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La compagnie irlandaise est avec sa concurrente britannique easyJet, l’une des rares compagnies européennes à recruter actuellement. Cette position lui permet d’imposer ses conditions.
Ryanair ne fait pas de quartier. Pas plus avec les collectivités locales sollicitées lors de l’ouverture de ligne, qu’avec ses passagers qui doivent se plier à ses conditions pour voyager pas cher. Quant à ses salariés, et en particulier aux navigants, elle les oblige à acheter leurs uniformes et dans le cas des pilotes à financer au préalable leur qualification de type avant de pouvoir voler sur 737-800. Comme l’explique à juste titre Grégoire qui a accepté cette règle du jeu « Ryanair est juste un modèle différent ». Un modèle qui a permis à 66,5 millions de passagers de voyager en 2009 à petits prix et à environ 500 pilotes de décrocher un emploi alors que le transport aérien connaît l’une des plus sévères crises de son histoire. Ryanair est l’incarnation même du libéralisme intégral.
Aujourd’hui, du point de vue des passagers, Ryanair est une compagnie aérienne au même titre que les autres. Elle est aussi en passe de devenir pour les pilotes français en quête d’un poste, un employeur potentiel qu’ils ne peuvent plus ignorer, voire dédaigner.
Le témoignage de Grégoire, ce pilote français entré chez Ryanair en 2007, a de toute évidence ouvert les yeux de beaucoup sur cette nouvelle réalité. Il a redonné espoir à ceux qui galèrent et en particulier aux Elèves pilotes de ligne de l’ENAC qui en réussissant le très sélectif concours d’entrée, après le cauchemar des classes préparatoires, croyaient au fond d’eux-mêmes qu’ils venaient de décrocher leur place chez Air France. Même s’ils s’en défendent, même si depuis des années l’ENAC n’est plus l’antichambre d’Air France, ce sentiment est inscrit dans les gênes des EPL depuis 1958. Il ne s’effacera pas aussi facilement…
Ryanair a embauché son premier EPL début 2006. Il appartenait à la promotion 03-B, c’est-à-dire qu’il avait réussi le concours d’entrée à l’ENAC en 2003. Aujourd’hui, selon Louis Madura, responsable de la formation des EPL à l’ENAC, ils seraient sept ou huit EPL à voler sous le pavillon irlandais. « Habituellement, les compagnies anglo-saxonnes privilégient les gros carnets de vol. Avec les premiers EPL, Ryanair a pris conscience du très bon niveau de ces jeunes pilotes, malgré leurs 200 heures de vol ». Le formateur déplore que les compagnies aériennes ne saisissent pas l’opportunité que leur offre l’école de venir tester les élèves. « Nous mettons gratuitement à leur disposition un Beech Baron 58, ainsi qu’un simulateur de vol pour leur permettre de faire leurs évaluations. La seule compagnie à en profiter est Air France, pourtant, chaque année, nous le proposons à toutes les compagnies européennes ». Du coup, pour les EPL, cette évaluation est devenue au fil des années le CAF, le « contrôle Air France« … Dommage, parce qu’avec un sureffectif estimé à 400 pilotes et 200 cadets en liste d’attente, la compagnie nationale n’est pas prête de recruter. Reste donc les low cost européennes. Ryanair, mais aussi easyJet.
Gil Roy
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Lire le témoignage de Grégoire, un pilote français chez Ryanair, et les nombreux commentaires qu’il a suscités. Il évoque son intégration dans la compagnie début 2007, ses conditions de travail et ses relations avec l’entreprise.
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