easyJet vient d’ouvrir va 20ème base à Lyon-Saint Exupéry

C’est officiellement depuis le vendredi 4 avril 2008 que la nouvelle base de la compagnie britannique est opérationnelle sur l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry. Un deuxième avion viendra rejoindre le premier début mai prochain. 13 destinations sont d’ores et déjà proposées.

EasyJet ambitionne de traiter un million de passagers à Lyon dès la première année d’exploitation et de peser 25% d’ici à 2012. Pour cela, elle se dote d’une nouvelle base, la vingtième, avec deux A319 et 80 salariés, pour desservir dans un premier temps 13 destinations. Outre Londres-Stansted, Berlin, Rome, Madrid, Barcelone, Venise, Porto, Casablanca et Marrakech, elle propose également Bordeaux, Toulouse et Biarritz.

Avec ses trois premières lignes radiales intérieures, elle se positionne sur le marché domestique et attaque Air France sur son marché réservé. La riposte de la compagnie française ne s’est pas fait attendre. Mais contrairement à Genève (face à easyJet) et à Marseille (face à Ryanair) où la contre-attaque a été juridique, à Lyon elle est commerciale. Air France met en place des prix d’appels comparables à ceux d’easyJet, un moyen d’entraver sa montée en puissance.

Il faut également reconnaître que Les Aéroports de Lyon ont été prudents dans cette affaire et n’ont avancé qu’à coup sùr. Pour eux, il n’était pas question de fâcher leur premier client qui pèse pour près de 60% dans le trafic de la plate-forme, notamment à travers son hub euro-régional.

Si EasyJet bénéfice d’une taxe passager allégée, c’est parce que Lyon-Saint Exupéry a mis à sa disposition une aérogare dite à services simplifiés. La nature des prestations offertes justifie la différence. Dans le même temps, Air France a également obtenu une remise sur ses passagers en correspondances. Tout le monde s’y retrouve, à commencer par Lyon qui espère doper son trafic avec le low cost. L’objectif affiché est de 10 millions de passagers en 2012. La barre des 7 millions a été franchie en décembre 2007.

Gil Roy.

Photos : © Gil Roy