L’industrie aérospatiale propose 120 contrats à des handicapés

120 contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont proposés par des grandes entreprises de l’industrie aéronautique et spatiale à des jeunes et des adultes en situation de handicap. Date limite de dépôt des candidatures : le 27 mars 2012.

L’industrie aéronautique et spatiale joue à fond la carte de la diversité. Pour l’heure, les publics concernés sont les femmes et les personnes en situation de handicap. Au salon du Bourget 2011, on a ainsi pu voir l’association « Elles bougent » se mobiliser pour sensibiliser les jeunes filles aux métiers offerts par le secteur.
L’année précédente, c’était Airemploi qui organisait [une opération nationale à destination des collégiennes et des lycéennes->http://www.aerobuzz.fr/spip.php?article1274
].
Chaque fois, les entreprises sont parties-prenantes, soit en ouvrant leurs portes, soit en soutenant financièrement les associations comme Airemploi.

C’est dans cette démarche d’ouverture que l’association Hanvol a été créée, en mars 2010, à l’initiative du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et de six entreprises (Astrium, Dassault Aviation, Goodrich, MBDA, Safarn et Thales) avec le soutien de l’AGEFIPH. L’objectif d’Hanvol est de favoriser le recrutement de personnes en situation de handicap dans les métiers de l’industrie aéronautique et spatiale sur des postes d’opérateurs, de techniciens et d’ingénieurs. La principale difficulté rencontrée est d’entrer en contact avec les handicapés susceptibles de suivre ces formations. En septembre 2011, une quinzaine de personnes se sont engagées dans une formation en alternance alors que 50 postes avaient été ouverts. Pour septembre 2012, ce sont 120 contrats d’apprentissage et de professionnalisation qui sont proposés. Les dossiers de candidatures doivent être adressés à Handivol
avant le 27 mars 2012. Ces 120 contrats d’apprentissage et de professionnalisation proposés par les entreprises fondatrices d’Handivol se répartissent à travers la France.

• 42 contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont proposés en Ile-de-France (Départements 77, 78, 91, 92 et 95)
• 8 à Vernon dans l’Eure (27) près des Yvelines (78)
• 41 contrats à Toulouse (31),
• 15 en Région Aquitaine, à St Médard-en-Jalles et Le Haillan (33), Bordes (64) et Tarnos (40)
• 7 à Argonay en Haute-Savoie (74)
• 2 au Creusot (71)
• 3 à Châtellerault (86)
• 1 à Vendôme(41)
• 1 à Valence (26).

Les candidats présélectionnés suivront une formation préparatoire de 10 semaines dispensée par l’AFPA avec intervention d’Airemploi Espace Orientation et du CFA des Métiers de l’Aérien. L’objectif est la construction d’un projet professionnel avec le candidat (visites d’entreprises et de centres de formation, bilan de compétences, remise à niveau). A l’issue de ces dix semaines, le candidats est présenté aux entreprises pour un entretien de recrutement avec pour but la signature d’un contrat d’apprentissage entre une entreprise, le candidat et un centre de formation.
Les contrats d’apprentissage et/ou de professionnalisation sont de 1 à 3 ans dans les spécialités suivantes : Ajusteur/Monteur, Mécanicien Systèmes, Electricien aéronautique, Electronicien, Mécanicien de piste, Opérateur sur machines CN, Chaudronnier soudeur, Assembleur composites, Qualiticien, Support logistique, Technicien ordonnancement, Agent étude du travail, Support technique, Préparateur Méthodes, Dessinateur études, Ingénieur réseau, Ingénieur systèmes, Ingénieur généraliste, Logisticien, Assistant ingénieur, Assistant manager,… et également Assistant administratif, Assistant RH,… .
Les formations, dispensées dans des centres spécialisés, conduisent généralement à des niveaux de Bac à Bac+2, Bac+3 et Bac+5, Master selon le niveau de départ et le métier choisi, reconnus par un diplôme ou une certification professionnelle. D’une façon générale, tous les candidats suivent des cursus qui les mènent vers des diplômes supérieurs à ceux qu’ils détenaient initialement (de CAP/BEP vers des BAC PRO, des BAC vers des BAC+2).

« Notre jeune association obtient des résultats encourageants car les apprentis se sont bien insérés dans les équipes », reconnaît Claude Legras, Délégué de l’association Hanvol. « Cela dit, nous n’avons pas assez de candidats et nous devons nous faire connaître des personnes handicapées et de tous les acteurs qui oeuvrent en faveur de leur insertion professionnelle.»

La rédaction