Transformé en zone industrielle dans les années 90, le petit aérodrome de Vienne-Reventin (Isère) a conservé une activité aéronautique, grâce à l’attitude conciliatrice adoptée par l’aéro-club local, aujourd’hui cerné par les entrepôts. Mais le club et l’aérodrome existent toujours. Pourtant, il s’en est fallu de peu pour que l’un comme l’autre soit rayé des cartes. Dans son numéro de février 2008 (actuellement en kiosque), Aviasport revient sur cette affaire et en tire les enseignements, avec le principal acteur, Marcel Ailliot, le président du club.
En1989, un industriel décide d’implanter sa nouvelle usine de carton ondulé sur l’aérodrome de Vienne-Reventin. Marcel Ailliot (photo ci-contre), qui a cette époque était déjà président, se souvient avec précision de comment tout cela à commencé. » C’était un vendredi après-midi. En sortant du travail, je suis passé au club où j’ai trouvé un mot de la secrétaire qui me précisait que la réunion de lundi, en sous-préfecture, à propos du transfert de l’aéro-club était confirmée. C’est comme si je venais de recevoir un coup de massue sur la tête. Nous n’avions jamais encore entendu parler d’éventuelles menaces qui pouvaient peser sur le terrain « .
Pour son malheur, l’aéro-club de Vienne est implanté depuis 1932 sur cet aérodrome admirablement situé, entre l’autoroute A7 et le route nationale 7. Le maire de la ville, le président du conseil général et la présidente de la chambre de commerce sont emballés par ce projet d’usine de cartons. Ils donnent quinze jours au club pour déménager. La production doit débuter en juillet suivant. Les travaux doivent donc démarrer sans délai.
Dans un premier temps, assommé, le président accepte tout en bloc et cherche un point de chute. Puis il se ravise et obtient un sursis de 18 mois. Le temps de trouver un endroit où implanter un nouvel aérodrome. Commence alors une course contre la montre pour convaincre les municipalités voisines d’accueillir les futures installations. Les travaux débutent. L’usine de carton ondulé ne produira jamais, mais les entrepôts vont se multiplier sur le site. Malgré les contraintes, les pilotes s’accrocheront à leur situation. Il faudra déplacer la piste, construire un nouvel hangar pour abriter les avions…
Le petit aérodrome d’autrefois, plein de charme, n’existe plus. Il est devenu une zone industrielle qui compte six entreprises employant 380 salariés ; le nombre des mouvements de camions est devenu supérieur à celui des avions. Mais, les avions sont toujours là et l’activité aéronautique s’est même développée avec l’arrivée de nouvelles activités orientées ULM et racers.
Marcel Ailliot, le président du club, sait qu’il aura toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête. C’est peut-être ce qui fait la différence avec la grande majorité des dirigeants de clubs qui aujourd’hui encore n’imaginent pas un instant pouvoir connaître la même mésaventure que l’aéro-club de Vienne. Et pourtant… » La leçon que je retire de cette histoire est qu’il faut discuter… »
Lire le reportage complet dans Aviasport de Février 2008 actuellement en kiosque.
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