La compagnie régionale britannique Eastern Airways a décidé de s’attaquer au marché domestique français en basant à Dijon deux Jetstream 41 qu’elle exploite avec du personnel français, au sol comme en vol.
« Les six copilotes français qui ont été embauchés au démarrage de la base, en septembre 2010, sont aujourd’hui commandants de bord », affirme avec une réelle satisfaction Ben Leon, responsable de la base Eastern Airways de Dijon. Progressivement, les commandants de bord anglais ont cédé leur place à des français. Aujourd’hui, la compagnie régionale britannique emploie, à Dijon, une vingtaines de navigants qui sont tous français. Sur les 28 salariés que compte, au total, la base bourguignonne) deux seulement (l’un des deux mécaniciens et Ben Leon), sont britanniques. La base est une société de droit français, filiale de la maison-mère britannique. La précision est utile au moment où Air France (via sa filiale Cityjet) se fait attaquer pour travail dissimulé, qu’Air Méditerranée délocalise son personnel en Grèce et que Ryanair ferme sa base de Marseille pour échapper au droit social français.
Dijon est la seule base que possède Eastern Airways en dehors du Royaume-Uni. Celle-ci s’inscrit dans le plan Renaissance, mis en place par les collectivités locales de Bourgogne pour relancer l’activité de l’aéroport de Dijon après le départ, fin 2004, de la compagnie low cost Buzz. Ce plan porte, d’une part sur l’adaptation des infrastructures au trafic civil (transformation de la piste pour accueillir des 737-800, aménagement des taxiways et des parkings avions, et réhabilitation de l’aérogare), d’autre part sur le lancement de lignes régulières. La base d’Eastern n’est, dans cette perspective, qu’une première étape. Dijon recherche une compagnie low cost, ainsi qu’une compagnie qui puisse connecter l’aéroport à un grand hub européen. La concession arrivant à son terme en décembre 2012, la Chambre de commerce, actuelle gestionnaire, temporise.
Pour l’heure, l’offre de Dijon se résume aux trois premières lignes d’Eastern Airways (Bordeaux, Toulouse et Nantes). La compagnie régionale britannique qui se défend d’être une low cost, a bénéficié d’un ensemble d’aides matérielles pour implanter sa base à Dijon. Parmi celles-ci figurent des aides à l’embauche : « l’aéroport participe au financement de la qualification de type des pilotes à condition que la compagnie embauche localement », précise Jean-Jacques Berto, chef d’escale.
Echaudé par sa mésaventure avec Buzz, Dijon mise sur une compagnie qui a la volonté de durer en Bourgogne. « Entre 2002 et 2012, l’offre en nombre de sièges, a diminué de 20% sur le marché domestique français. Avec des avions de 29 sièges, nous visons un marché de niches », souligne Ben Leon qui fait aussi remarquer que quand les clients ont perdu, pendant huit ans, l’habitude de voyager en avion, c’est un véritable challenge de faire, à nouveau, entrer l’avion, dans leurs choix. Et ce challenge ne peut se relever qu’avec l’aéroport.
Gil Roy
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La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
En train, Dijon Londres en 4h, Dijon Bruxelles en 2h30-3h, centre ville. Difficile d'aller se battre sur ces lignes. Passer les montagnes pour le sud, l'ouest ou aller vers le grand nord me parait plus adapté.
ca ne doit toutefois pas être bien facile de rester sur ce créneau
La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
A ce prix le conseil regional ne ferait -il pas mieux de creer ou de louer lui-meme sa propre ligne?
La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
Comme Passepartout je dirai au contraire de pilota320 (d'Air France?) que c'est la preuve qu'il existe un juste milieu entre le racket de Ryanair au profit de ses actionnaires et l'inadaptation d'AF, pour rester dans les euphémismes.
AF ne s'est jamais préoccupé du développement des régions: voir le scandale des lignes OSP (un coût par passager 10 fois plus élevé que les subventions à Ryanair!) ou ses tarifs domestiques que j'ai du mal à qualifier de normaux (pour exemple récent, je citerai un AR sur Tarbes-Lourdes en tant qu'abonné pour.....500 euros!).
La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
Etonnant que ce soient Toujours des cies etrangeres qui s installent à l heure ou les notres grimacent
La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
Réaction très claire de ceux qui méprisent les petites agglomérations régionales et qui préfèrent les monopoles des grands groupes.
Dijon a besoin de liaisons aériennes performantes pour accueillir des investisseurs mais aussi garder les entreprises sur place. Deux heurs pour atteindre Paris, c'est de trop pour des déplacements en Europe.
Quand à Air France, il fonctionne de la même manière voir pire. Il demande à sa filiale City Jet de faire des propositions pour des lignes saisonnières avec un racket des collectivités sans vouloir baser les avions ni les équipages en bourgogne. Sans compter toutes les lignes desservies en "DSP" et qui coute une fortune
Les aides à Eastern ont été notifiées et approuvées par la commission européenne. L'investissement de cette compagnie sur le territoire en fait maintenant une Vraie société française immatriculée et payant ses impôts en Bourgogne.
La britannique Eastern Airways s’enracine en Bourgogne
Encore un exemple ou des subventions avec les impots des français sert à faire le lit de la concurrence étrangère.
La question est : est ce que Eastern Airways se serait installée sans l 'aide financière régionale?
L article serait complet si on connaissait le coût pour la région de cette implantation.
La Cie s'achete une virginité en payant les prélevements sociaux employeurs et caisse de retraite en France. De plus les salaires doivent être très bas, ce qui est acceptable en surcout pour la Cie.
Si la ligne fonctionne bien, il viendront ds quelques temps avec un avion plus gros, qui lui sera basé à LHR ou AMS. l'équipage sera alors basé ailleurs.
Ce montage s'est fait ailleurs.
Le hub de CDG est à 2 heures en TGV!!! Pourquoi s envoler pour Londres ou Amsterdam??
La région pour le moyen terme se tire une balle dans le pied.