La taxe du gouvernement français sur les infrastructures de transport longue distance vise les aéroports de Paris, Nice, Lyon et Marseille. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
La « nouvelle taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport longue distance » présentée le 27 septembre en Conseil des ministres dans le cadre du projet de loi de finances 2024 met le transport aérien en ébullition. Morceaux choisis…
Tous les représentants des compagnie aériennes et des aéroports français y sont allés de leur communiqué de presse, mais celui qui résume le mieux l’état d’esprit du secteur est peut-être Olivier Jankovec, le directeur général d’ACI Europe qui regroupe les aéroports européens. Pour lui, « Il s’agit d’une nouvelle initiative du gouvernement français visant l’aviation et qualifiée d’écologique, mais qui, en réalité, porterait atteinte aux efforts de décarbonisation et à l’économie. » Il n’hésite pas à parler de « politique d’écoblanchiment. »
L’Association du transport aérien international explique que cette nouvelle proposition française de taxe qu’elle juge « préjudiciable », « vise à ce que les infrastructures facilitant les voyages à longue distance et dégageant une marge bénéficiaire d’au moins 10 % servent à financer d’autres investissements ferroviaires. Dans la pratique, cela signifie que les aéroports paieront environ 150 millions d’euros supplémentaires au rail chaque année. »
Pour le SCARA, syndicat professionnel qui réunit des compagnies aériennes françaises, il s’agit d’ « un tour de passe-passe ». Il fait remarquer qu’en même temps que le gouvernement abandonne son idée d’augmenter la taxe de solidarité sur le transport aérien destinée à financer la restructuration des infrastructures ferroviaires, il taxe le chiffre d’affaires des grands aéroports. Le surcout sera répercuté sur les compagnies.
Comme l’explique l’Union des Aéroports Français dans son communiqué cette taxe concernera plus précisément les aéroports dont le chiffre d’affaires (hors sécurité et sûreté aéroportuaires) est supérieur à 120 millions d’euros annuels et dont la rentabilité est supérieure à 10%. « La taxe touchera donc en 2024 le groupe ADP et les aéroports régionaux de Nice, Marseille et Lyon. »
Pour la Fédération nationale de l’aviation marchande, cette nouvelle taxe « portera un coup supplémentaire à l’attractivité de la France et à la compétitivité des compagnies aériennes basées sur le territoire national. » La FNAM rappelle que « le pavillon français perd chaque année, dans la concurrence internationale, un point de part de marché au profit d’opérateurs bénéficiant d’un environnement réglementaire et fiscal plus favorable dans leurs pays d’origine. »
En résumé, pour Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe, « Cette proposition de taxe est absurde. ».
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"Absurde", le mot est faible !