Le suicide du pilote de la Germanwings, entraînant dans la mort avec lui 144 passagers et 5 collègues, est un traumatisme qui dépasse le cadre de la communauté aéronautique.
Le 24 mars 2015, l’information résonne comme un coup de tonnerre. Un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings s’est écrasé dans les Alpes du Sud. L’avion devait relier Barcelone à Dusseldorf. Il avait à son bord 144 passagers et 6 membres d’équipage. Rapidement, la France déploie d’impressionnants moyens de recherche et de secours. Les chaînes d’information en continu et les radios se mettent en mode « édition spéciale ».
La question qui se pose immédiatement est de savoir pourquoi le vol GWI18G a soudainement plongé, alors qu’il survolait une zone montagneuse réputée hostile. Aucun message de détresse n’a été émis par l’équipage allemand. L’avion est resté sur son cap jusqu’à l’impact et sa descente s’est faite selon des paramètres standard. C’est l’incompréhension. Sur les plateaux de télévision, les experts patentés y vont de leurs hypothèses.
Dès le lendemain, des fuites dans la presse mettent le BEA en porte-à-faux et oblige le procureur de la République de Marseille à sortir de sa réserve. L’écoute des 30 dernières minutes des enregistrements du poste du pilotage de l’A320 démontre que le drame est le résultat d’ « une action volontaire du copilote ». Devant les caméras et les micros, les experts aéronautiques cèdent leur place aux experts psychiatriques.
Pendant que les autorités de l’aviation civile préconisent ne plus jamais laisser seul un pilote dans un cockpit, la presse décortique le passé du copilote. Malgré un cursus erratique lié à des problèmes psychiatriques Lubitz a réussi à aller jusqu’au bout de sa formation sans éveiller le moindre soupçon et à se retrouver aux commandes d’un avion de ligne. Lufthansa, la maison mère de Germanwings, se justifie sans convaincre.
Le fait que le suicide du co-pilote ait provoqué le crash de l’A320 de Germanwings est horrible, mais c’est heureusement un cas très rare. La communauté aéronautique doit maintenant réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour détecter un profil à risque comme ça sans pour autant stigmatiser les personnes dépressives ou se montrer trop intrusive dans la vie privée des pilotes. Le risque serait alors de les inciter à cacher leurs problèmes de santé ce qui serait totalement contre-productif. C’est une tâche énorme à affronter.
Gesche Wüpper, Die Welt
Le 6 mai 2015, le rapport préliminaire du BEA est sans appel : lors du vol aller, Andreas Lubitz a répété son geste suicidaire.
Aerobuzz.fr
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L’effroyable geste d’Andreas Lubitz
Mr Carsten Spohr, Chef exécutif du groupe Lufthansa, aurait expliqué lors d'un forum IATA que la déclaration de problèmes psychiatriques était une chose compliquée à faire pour les pilotes du fait du risque de perte de leur licence. Il a alors ajouté que la seule réponse efficace était de s'assurer qu'ils disposent d'une couverture d'assurance adaptée. Tout était dit!
Car soyons claire: le problème principale a régler est bien celui des assurances reconversion qui sont inadaptées pour les pilotes ayant des problèmes de santé.
Tant que les pilotes auront le moindre doute concernant leur couverture d'assurance, tant qu'ils entendront les récits anxiogènes de collègues éprouvant des difficultés à obtenir leur couverture reconversion alors qu'ils sont cloués au sol, ils cacheront leurs problèmes médicaux.
D'un point de vue purement juridique, de nombreuses exclusions existent en fonction des contrats qui rendent les pilotes très méfiants avec leur capacité à se reconvertir en cas de problème. Des exemples d'exclusions? Problèmes psychiatriques, Alcoolisme, drogue, Virus HIV, âge trop prêt de la retraite...
En espérant que ce message fera progresser les choses. Il est claire qu'on ne peut se contenter de critiquer les assureurs qui sont des entreprises commerciales comme les autres. La solution doit venir d'autres acteurs. Peut-être faut-il réglementer?
L’effroyable geste d’Andreas Lubitz
c'est une super leçon pour toute l'aéroneautique en général, à passé au peigne fin ces personnes qui n'ont pas leur place dans l'aviation!!!!!!! c'est intolérable!!!!! surtout pour transporter les chers humains vers la mort!!!!! qui de surcroit ne voulait pas mourir!!!!
L’effroyable geste d’Andreas Lubitz
Je penche depuis toujours vers la même option en ce qui concerne le MH370...