L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit que 2016 sera la cinquième année consécutive de bénéfices pour le transport aérien mondial. IATA prévient toutefois qu’« il faudra une plus longue séquence de bénéfices avant que les bilans retrouvent la santé ».
En 2016, l’industrie mondiale du transport aérien devrait réaliser 39,4 milliards $ de bénéfices pour un chiffre d’affaires de 709 milliards $. C’est mieux qu’en 2015 : 35,3 milliards de $. La baisse des prix du pétrole, bien qu’atténuée par les opérations de couverture et les taux de change, favorise évidemment cette tendance, mais elle ne constitue pas le seul facteur. Les efforts des compagnies pour améliorer leur rentabilité portent leurs fruits. Les coefficients d’occupation atteignent des niveaux record et les revenus accessoires génèrent du chiffre.
Les principaux facteurs de la prévision d’IATA
IATA estime qu’en moyenne les compagnies aériennes gagneront 10,42 $ par passager transporté cette année, ce qui constitue une marge bénéficiaire de 5,6%. « Il y a clairement un potentiel d’amélioration » déclare Tony Tyler, le directeur d’IATA. « Certaines compagnies aériennes ont commencé à rembourser leurs dettes. Toutefois, il faudra une plus longue séquence de bénéfices avant que les bilans retrouvent la santé ». IATA souligne aussi que les compagnies aériennes d’Amérique du Nord et de certaines parties de l’Europe ont vu le ratio de financement de leurs bilans diminuer et se diriger vers des niveaux de catégorie investissement. « Mais pour le reste de l’industrie, le défi est persistant ».
En 2016, les transporteurs d’Europe devraient afficher des bénéfices de 7,5 milliards $ (en hausse par rapport aux 7,4 milliards $ de 2015) prévoit IATA. « Les grands groupes ont connu d’importantes améliorations attribuables au renforcement des marchés long-courriers, tandis que plusieurs petits et moyens transporteurs sont en difficulté », souligne Tyler. « La concurrence est intense (en particulier sur les routes intra-européennes) et le fardeau fiscal élevé, les réglementations onéreuses et les infrastructures inefficientes (en particulier la gestion du trafic aérien) sont des problèmes qui restent à régler. De plus, chez plusieurs transporteurs, il y a un écart important entre les attentes des syndicats et la direction ». On pense évidemment à Air France, dont l’actuel PDG, deviendra, le 4 juillet 2016, le nouveau directeur général d’IATA.
Gil Roy
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