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Au-delà du léger recul de son trafic global en novembre (-0,2%), Air France doit faire face à une forte baisse, estimée à plus de 10%, sur ses lignes intérieures depuis le début de l’année. L’incapacité à relancer le trafic attènue les efforts consentis de toutes parts dans le cadre du plan de redressement Transform.
La parole aux chiffres, et ils n’incitent pas à l’optimisme : alors que le transport aérien mondial poursuit une phase ascendante, les statistiques de trafic d’Air France restent médiocres. Ainsi, en novembre, la progression de la demande a été de 0,9 % seulement, pour une augmentation de capacité de 2 %. Le nombre de passagers transportés, très exactement 6 millions, a reculé de 0,2 % et le coefficient moyen d’occupation des sièges s’est tassé à 80,3 %.
A titre de comparaison, au niveau mondial, les statistiques les plus récentes de l’IATA font apparaître un trafic en progression de 5 % et de 5,2 % en isolant l’international. Sur le réseau européen, le groupement professionnel fait état d’une hausse de la demande de 5 % à 5,4 %, selon les périodes de l’année. La DGAC, pour sa part, indique que le trafic intérieur augmente de 2,3 %, un niveau moyen plus élevé qui s’explique évidemment par les bons résultats d’EasyJet, deuxième compagnie intérieure « française ».
Cette évolution d’Air France suscite de multiples interrogations. En effet, quels que soient les efforts consentis de toutes parts dans le cadre du plan de redressement Transform, notamment en matière de diminution des effectifs, une bonne tenue du trafic est indispensable au redressement de l’entreprise. Or ce n’est pas le cas et, pire, Air France décroche par rapport à l’ensemble de ses concurrents.
Les chiffres publiés ne sont malheureusement pas suffisamment détaillés pour permettre une analyse fine. Ainsi, toujours pour novembre, la compagnie indique qu’elle a transporté 4,13 millions de passagers sur ses lignes européennes, « dont France », précise-t-elle. En d’autres termes, elle continue à occulter ses statistiques de trafic propres à ses lignes intérieures dont on imagine qu’elles sont mauvaises. ID Aéro estime que, depuis le début de l’année, il a reculé de 10,7 %, ce qui est considérable et inquiétant. D’autant que le recul, en 2012, avait été de 0,5 % seulement.
On entend dire de toutes parts que les bases régionales ne donnent pas les résultats espérés et que le coefficient d’occupation Europe/France de 72 à 76 % n’est correct qu’en apparence. Les recettes unitaires moyennes, bien qu’elles ne soient pas rendues publiques, souffrent évidemment de la concurrence low cost.
Les résultats « domestiques » d’Air France ne correspondent pas non plus à une tendance mondiale. Le dernier indicateur ID Aéro Monde souligne en effet une progression de 6,1 % qui permet de bien gérer le dosage entre demande et capacité offerte, dans un environnement de recettes moyennes hautement concurrentielles, c’est-à-dire tendues, tirées vers le bas par Ryanair, EasyJet, Vueling et leurs compères, les repères qui prévalaient jadis n’étant plus de mise. L’époque où un coefficient d’occupation de plus de 75 % constituait la garantie de bons résultats financiers est, en effet, totalement révolue.
Est-ce le réseau intérieur d’Air France, sans doute en grande difficulté, qui aggrave les problèmes ? On est en droit de se le demander, ce qui revient à s’interroger sur la manière de faire française. Certes, Transavia annonce d’excellents résultats, de fortes progressions de trafic, mais cela sur des chiffres qui restent très modestes par rapport à ceux de Germanwings (groupe Lufthansa) et Vueling (IAG, c’est-à-dire British Airways et Iberia).
Signe des temps, c’est à nouveau Ryanair qui fait l’actualité, avec éclat, en affichant de très grandes ambitions en Italie, face à une Alitalia chancelante, et en se préparant à débarquer en force à Bruxelles-Zaventem. D’où le pessimisme ambiant, à Paris.
Pierre Sparaco
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La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
L'histoire nous ne dit pas si les résultats d' HOP sont compris dedans .
