N. NOTEBAERT / La force tranquille

Le 1^er janvier 2022, il va faire entrer dans son réseau sept aéroports amazoniens de plus et l’aéroport d’Annecy-Mont-Blanc. Le grand écart. Sous son impulsion, en treize ans, Vinci est devenu le premier opérateur aéroportuaire mondial privé et chaque nouvelle acquisition renforce cette position.

Nicolas Notebaert est le directeur de Vinci Concessions. Il est à ce titre le patron des 45 aéroports (53 début 2022) du réseau Vinci Airports, dans 12 pays, sur presque tous les continents. Il était aux avant-postes quand le virus s’est échappé de Wuhan pour conquérir la planète. En février 2020, il l’a vu débarquer au Cambodge, dans son aéroport de Phnom Penh.

En quelques semaines, le transport aérien s’est mis en mode survie et les aéroports ont été désertés. Le trafic a fait un bond de 25 ans en arrière. Nicolas Notebaert ne semble n’avoir jamais été aussi combatif.

Il est convaincu que la reprise s’est installée. Il veut en convaincre ses collègues. A la tribune du congrès des aéroports français il ne se prive pas non plus de dénoncer le système français de collecte des taxes. Une exception qu’il serait temps de réformer. Il plaide pour une harmonisation des mesures sanitaires à travers le monde. Encourage le transport aérien à faire front uni.

Pour lui, la crise offre l’opportunité aux aéroports français de se positionner en leaders mondiaux de la décarbonation du transport aérien. A eux de la saisir. Nicolas Notebaert a enclenché le mouvement. G.R.

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