Le 31 décembre 2021, la FAA (Federal Aviation Administration) a obtenu de la part d’AT&T et de Verizon, les deux géants de la télécommunication outre-Atlantique, un report de 30 jours sur la mise en service de la bande C de la 5G aux Etats-Unis. Sont mises en cause les interférences que ces ondes pourraient causer sur les systèmes d’aide à l’atterrissage des aéronefs.
La mise en place de la bande C-5G aux Etats-Unis était initialement programmée au 5 janvier 2022. Cependant, soutenu par les avionneurs Boeing et Airbus ainsi que par plusieurs compagnies aériennes Américaines, la FAA vient d’annoncer que ce déploiement massif pourrait mettre en péril « la sécurité du public voyageur ». Et ceci, en particulier pendant les périodes de faible visibilité et d’intempéries météo où les aides radioélectriques sont nécessaires.Les bandes de fréquence allouées à la 5G sont proches de celles utilisées par les radioaltimètres des aéronefs (4,2 à 4,4 GHz) Ces ondes pourraient ainsi, selon le régulateur Américain, entraîner « des perturbations généralisées et inacceptables » avec des déroutements d’avions importants.
Selon les informations diffusées par Pete Buttigieg, le Secrétaire aux transports Américain, la diffusion de la bande C 5G débutera donc bien fin janvier, avec certaines exceptions autour d’aéroports définis comme prioritaires. Ceci permettra la création de « zones tampon », aux abords de ces terrains, permettant aux opérations aériennes de se poursuivre en toute sécurité. En parallèle, l’objectif sera alors de mettre en place des mesures d’atténuation. De la sorte, aux abords de ces aéroports prioritairesInformation qui sera mentionnée par un NOTAM., les antennes 5G bande C pourront tout de même être activées à partir de mars 2022.
La FAA a indiqué, de son côté, vouloir faciliter également la certification de radioaltimètres plus performants et moins sensibles aux interférences 5G pour opérer sur ces aéroports.
Dans un rapport du RTCA (Radio Technical Commission for Aeronautics), en date du 7 octobre 2020, une commission d’enquête désignée avait d’ores et déjà conclut à une forte probabilité de perturbations des radioaltimètres par les signaux de téléphonie 5G. L’étude, réalisée pour de nombreux scénarios opérationnels, a notamment montré d’importantes interférences à basse hauteur (moins de 1000 ft). De son côté, la DGAC a également mis en garde les exploitants d’aéronefs et les prestataires de service de la circulation aérienne (Info Sécurité DGAC N° 2021/01) quant aux dangers de la 5G pour les instruments de bords.
Jean-François Bourgain
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