Face à l’accentuation des pertes des compagnies aériennes en Europe, l’Association du transport aérien international (IATA) reste très mesurée dans ses prévisions 2012 malgré des signes encouragements, en particulier la baisse prix du pétrole.
Quand un voyant s’éteint, un autre s’allume. Il y a encore quelques mois, la hausse du pétrole était la menace numéro un pour le transport aérien mondial. En mars dernier, elle avait même contraint l’Association du transport aérien international (IATA) à réajuster à la baisse ses prévisions de résultats pour 2012. Elle tablait alors sur un baril à 115 $, elle retient maintenant 110 $. Le risque d’une flambée du pétrole s’est momentanément éloigné. La menace se situe désormais au niveau de la zone Euro.
L’IATA craint ouvertement une intensification de la crise des dettes souveraines en Europe avec à la clé une dégradation importante des perspectives économiques. Les transporteurs aériens ont une confiance limitée dans la capacité des gouvernements d’Europe à gérer cette crise. Pour Tony Tyler, directeur général de l’IATA, « les prochains mois seront critiques et les conséquences seront énormes ».
L’IATA est pessimiste quant aux résultats à court terme des compagnies aériennes européennes. « Les transporteurs d’Europe devraient afficher les pertes globales les plus importantes de l’industrie, soit 1,1 milliard de dollars. Il s’agit d’une baisse de 0,5 milliard de dollar par rapport aux prévisions de mars 2012. La croissance de la demande devrait ralentir à 2,3 %, ce qui est considérablement plus faible que le taux de croissance de 6,7 % enregistré en 2011 ». Outre la crise de l’Euro, IATA estime que les transporteurs d’Europe subissent « des régimes fiscaux élevés » et sont confrontés à « des problèmes d’inefficacité dans la gestion du trafic aérien et des coûts élevés de conformité à des réglementations mal conçues ».
Selon IATA, en 2012, seuls les transporteurs des Amériques devraient tirer leur épingle du jeu avec des profits plus importants (1,4 milliard de dollars) que ceux prévus initialement (0,9 milliard de dollars). L’Asie-Pacifique devrait rester toutefois la zone la plus profitable (2 milliards de dollars), mais avec des résultats en baisse (-0,3 milliards de dollars) par rapport à ceux prévus en mars dernier. Au final, à mi-parcours, IATA revoit à la hausse ses prévisions de croissance du trafic mondial : elles s’établissent désormais à + 4,8 % pour le nombre de passagers et +0,2 % pour le fret. Avec des profits de 3 milliards de dollars prévus pour 2012, la marge nette devrait tomber à 0,5%. Dans un tel contexte politico-économique, plus que jamais, la gestion d’une compagnie aérienne relève du numéro d’équilibriste !
Gil Roy
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