Sous la pression de leurs clients, les constructeurs d’avions d’affaires prennent en compte les émissions de gaz à effet de serre. En précurseur, Bombardier propose aux opérateurs de Learjet, Challenger et Global d’acheter des crédits de CO2
Signe des temps, pour cette édition 2007, la NBAA a orné son logo d’une paire d’ailes vert pale. Le ton est donné : l’aviation d’affaires doit elle aussi prendre en compte son impact sur l’environnement. Mais, force est de constater que, contrairement au dernier salon du Bourget où le vert était la couleur à la mode, à Atlanta, les prises de position sur la question ont été relativement isolées. Les actions concrètes encore plus.
Bombardier est le premier à s’engager concrètement en proposant à ses clients d’acheter des crédits de CO2. Les sommes collectées seront investies dans des projets de compensation à travers le monde : plantation d’arbres, recherche sur les énergies de substitution, etc. Un partenariat a été mis en place avec la société anglaise Climate Care qui a en charge d’identifier les initiatives s’inscrivant dans le cadre du développement durable et de les financer avec les fonds collectés. » Ce programme est la réponse à une préoccupation de certains de nos clients, en particulier des opérateurs européens « , affirme Pierre Côté, président de Bombardier Business Aircraft.
L’adhésion à ce programme écologique est proposée par le constructeur au moment de l’achat d’un avion neuf comme une option. Elle est également offerte aux anciens clients. » Tout doit être entièrement transparent. L’argent est versé directement à Climate Care par le propriétaire, nous sommes là uniquement pour faciliter la relation entre nos clients et notre partenaire « . L’engagement financier des opérateurs d’avions Bombardier est proportionnel à la quantité d’émission de CO2 calculée en tenant compte du type d’avion, d’un nombre annuel d’heures de vol et du type d’opérations.
Bombardier a donné l’exemple en signant le premier contrat qui porte sur l’ensemble de ses démonstrateurs et sur le Challenger 300 de son service de livraisons express de pièces de rechange, soit au total huit appareils. Le coùt annuel a été estimé à 250 000 $. » Pour certains clients, cet engagement sera essentiel, pour d’autres moins. Néanmoins, nous avons senti qu’il était temps d’agir et nous sommes convaincu que notre initiative aura un effet entraînant « .
Dassault a également perçu la nécessité de prendre position sur le très médiatique sujet de la lutte contre le réchauffement de la planète. Le français l’a fait à l’occasion du traditionnel petit déjeuner qu’il offre chaque année à ses clients, lors de la convention de la NBAA. Devant plus de 800 convives, Olivier Villa, directeur des avions civils a tenu à dépassionner le problème en rappelant que les émissions de CO2 liées à l’aviation d’affaires ne représentent que 1% des rejets du transport aérien lequel n’entre que pour 2% dans le total des émissions de CO2. » En définitive, l’aviation d’affaires ne représente que 0,02% du total des rejets liées aux activités humaines « , a-t-il souligné. Ce n’est pas une raison pour ne pas agir et selon lui, le meilleur levier demeure la réduction de la consommation de kérosène.
Elle passe évidemment par une remise en question de la manière d’opérer de chacun. L’innovation technologique, le cheval de bataille de Dassault, est également un gisement important d’économie. Avec ses commandes de vol électriques et son aérodynamique optimisée, le 7X en est la parfaite illustration. » Vous pouvez continuer à voler sans culpabiliser « , a-t-il lancé, en guise de conclusion, pour rassurer les propriétaires de Falcon.
Le 1er octobre, NetJets Europe, le plus important client de Dassault, a mis en place un programme de rachat des émissions de CO2 inclus dans les nouveaux contrats de propriété partagée. L’objectif est d’arriver à compenser entièrement les émissions de sa flotte d’ici à 2012. Pendant toute la durée de la convention de la NBAA, sur le stand du fabricant de winglets, Aviation Partners, un compteur géant lumineux additionnait » en temps réel » les tonnes de CO2 économisées grâce à ces équipements en service.
Gil Roy à Atlanta. Air & Cosmos N°2094 / 5 octobre 2007
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More