La compagnie indienne s’ouvre sur les marchés nord-américains et européens avec une nouvelle flotte de 777-300ER. Elle va en baser une dizaine à Bruxelles.
Lors de l’édition 2007 du salon du Bourget, Jet Airways avait officialisé sa commande de 10 Airbus A330-200. Le premier est entré en service, en avril dernier. Les mises en ligne doivent s’échelonner jusqu’en octobre 2008. Mais cette année, c’est sur le stand de Boeing que la compagnie privée indienne était à l’honneur avec un 777-300ER, une opportunité pour le constructeur américain de montrer ce qui se fait de mieux en matière d’aménagement de cabine. Une occasion exceptionnelle également pour le transporteur d’afficher ses ambitions.
L’avion présenté au Bourget est le troisième d’une commande de 10 unités livrables entre mai 2007 et février 2008. Il est équipé en trois classes (contre deux pour les A330-200) qui démontrent la volonté de Jet Airways de placer la barre du service, le plus haut possible. Concernant plus particulièrement la première classe, Emmanuel Menu, directeur général Europe, n’hésite pas à affirmer qu’il n’existe aucun équivalent dans aucune autre compagnie. » Nous avons fait le choix de l’intimité et de l’espace « . Les 8 sièges qui composent la première classe constituent en fait 8 cabines individuelles, à l’intérieur desquelles les passagers à haute contribution peuvent s’isoler totalement.
La compagnie indienne mise sur le confort et la qualité de service pour s’imposer sur un marché promis à un développement spectaculaire dans les années à venir, mais convoité par de nombreux transporteurs. Elle doit notamment se positionner face à Emirates qui dessert déjà les grandes villes d’Inde via sa plate-forme de correspondances de Dubaï. Avec ses 20 nouveaux long-courriers qui entreront en service avant fin 2008, Jet Airways entend reprendre la main.
Via Bruxelles –
A compter du 5 aoùt prochain, elle opérera une première liaison quotidienne entre Bombay et Newark, via Bruxelles. Dès le mois suivant, ce sera Delhi qui sera relié quotidiennement à Toronto, également via Bruxelles. Viendront s’ajouter ensuite d’une part, Bangalore, Ahmedabad et Chennai, d’autre part Los Angeles et New York JFK. » D’ici 2 à 3 ans, nous prévoyons d’atteindre un million de passagers en transit à Bruxelles et un coefficient de remplissage de l’ordre de 80% « .
L’aéroport belge présente aux yeux des dirigeants indiens, tous les atouts nécessaires, pour devenir leur plate-forme de correspondances internationales. » L’aéroport dispose de créneaux horaires disponibles en début de matinée et des infrastructures lui permettant d’accueillir simultanément 10 gros-porteurs « . Emmanuel Menu souligne l’intérêt manifesté par les autorités aéroportuaires bruxelloises qui voit dans ce projet une opportunité, non seulement de développer leur activité, mais d’offrir de nouvelles destinations long-courrier. Dans un premier temps, 300 m2 seront dédiés aux salons de Jet Airways. Rapidement, dans le courant de l’hiver prochain, cette surface sera doublée de manière à élargir l’éventail des services haute de gamme qui seront proposés aux passagers de première classe et de classe affaires. Ce n’est pas seulement dans les airs que les indiens comptent se démarquer de leurs concurrents, mais également au sol. Emmanuel Menu parle à ce propos d » expérience de transit « . » Nous voulons donner à nos clients des raisons de choisir Bruxelles « … plutôt que Dubaï.
Pour renforcer son attractivité, Jet Airways a passé des accords de partage de code avec SN Brussels Airlines sur 5 lignes : Genève, Madrid, Birmingham, Stockholm et Oslo. Ce partenariat devrait être étendu à d’autres destinations européennes, mais également africaines. » A terme, notre code sera présent sur 20 à 25 routes « . Aux yeux de la compagnie indienne, SNBA présente l’avantage de n’appartenir à aucune alliance. Elle est simplement liée à American Airlines sur les USA. En conséquence, le partage de codes sera effectif d’une part sur l’Europe et l’Afrique, d’autre part sur l’Inde et le Canada. Au final, le trafic devrait être composé, aux trois quarts de passagers en correspondances entre l’Inde et l’Amérique du Nord.
Avec de telles ambitions, la compagnie indienne sait aussi qu’elle se place en concurrence avec les plates-formes de correspondances des majors européennes. Outre la qualité des prestations, elle va devoir être irréprochable du point de vue opérationnel, d’où la nécessité, à terme, de baser les avions à Bruxelles.
Gil Roy
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