Si le NTSB reconnaît le sang-froid du commandant de bord Sullenberger, il souligne aussi que les 150 passagers et 5 membres d’équipage de l’A320 du vol US Airways 1549 ont eu beaucoup de chance.
Après 15 mois d’enquête le NTSB (National safety transportation board) vient de rendre son rapport sur l’accident de l’Airbus A320 d’US Airways, le 15 janvier 2009, à New York. Rappel des faits. Alors qu’il venait de décoller de l’aéroport de La Guardia, le biréacteur a percuté un vol d’oies sauvages du Canada vers 2.700 ft (environ 900 m d’altitude). Il a perdu toute sa puissance. Le commandant de bord Sullenberger a alors décidé de tenter un amerrissage dans la rivière Hudson, en plein cœur de Manhattan. On connaît la suite… 155 vies sauvées et un pilote élevé au rang de héros de l’Humanité.
Pendant 15 mois, le bureau enquête accident américain a méticuleusement décortiqué les circonstances de l’accident et l’enchaînement des événements pour arriver à la conclusion que ce plongeon réussi dans l’Hudson est un grand exemple de professionnalisme. Celui des pilotes évidemment, mais aussi celui du personnel de cabine qui a préparé les passagers à l’amerrissage et a réalisé l’évacuation de l’avion en un temps record. Le NTSB souligne également le rôle joué par le contrôle aérien et par les secours. Le rapport valide la décision du commandant de bord en affirmant que c’était celle qui offrait la meilleure chance de sauver un plus grand nombre de vie à bord.
Le NTSB fait néanmoins 35 recommandations qui portent sur la gestion du péril aviaire, sur la protection des moteurs, sur les équipements de secours embarqués, le briefing sécurité des passagers avant le décollage, l’entraînement des équipages, etc. Le NTSB relève surtout que les passagers du vol US1549 ont eu beaucoup de chance. La visibilité était excellente, le vent calme, l’avion était équipé de gilets de sauvetage et de canots ce qui n’était pas obligatoire pour ce type de vol, le personnel de cabine a fait preuve d’un grand professionnalisme, la proximité des secours, etc.
Les enquêteurs américains concluent leur rapport en affirmant que si un seul des paramètres avait été différent, le plongeon de l’A320 dans l’Hudson serait passé du « miracle » à la tragédie. Le NTSB affirme que l’héroïsme de l’équipage a été nécessaire, mais pas suffisant.
Dans cette affaire, il faut aussi saluer le professionnalisme des enquêteurs du NTSB.
Gil Roy
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Bravo au pilote , un grand " monsieur" il faut du sang froid et de la maitrise ....
L’enquête sur le « miracle de l’Hudson » riche d’enseignements
pourquoi oublie t'on de préciser, que son passé de pilote militaire lui a appris à maîtriser le stress, et que celui d'instructeur vol à voile, lui a permis une approche et un amerrissage sans faille, bravo le vélivole avec un A320.
MB instructeur ITP
L’enquête sur le « miracle de l’Hudson » riche d’enseignements
C'est exact G.R. mais le sens de mon message était que les télés puissent revenir maintenant sur cet évènement alors que le NTSB vient de publier son rapport et reconnaît officielllement la maîtrise de l'équipage !
Alors évidemment qu'ils ont eu de la chance grâce à une mto clémente mais la chance ne fait-elle pas partie de la vie.
D'ailleurs le beau temps a eu des conséquences exactement inverses le 11/09/2001.....
Bien à vous.
L’enquête sur le « miracle de l’Hudson » riche d’enseignements
Je me rappelle d'un instructeur, lorsque je volais à la rochelle, me disait d'avoir à la pensée, une panne moteur possible lors de la montée et de prévoir en permanence quelque soit le terrain de décollage, "de s'offrir" un terrain pour un attérissage de fortune. Et lors de la montée initiale il est important de repérer un terrain propice pour un attérissage sans moteur. Et à tout les pilotes même en navigation repérer un terrain possible en cas de soucis. Bon vol
L’enquête sur le « miracle de l’Hudson » riche d’enseignements
Il serait peut-être de bon aloi que les "télés" si promptes habituellement à rabacher sur les catastrophes aériennes avec forces détails les plus souvent faux, puissent également en faire autant sur cet évènement et mettre en avant les qualités de cet Equipage exceptionnel à commencer par le Commandant !
A moins que lesdites "télés" fassent la gueule ! Elles auraient préféré sans doute un avion en miettes et des corps flottant sur l'Hudson ; le présentateur ou la présentatrice du jité se serait fait la tête de circonstance avant d'aller casser la croûte au Fouquet's.
Tout bien réfléchi, il a pas été sympa pour les "télés" ce Commandant Sullenberger ! J'espère qu'il est conscient de sa responsabilité vis à vis d'un audimat qui aurait pu être meilleur.....
Bravo pour votre commentaire !
L’enquête sur le « miracle de l’Hudson » riche d’enseignements
C'est oublier un peu vite que ce commandant de bord a fait la une de tous les journaux télévisés et que les émissions américaines de talk show se le sont disputé. G.R.