Génération future des boîtes noires

Transmettre les données au lieu de les enregistrer sur un disque dur qui risque d’être détruit en cas de crash.

Le point faible des boîtes noires est évidemment leur solidité. Malgré leur conception robuste, il arrive que la violence du crash soit telle qu’elles soient détruites et donc inexploitables. Dans certains cas, elles se révèlent aussi introuvables. Sans boîtes noires, beaucoup de questions demeurent sans réponse. La solution au problème serait, non plus de stocker les enregistrements de vol, à bord de l’avion, au risque de les endommager en cas d’accident, mais de les transmettre en temps réel au sol.

A l’heure de la télétransmission, la technologie utilisée dans les boîtes noires apparaît dépassées. « Plutôt que d’emmagasiner des données vitales dans une enveloppe protectrice qui risque d’être endommagée, difficile à trouver ou parfois perdue, il faudrait se tourner vers une technologie du 21e siècle, qui permet d’acheminer l’information par satellite à des centres de traitement des données où elle est facilement emmagasinée et accessible au moment voulu », explique Pierre Jeanniot, ancien directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), et l’un des père de la boîte noire.

La transmission par satellite est de moins en moins chère. De plus, elle pourrait être « activée seulement lorsque surviennent des anomalies, limitant ainsi la quantité de données devant être conservées ou analysées par les centres ».

Gil Roy. Entre Voisins N°6 / Janvier 2006