Existe-t-il un plan B pour l’aérodrome du Chevalet ?

L’ombre  » seveso  » qui plane sur le projet de centrale solaire d’Aspres-sur-Buëch pourrait remettre en question ce dossier. Alors que le Conseil général des Hautes-Alpes s’interroge ouvertement sur l’opportunité de poursuivre dans cette voie, l’hypothèse d’un  » plan B  » commence à circuler. Info ou intox ?

Et si le Conseil général des Hautes-Alpes décidait de couper la poire en deux pour sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis l’annonce du classement  » seveso  » du projet de centrale solaire? Le CG05 pourrait alors renoncer purement et simplement à ce dossier qu’il a soutenu jusqu’à maintenant … mais pas à l’énergie solaire.

Du côté de Gap, certains prêtent aux élus locaux l’idée de recouvrir la moitié de la superficie de l’aérodrome du Chevalet, soit 40 hectares, de panneaux photovoltaïques afin de produire de l’électricité verte. Ce ne serait pas la première installation de ce type dans les Hautes-Alpes et surtout, cette technologie est labellisée  » développement durable « . L’inconvénient avec cette formule est qu’il n’est pas possible de stocker l’énergie produite, contrairement au système promu par Euromed. En revanche, cette installation non visée par la réglementation  » seveso  » pourrait générer de la taxe professionnelle.

Dans ce cas de figure, sur l’autre moitié du terrain, l’activité ULM pourrait être maintenue. Les hangars existants seraient conservés. La société Electravia qui développe des aéronefs légers à moteur électrique aurait été approchée par des élus locaux soucieux de connaître ses intentions.

Le Conseil général conserverait la propriété du terrain du Chevalet et acquerrait l’aérodrome de la Batie-Montsaléon pour y reloger, comme prévu, les avions et les planeurs. 500.000 euros ont déjà été versés au moment de la signature du compromis de vente. Si le projet d’Euromed était abandonné, cet acompte serait perdu.

Depuis l’annonce par le quotidien Le Dauphiné Libéré, de l’organisation d’une réunion  » privée « , les esprits se sont enflammés autour de l’aérodrome du Chevalet.

Gil Roy.