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Transport Aérien

Le crash du vol AF447 reste inexpliqué

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Gil Roy

Six mois et demi après la perte dans l’Atlantique de l’Airbus A330 du vol AF447 d’Air France (Rio – Paris), à défaut d’explication, le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile) émet une première série de recommandations. C’est l’usage en pareil cas.

« A ce stade de l’enquête, et malgré les analyses approfondies menées par le BEA à partir des éléments disponibles, il n’est toujours pas possible de comprendre les causes et les circonstances de l’accident », reconnaît le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile dans son deuxième rapport d’étape sur l’enquête daté du 17 décembre 2009 sur l’accident de l’AirbusA330-203 d’Air France entre Rio de Janeiro Galeão et Paris Charles de Gaulle, le 31 mai 2009.

 

Positionnement sur l’avion des éléments de l’A330-203 retrouvés. © BEA

Le BEA confirme que le phénomène d’incohérence de mesure de vitesse a été l’un des éléments d’une chaîne d’événements ayant conduit à l’accident, mais ne peut l’expliquer à lui seul. On se souvient de la polémique alimentée par les « experts aéronautiques » patentés sur le rôle joué par les sondes Pitot et de la thèse défendue par le site Eurocockpit. Les sondes ont été remplacées et des mesures ont été prises pour adapter l’entraînement des équipages.

 

Elements de l’arrière de l’A330 du vol AF447. © BEA

L’impossibilité de récupérer les enregistreurs de vol (« boîtes noires ») et le débat sur les conditions météorologiques exceptionnelles auxquelles auraient été confrontées l’équipage du vol AF447 ont poussé le BEA à faire deux recommandations. « La première s’appuie sur les travaux d’un groupe international initié par le BEA, et vise à améliorer l’efficacité des équipements de localisation des avions et le recueil des données enregistrées aux fins d’analyse des accidents aériens, lorsqu’ils se produisent en mer. Il s’agit de pouvoir disposer plus rapidement et plus sûrement des données nécessaires à la compréhension de l’accident ». Le BEA souhaite en particulier que les boîtes noires émettent non plus pendant un mois, mais pendant 90 jours. Il propose que soit étudié un dispositif d’éjection des enregistreurs au moment de l’impact. Cela existe déjà sur les avions de chasse américains notamment. Les enquêteurs demandent enfin que certains paramètres de vol soient transmis en temps réel.

La seconde recommandation vise à « mieux caractériser la composition des masses nuageuses à haute altitude dans lesquelles évoluent les avions long-courriers et à en tirer les conséquences en matière de certification des avions ».

 

Elements de l’avant de l’A330 du vol AF447. © BEA

A défaut d’avoir pu dépouiller les deux enregistreurs de vol et devant le peu de débris de l’avion repêchés, les enquêteurs ne peuvent émettre que des hypothèses. C’est la raison pour laquelle, une nouvelle campagne de recherche va être lancée en février 2010 dans la zone du crash. Même si la sécurité aérienne n’a pas de prix, on peut s’interroger sur le coût d’une telle opération compte tenu des faibles chances de succès.

Gil Roy

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Rappel des faits

A330 d’Air France du type de celui qui s’est abimé dans l’Atlantique, le 31 mai 2009. © Air France

-*Le dimanche 31 mai 2009 à 22h29 TU (soit 19h29 à l’heure de Rio), l’Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP exploité par la compagnie Air France et portant le n° de vol AF447 décolle de l’aéroport de Rio de Janeiro Galeão à destination de l’aéroport de Paris Charles de Gaulle. L’avion emporte 216 passagers appartenant à 32 nationalités ainsi que 12 membres d’équipage. Environ 3 h 45 min après le décollage, l’avion s’abime dans l’océan Atlantique à environ 435 milles marins dans le Nord – Nord Est de l’île Fernando de Noronha, en pleine nuit et sans qu’aucun message de détresse n’ait été émis. Le dernier contact entre l’avion et le contrôle aérien brésilien a été effectué environ 35 minutes avant.

-*Le déclenchement de l’alerte par les centres de contrôle aérien intervint près de 7 heures après le dernier contact avec l’avion. S’engage alors une première phase de recherche avec des moyens navals et aériens importants fournis par les forces armées brésiliennes, françaises et américaines.

-*Le 6 juin, soit 5 jours après l’accident, les premiers débris flottant à la surface sont identifiés. Au total, plus de 1000 débris matériels et les corps de cinquante personnes ont été retrouvés. Ces opérations ont été interrompues le 26 juin, aucun débris ou corps n’ayant plus été retrouvé depuis plusieurs jours.
Les corps ont été acheminés à Recife pour y être autopsiés par les autorités brésiliennes.

-*A partir du 10 juin se déroulèrent des opérations de recherches sous-marines avec des moyens acoustiques fournis par la France et l’US Navy, destinées à localiser les balises attachées aux enregistreurs de vol et dont la durée d’émission est de 30 jours. Ces opérations furent interrompues le 10 juillet, sans qu’il ait été possible de localiser les balises.

-*Les débris matériels furent ensuite acheminés dans les locaux du Centre d’études aéronautiques de Toulouse (CEAT) pour y être examinés par les autorités françaises.

-*Puis une nouvelle phase de recherches sous-marines fut menée du 27 juillet au 17 août avec des moyens différents puisque les balises acoustiques n’émettaient plus : il s’agissait cette fois de sonars et de robots sous-marins. Cette nouvelle phase s’est avérée, elle aussi, infructueuse.

Dès l’accident connu, le Bureau d’enquêtes et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile français (BEA) a été chargé de l’enquête technique.

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Le crash du vol AF447 reste inexpliqué
    Une boite noire qui lors de l'impact répandrait un liquide fluo (à la surface de l'eau ) et qui serait reliée par un très long fil (style fil de pêche) à un ballonnet flottant en feuille d'aluminium qui se gonflerait tel un airbag lors du choc à l'hélium par exemple...avec des panneaux solaires sur les parois de la boite noire permettant d'émettre indéfiniment une fois les batteries vides.
    Le ballonnet servirait à la fois de flotteur,d'émetteur ,de ballon captif, et de source d'énergie pour alimenter également la boite noire à laquelle il serait relié. Tout cela n' encombrerait ni n'alourdirait pas vraiment l'avion ...Ca n'est qu'une idée...

  • Le crash du vol AF447 reste inexpliqué
    Le plus simple serait de revoir et d'analyser tous les accidents d'avions afin de savoir quelles sont les parties qu'on a recupere le plus vite et le plus facilement. Avec ces donnees, on pourrait envisager de mettre une boite noire a cet endroit la.
    Si c'est l'empennage qu'on retrouve le plus souvent, il faudrait y amenager une place pour une boite noir! Aussi simple que cela.
    En fait il est logique de la mettre "a l'arriere" de l'appareil car bien souvent lors d'un crash, c'est le nez qui en prend plein la figure!

  • Le crash du vol AF447 reste inexpliqué
    Il est certe difficile de tout doubler,mais sur ce type d'avions les sécurités sont même triplées.
    L'idée de prolonger l'émission des balises à 90 jours est excellente, voir indispensable.
    Une autre idée à envisager :des boites noires doublées dont un exemplaire se détacherait de la cellule en cas d'impact,équipées avec des moyens de flotaison .
    ce n'est qu'une idée qui me vient en lisant l'article, mais elle peut ouvrir un débat dans ce sens .

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