En reportant quasi à jamais la construction de lignes TGV entre Bordeaux et Toulouse mais surtout entre Marseille et NICE l' état offre à AF un cadeau royal, sans ceux lignes phares que resterait-il des vols domestiques d' AF concurrencées de partout .
M'intéressant particulièrement à LYS et étant un utilisateur régulier de la route LYS - NCE je m'aperçois que les modules sont mal adaptés, les airbus sont souvent à moitié vide, sur les lignes imporetantes au départ de LYS vers BOD, TLES, NTE AF et HOP sont concurrencés en permanence par EASY JET, HOP a fermé 5 lignes cet hiver et s'apprête à arrèter Lorient, pourtant les besoins existent, faudrait -il mettre des modules adaptés à ces trafics, revitaliser le HUB le lyonnais au détriment des bases de province de NCE, TLS et MARS et réassurer des vols en correspondances à LYS avec un nombre croissant de destnations réclamés à juste titre par les décideurs lyonnais . Si ce rythme de fermeture continue il ne restera plus pour les rhonalpins
que de se rendre à GVA
Libéralisation du ciel européen + mauvaise stratégie ?
Pour rappel, le ciel européen est "ouvert", à savoir que N'IMPORTE QUELLE compagnie de droit européen d'un pays A, peut venir exploiter une ligne intérieure d'un autre pays B (voir règlement (CEE) n° 2408/92).
Comme Ryanair ou d'autres le font en France.
Qu'attend donc AirFrance pour faire de même ?!
L'article de Pierre est frappant "Easyjet est la deuxième compagnie intérieure" (!)
AirFrance a perdu de nombreuses parts sur les lignes intérieures, et il y a fort à parier qu'elle ne les regagnera pas, car l'effort à fournir étant à mon sens bien trop important.
AirFrance a fait le pari de suivre la tendance LowCost avec sa filiale Hop!
Ce n'était pas une idée "géniale", c'était surtout une absolue nécessité, car lorsque l'on casse ses prix, on casse aussi son chiffre d'affaire !
Certes les dirigeants ont du faire avec les moyens du bord mais les moyens du bord sont surtout de mauvais outils (ex: la flotte toujours hétérogène).
Puisque je parle de la flotte, pourquoi également s'efforcer à utiliser des jets (A320) sur des lignes si courtes (MRS-BOD) ? Certes le PAX lambda a l'impression d'être un VIP, mais le rendement est très discutable en comparaison d'un turboprop.
Situation complexe pour AF qui doit prendre des mesures rapides, radicales, tout en jouant avec l'inertie inhérante à une structure comme la sienne...
Libéralisation du ciel européen + mauvaise stratégie ?
Effectivement, le ciel européen à été libéré et c'est en apparence une bonne chose.
Il reste 2 faits qui déséquilibrent la concurrence:
-les charges sociales très différentes d'un pays européen à un autre (ce n'est pas nouveau)
-La France à le marché intérieur le plus riche, c'est une pépite qui suscite les convoitises !
en d'autres termes: Ryannair peut faire Paris/nice et Air France Dublin /Cork .....cherchez l'erreur !
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Bonjour
Je suis depuis un moment "l'évolution" de Air France pour faire le constat suivant au moins sur l'aéroport Saint Exupéry à Lyon. Dès qu'il y concurrence AF se retire ; exemple Vols sur Barcelone effectués par Easyjet et AF, arrive Vueling, AF se retire et d'autres. Sans parler du blocage sur les vols directs long courrier. On s'aperçoit aussi que l'ouverture de transversales, refusées par AF, sont plus que fréquentées (à preuve le boom sur Lille). C'est tout un concept à revoir, en premier en arrêtant de penser qu'il est plus facile et quasiment obligatoire à un "provincial" de passer par Paris et que l'inverse est tout a fait inenvisageable. La Lufthnasa ne sait pas posé se gnere de questions et à développer Munich (voir les chiffres entre 2003 et maintenant) et le fera avec Düsseldorf et Berlin (tiens la capitale) si le besoin sans fait sentir et Francfort n'a pas perdu de passgers. Merci pour cet espace
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Il est vrai que la politique d'AF est difficile à comprendre. Je fais le même constat à Toulouse Blagnac ou AF s'est effacée sur Londres,Francfort, Madrid, Milan, Geneve et d'autres villes desservies par elle depuis plus de trente ans. Je pense que c'est pour eviter d'amener des clients long courrier aux compagnies étrangères. Mauvais calcul sûrement car lesdites compagnies, pendant ce temps, viennent chercher elles mêmes les passagers sur place, avec plusieurs services par jour sur ces lignes abandonnées par AF. (6 vols sur Londres, 4 Francfort, 5 Munich, 3 à 4 Madrid, 4 Amsterdam etc...Je ne peux pas croire que AF ne peut pas prendre sa part dans ce gateau!
