exploitation égal, privant ainsi la base de toute possibilité de se reconstruire après la crise du Covid. »
Le SNPL se dite « attentif » et « pleinement mobilisé ». « Si la compagnie n’a pas annoncé de licenciement côté pilotes, le SNPL souhaite néanmoins que la direction applique, sur un périmètre national, des critères équitables pour accompagner au mieux les salariés. »
Ainsi va la France, pays soumis par son incapacité à s’adapter, et par l’inconstance si ce n’est l’incompétence de ses dirigeants.
Il faut relire :
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL COMPÉTITIVITÉ DU TRANSPORT AÉRIEN FRANÇAIS
Présidé par M. Bruno LE ROUX.
C’était en 2014. Qu’-t-on fait depuis ?…