L’Azerbaïdjan accuse la Russie d’avoir abattu l’Embraer 190 d’Azerbajan Airlines

L’hypothèse de missiles tirés par un système Pantsir S-1 (SA22 Greyhound pour L’OTAN) ou équivalent, c’est à dire une arme disposant d’une portée effective pouvant aller jusqu’à une trentaine de km et dont la charge utile est d’une vingtaine de kg, est désormais examinée. Les autorités d’Azerbaïdjan ayant confirmé cette information à la chaîne Euronews.

L’Embraer, devenu très difficile à contrôler en raison des dégâts – on peut imaginer une défaillance majeure du système hydraulique – son équipage a cherché à se dérouter. Pour des raisons encore peu claires, le choix a été fait de traverser la Mer Caspienne plutôt que de tenter de se poser sur une plateforme plus proche.

A proximité de l’aéroport d’Aktaou, l’équipage est parvenu à effectuer un circuit en forme de huit mais les données fournies par FlightRadar24.com montrent d’énormes variations d’altitude, preuve de leurs difficultés à le contrôler précisément. L’appareil a fini par percuter le sol à environ 5 km des pistes.

L’équipage, a donc tenu son appareil de très nombreuses minutes, un peu comme l’avait fait celui du 747 JAL123 en 1985, la plus grave catastrophe aérienne de l’histoire impliquant un seul avion, avec ses 520 morts mais aussi celui du DC-10 de Sioux City en 1989 où 184 des 296 personnes à bord avaient réussi à survivre à l’accident d’un avion devenu pratiquement impilotable. Le bilan humain du drame du 25 décembre 2024 est sans commune mesure puisqu’il est aujourd’hui de 38 morts et 29 survivants, ces derniers ayant tous été hospitalisés dans des états parfois graves. 12 d’entre-eux, dans un état stable, ont été rapatriés rapidement. Les hommages à la ténacité de l’équipage, Igor Kshnyakin, commandant de bord, Aleksandr Kalyaninov, OPL et la cheffe de cabine Hokuma Aliyeva tous décédé dans le drame, sont nombreux.

Les autorités Azerbaïdjanaises déclarent attendre désormais des explications officielles de la part des Russes tout en reconnaissant que le tir pourrait ne pas avoir été intentionnellement dirigé vers l’avion de ligne. Le brouillage ayant touché la région de Grozny pendant l’attaque de drones pouvant avoir été une cause possible d’une confusion de cibles.

Parmi les conséquences du drame, la compagnie El Al a annoncé la suspension de ses vols à destination de Moscou pour la semaine à venir en raison des attaques récentes de drones ukrainiens contre des aéroports et aérodromes russes. Selon la presse israélienne, une soixantaine de drones, sans doute ukrainiens, auraient interceptés dans différentes régions russes ces derniers jours.