On dit que la Cie est incapable de se réformer et elle a pourtant de magnifiques moyens.
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Air France ressemble à ces vieux apparatchiks de l'ère de l'ex URSS, que l'on apercevait aux défilés du 1er Mai sur la place Rouge de Moscou : des êtres fossilisés se croyant indéboulonnables, et qui ont fini emportés par le courant de l'histoire. J'ose espérer que notre compagnie nationale, dont nous devons être fiers, saura réagir: MERMOZ RELEVE TOI!.
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Hélas, Mermoz a aussi dit : " les français savent créer, mais ne savent pas garder " ...
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
La tête d'AIR FRANCE et ses emplois sont sur sur le billot.
Là ou AF enorgueillit de posséder une poignée d'A380, Emirates en commande une centaine, Etihad s'infiltre en Europe, Doha devient la capitale du ballon rond et de l'A350, les Asiatiques commandent des avions par centaines, ect...
Admettons de voir comment réagissent les compétiteurs au delà de nos frontières. Et pas besoin d'aller très loin pour constater le niveau d'immobilisme Français. Observons juste comment nos voisins Anglais tentent de compenser la baisse de trafic par une productivité augmentée.
La compétition aérienne internationale bat son plein.
ARRÊTONS DE NOUS LAMENTER !
Plus question de fierté Nationale, plus question de recevoir un providentiel renflouement issu des impôts, de s'exprimer en Frenchy ou Franglais dans les espaces aériens Français, de documentations traduites de l'Anglais vers le Français, de RTT, de R1, R2, R3, AIR TRUC et j'en passe, de temps de vols annuels sous les maxima, de salaires miraculeux et disproportionnés. Quand le bateau coule, il faut colmater la brèche, puis délester jusqu'au niveau de flottaison nécessaire, puis il faut souquer ferme, ENSEMBLE, et de toutes vos forces !!!
Branle-bas de combat Mesdames et Messieurs les syndiqués ou non, AUX ARMES, et pas contre l'employeur, mais en l'aidant au mieux pour survivre au milieu de la jungle du transport aérien mondial.
(pour info, ailleurs quand France, on se bat pour trouver un emploi puis pour le conserver, et l'emploi ça sert à survivre D'ABORD, les loisirs et le confort viennent APRES !)
un article de juin 2012 : http://www.lepoint.fr/economie/la-vie-revee-des-pilotes-d-air-france-28-06-2012-1489726_28.php
PS : vous pouvez tirer à boulets rouges, ce post est fait pour cela...
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Bonsoir Pierre,
en tant qu'employé forcément (c'est un doux euphémisme) inquiet des mauvais résultats de mon entreprise, je ne peux qu'acquiescer à vos doléances sur ce que serait AF vu de l'extérieur. Et vous avez objectivement raison sur pas mal de points. Notamment votre vision du syndicalisme que je partage absolument. N'étant pas syndiqué moi-même, tout simplement parce que les idées que véhiculent nos représentants des organisations professionnelles ne me conviennent ni me satisfont en aucun point, je constate que le premier immobilisme vient de ces derniers, n'ayant d'autre argument in-fine que celui qui consiste à dire "il faut être créatifs, il faut que nos dirigeants aient un projet industriel ambitieux, il faut, il faut, il faut....". Pendant ce temps là, Easy, Vueling, et j'en passe, ouvrent des lignes, commandent des avions, et nous piquent nos passagers.... Bref, l'immobilisme très français nous pourrit au quotidien.
