Le BEA rejoint le NTSB dans sa critique des conclusions du Bureau d’enquêtes éthiopien (EAIB) à propos du crash du Boeing 737MAX d’Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019 (157 morts). Les enquêteurs français estiment que les facteurs humains n’ont pas été suffisamment pris en compte dans le rapport final publié le 23 décembre 2022 par l’administration éthiopienne.
Il est rare que les enquêteurs se désolidarisent ainsi publiquement, les uns des autres. La déclaration du NTSB (National Transportation Safety Board), le 27 décembre 2022, 4 jours après la publication du rapport final éthiopien, a eu de quoi surprendre. Celle du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile), ne fait que renforcer ce sentiment. Si, comme son homologue américain, « le BEA partage l’analyse et les conclusions du rapport de l’EAIB en ce qui concerne la contribution du système MCAS du 737 Max à l’accident. », en revanche, le BEA rejoint le NTSB dans le fait que l’EAIB est passé un peu vite sur la prise en compte de la réaction de l’équipage.
Dans son communiqué de presse daté du 3 janvier 2023, le BEA rappelle que Les autorités éthiopiennes lui avaient demandé son assistance pour l’analyse des enregistreurs de vol FDR et CVR qui étaient endommagés. Le BEA avait alors nommé un enquêteur représentant accrédité afin de participer à l’enquête menée par l’Éthiopie. Dans ce cas de figure, l’Annexe 13 à la Convention relative à l’aviation civile internationale (Annexe 13 de l’OACI) est sans ambiguité.
« Les dispositions de l’OACI prévoient que l’État qui mène l’enquête envoie un projet du rapport final aux États participant (dans le cas présent au représentant accrédité du BEA pour la France et à celui du NTSB pour les États-Unis). Ceux-ci sont alors invités à présenter aussitôt que possible toutes observations dignes d’intérêt qu’ils souhaiteraient formuler sur le rapport. », explique le BEA. « Si l’État qui a mené l’enquête reçoit des observations dans les 60 jours, il amende le projet de rapport final de façon à y inclure la teneur des observations reçues ou, en cas de désaccord sur celles-ci, et si l’État qui a formulé les observations le souhaite, présente ces observations en annexe au rapport. »
À partir de janvier 2021, le NTSB et le BEA ont été consultés sur un projet de rapport final élaboré par l’EAIB. Le NTSB et le BEA avaient alors demandé que les aspects relatifs à la performance de l’équipage soient mieux exposés et analysés. « Ces échanges n’ont pas permis d’aboutir à des modifications satisfaisantes et ont conduit le NTSB et le BEA à demander la mise en annexe de leurs observations au rapport final. », déclare le BEA.
Les observations que le BEA et le NTSB avaient finalement demandé à l’EAIB d’annexer à son rapport, ne figurent pas dans le rapport final publié le 23 décembre 2022. D’où la critique publique des enquêteurs américains et français.
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