La défense des terrains n’est pas vendeur. En programmant un dossier sur le sujet, il y a peu de chance pour exploser les ventes d’Aviasport, ni déchaîner les passions parmi les lecteurs. Depuis des années, on vous dit que vos aérodromes vont disparaître et il faut bien reconnaître que jusqu’à présent, mis à part Guyancourt et Fréjus, le cataclysme annoncé n’a pas eu lieu. Les riverains se mobilisent et s’agitent, mais cela n’empêche pas les avions de voler. Les promoteurs immobiliers font miroiter de la taxe professionnelle aux élus locaux, mais les hangars tiennent bon. Dans ce contexte, la réforme de la décentralisation risque d’apparaître aux yeux de la majorité comme la dernière trouvaille en date pour affoler les foules. Pas de raison de paniquer !
Erreur. Cette fois, c’est du sérieux. L’Etat a décidé de donner les clés de nos aérodromes aux élus locaux. Par un simple jeu d’écriture, des dizaines d’aérodromes à travers la France vont changer de propriétaires. Les communes vont récupérer des hectares. Libre à elles d’en faire ce qu’elles en veulent ensuite. On appelle cela la décentralisation. Aucune loi n’oblige les nouveaux propriétaires à maintenir une activité aéronautique. Ils n’auront même pas à prétexter que l’entretien de l’aérodrome et son maintien aux normes coùtent trop cher. Le terrain leur appartenant, ils peuvent en faire ce que bon leur semble. Rien ne les empêche de le transformer en zone industrielle, commerciale ou pavillonnaire.
Tous les aérodromes ne sont pas concernés dans un premier temps. Une bonne centaine seulement. Mais le souffle de la réforme pourrait entraîner des remises en question en chaîne. Et pourtant bien peu de pilotes sont conscients de la partie qui est en train de se jouer sans eux. La décentralisation est en marche. Il n’est évidemment pas question de s’y opposer, d’autant que le transfert des aérodromes de l’Etat aux collectivités locales, n’est qu’un détail comparé à la plupart des autres dossiers. En revanche, il est encore possible d’en limiter les dégâts collatéraux. Mais pour cela, il faut se réveiller.
Gil Roy. Aviasport N°604 / Mars 2005
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