Mais une question me vient à l'esprit, question qui n'en est pas une d'ailleurs, mais bien légitime il me semble: La loyauté de la concurrence qui est faite à AF, ou plus exactement, nous battons-nous à armes égales? Oui parce que, comme vous pouvez vous en doutez, fin limier du monde de l'entreprise que nous êtes, il ne vous aura pas échappé que l'un des premiers postes de dépenses d'une boite franchouillarde est évidemment sa masse salariale...associée à son cortège de taxes et de cotisations étouffantes...N'est-ce pas ceci qui, aujourd'hui, bride toute compétitivité, détruit des salaires et des emplois, nuit au développement concurrenciel des entreprises françaises, et les fait en fin de compte, crever littéralement? Je vous invite à chercher sur le web une très récente interview du PDG de XL Airways, qui décortique méchamment ce mécanisme odieux qui conduit à la faillite des compagnies aériennes françaises, dont le principal méfait aux yeux de l'état, est de .... faire de l'aérien. Allez-y, c'est édifiant. Et pour le coup, c'est un peu plus aiguisé qu'un papier internet, puisque émanant d'un véritable acteur du secteur.
Plus que jamais, le principal défaut d'AF est malheureusement d'être..... française.
De tout mon coeur de salarié français, j'adorerais une révolution qui consisterait simplement à déplacer le siège social de cette magnifique entreprise, de France, vers des terres plus propices au succès et à la réussite.
Que les cieux m'entendent...
Cordialement
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
C'est terrible de lire votre article. En effet, rien mais alors rien ne montre que AF veut sortir de cette spirale, on a l'impression du contraire. Elle est quand même dotée de formidables outils, et elle ne sait pas s'en servir.. Au détriment des emplois, et de l'avenir de celle-ci. Lorsque AF a ouvert ses bases en province, des sondages ont été faits auprès de la clientèle. Il en est ressorti que certains voulaient un espace premium à bord (ça marche chez Aigle Azur, LH,BA, les classes affaires sont pleines, avec des tarifs attractifs, avec confort et tranquillité), que ce serait sympa de voir être proposés des articles en duty free, que lorsque les vols sont un peu longs (Bey, Tlv, Mow) il serait bien d'avoir des repas un plus important quitte à les payer, qu'il serait bien de pouvoir réserver son siège à bord (même payant).... etc. Rien n'a été retenu. Tout est prêt à bord pour tout ça. Et bien non, ça parait incroyable.... On nous répond qu'il n'y a pas de place, que ce serait trop lourd à gérer, alors que les PNC s'ennuient à en mourir. Pendant ce temps, Ryanair et Easyjet se gavent sur ces mêmes prestations. Franchement c'est du gâchis et pire encore, on est en train de détruire une superbe compagnie. Mickael O.L. avait bien raison. A long terme, il n'y aura plus que du low cost en Europe, les majors disparaitront.
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
C'est terrible a dire mais AF ne peut pas etre mise en concurrence. Fini le temps ou les avions avaient un nom de bapteme, ou les PNC avaient le sourrire, ou les voyages longs courriers avec AF etaient une fete. Ayant effectue LAX/CDG/MRS pendant de longs mois, je peux temoigner sur tout ce qu'il ne faut pas voir et subir (sieges casses, bouffe ignoble, surclassement sauvage des potes du CDB etc ...)
Fini le temps ou Spinetta meprisait les low cost, l'air de rien elle lui ont bouffe son fond de commerce.
La seule issue pour AF, c'est de copier les compagnies americaines dont les modeles d'exploitation s'inspirent des low cost (prestations payantes, taux de remplissage > 90%, escales reduites au maxi).
La tentative de redressement d’Air France entravée par les mauvais résultats de trafic
Une question :
quid des remplissage des navettes ? De souvenirs, sur TLS ou sur MRS, il y avait encore pas mal de vols en 2012, et qui n'étaient pas toujours très très remplis ...
( pour dire le moins )