Deux ans après que les pilotes américains aient été autorisés à être armés en vol, seulement 5% d’entre eux portent une arme.
Un pilote armé d’un pistolet est sensé être le dernier rempart contre un terroriste. Pourtant, deux ans après que le Congrès américain ait autorisé le port d’arme dans les cockpits des avions de ligne, seulement 5000 pilotes voleraient armés, soit 5% des 95000 pilotes de ligne américains. Selon les syndicats, plus de 40000 pilotes ont fait une demande, mais l’administration Bush qui n’était pas favorable à cette mesure, mettrait tout en œuvre pour freiner le mouvement. Le programme d’entraînement est jugé complexe et les modalités de port d’arme inadaptées. Certains estiment même que depuis le début tout a été fait pour dissuader les volontaires. D’ailleurs les compagnies n’ont jamais été favorables non plus.
Les autorisations sont gérées par le Transportation Security Administration, une agence créée après le 11 septembre et qui demeure très controversée. Les tests qu’elle a mis en place sont jugés beaucoup plus exigeants que les contrôles auxquels doivent se soumettre les pilotes deux fois par an pour renouveler leur licence commerciale.
Les candidats doivent suivre une semaine de stage, sur leurs congés, dans une ville située à trois heures de route du plus proche aéroport régional (El Paso – Texas). La TSA réfute les accusations de vouloir dissuader les pilotes en affirmant que si les exigences sont élevées, elles répondent à un souci de sùreté.
La formation porte sur des cours théoriques et un entraînement spécifique au tir, notamment dans la position inadaptée qui est celle du pilote assis aux commandes de son avion. Il est recommandé de n’utiliser l’arme que dans le cas d’une attaque directe du cockpit.
Le maniement répété de l’arme à bord est également une source de polémique. Les pilotes ne sont autorisés à faire usage de leur arme qu’à l’intérieur du cockpit. S’ils en sortent, pour quelque raison que ce soit, ils doivent la ranger dans un contener spécial. Les pilotes souhaiteraient pouvoir porter un holster pour éviter d’avoir à manipuler leur pistolet et réduire ainsi les risques d’accident. La TSA n’a pas encore déploré de problème à ce niveau. Elle rejette de ce fait cette demande.
Du côté de l’OACI, on continue à penser que le fait d’armer les pilotes peut être interprété par les passagers comme un palliatif aux dysfonctionnements des systèmes d’inspection filtrage des aéroports.
Gil Roy. Aviasport N°607 / Juin 2005
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