Dans le prolongement du bras de fer engagé au début octobre 2021 par l’IATA avec les aéroports, la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM) lance un appel aux pouvoirs publics. Elle déplore que les aéroports et les services de l’aviation civile jouent cavaliers seuls et demande l’aide de l’Etat pour sortir d’une crise loin d’être terminée…
« La FNAM souhaite une approche collective de la sortie de crise » a souligné Alain Battisti, président de la FNAM, lors du point inter saisons IATA de la la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers. Il fait notamment référence à la hausse prévue des taxes subies par les compagnies aériennes comme par exemple celles des redevances de survol en route qui vont augmenter de + 44,5% l’an prochain selon la FNAM.
« Un fardeau bien français » a rappelé Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair International, qui demande à l’État, « au moins sur la saison d’hiver 2021/2022, et sur les routes d’obligation de service publique ou de continuité territoriale », une exonération des taxes spécifiques du transport aérien. « A commencer par la taxe de solidarité sur les billets d’avions ou la Taxe de l’Aviation Civile », a-t-il précisé. Pour rappel, cette dernière est revalorisée le 1er avril de chaque année et coûte actuellement 4,63 euros au passager à destination de tout État situé à moins de 1.000 km de la France (8,32 euros à destination d’autres États).
Des hausses qualifiées « d’excessives, exubérantes et insupportables économiquement » par Pascal de Izaguirre .
Les redevances d’approche, sur Paris, devraient ainsi augmenter de +39 % en 2022 et +27 % en régions. « La hausse des redevances de Groupe ADP augmentent de 2,5 % alors que l’inflation est de 0,5% » joute le dirigeant de Corsair… Sur Lyon, cette hausse se situe à +3 % ou encore +5 % à Fort de France.
« Ne surchargez pas la barque, elle est déjà très pleine. Donnez-nous le temps de retrouver une situation normale permettant de dégager du cash-flow positif, c’est une question de bon sens » a lancé Pascal de Izaguirre qui, dans son diagnostic, a aussi pointé du doigt la taxe de sûreté « dont le gros déficit doit être financé par l’État et non les opérateurs… »
Une allusion aux 550 millions d’euros de dépenses de sûreté et de sécurité, correspondant selon le Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (SCARA) au déficit en 2020 et 2021 de la taxe d’aéroport liée au trafic passagers en chute de plus de 70% l’année dernière pour cause de pandémie de Covid-19, et que l’Etat réclame aux compagnies aériennes… La FNAM demande en outre au gouvernement de soutenir les infrastructures de service de navigation aérienne.
« Nous nous demandons si les aéroports seront capables d’encaisser un retour d’activité à la normale. On se demande comment ça va se passer à Noël », a ainsi complété Marc Rochet, directeur général de Air Caraïbes et président de French Bee…
Jérôme Bonnard
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