Les compagnies aériennes opérant depuis et à destination des États-Unis continuent de se plaindre des effets du déploiement de la 5G. La solution retenue par la FAA (Federal Aviation Administration) consistant à mettre à niveau ou à remplacer les radioaltimètres n’est pas du goût des compagnies.
L’Association du transport aérien international (IATA) presse les gouvernements de collaborer étroitement avec l’industrie aérienne pour s’assurer que l’aviation et les systèmes de sécurité qui s’y rattachent peuvent coexister sans danger avec les nouveaux services 5G. « Plusieurs pays ont réussi à satisfaire les exigences des fournisseurs de services 5G, tout en prévoyant les nécessaires mesures d’atténuation destinées à préserver la sécurité de l’aviation et assurer la continuité des services. Cela inclut, entre autres, le Brésil, le Canada, la France et la Thaïlande », affirme Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
Avant qu’on statue sur l’attribution du spectre et qu’on tienne les enchères sur les fréquences, l’IATA demande aux gouvernements d’assurer une étroite coordination et une compréhension mutuelle entre les autorités nationales responsables du spectre et les agences de réglementation de la sécurité de l’aviation, afin que chaque attribution de fréquence soit étudiée en profondeur et qu’il soit démontré qu’il n’y aura pas d’effet adverse sur la sécurité et l’efficacité de l’aviation. Des essais complets seront essentiels, en coordination avec les experts de l’aviation, pour produire l’information nécessaire.
Voici des mesures déjà mises en place par certains gouvernements :
L’IATA a constaté que les compagnies aériennes opérant depuis et à destination des États-Unis continuent de se plaindre des effets du déploiement de la 5G, notamment une consigne de navigabilité de la Federal Aviation Administration exigeant qu’elles mettent à niveau les radioaltimètres à leurs propres frais pour permettre aux aéronefs concernés de continuer à utiliser les approches en basse visibilité CAT II et CAT III à plusieurs aéroports américains où le service 5G en bande C est offert ou doit être déployé dans l’avenir. La disponibilité rapide des altimètres mis à niveau est une préoccupation, tout comme les coûts de ces investissements, ainsi que l’incertitude concernant le futur environnement spectral. De plus, 19 autres compagnies de télécommunications doivent déployer des réseaux 5G d’ici décembre 2023.
« La décision unilatérale de la FAA d’exiger que les compagnies aériennes remplacent ou mettent à niveau d’ici juillet 2023 leurs radioaltimètres existants, qui sont pourtant approuvés par la FAA et la Commission fédérale des communications, est très décevante et irréaliste. La FAA n’a même pas encore approuvé ou certifié toutes les solutions de sécurité qu’elle exigera, et n’a pas de fournisseur de systèmes en mesure d’affirmer avec certitude quand les équipements seront disponibles pour une majorité de la flotte. Dans ces circonstances, comment se fier au calendrier ? De plus, la FAA ne peut garantir que les compagnies aériennes n’auront pas à effectuer de nouvelles mises à niveau des radioaltimètres quand des réseaux 5G encore plus puissants seront déployés. La sécurité est notre priorité absolue, mais on ne peut y arriver avec une pareille approche précipitée. La FAA doit continuer de travailler avec les parties prenantes de façon collaborative et transparente, y compris avec la FCC et le secteur les télécommunications, pour déterminer des solutions et des échéances réalistes », conclut M. Walsh.
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) ont toutes deux reconnu, et rappelé aux États membres et aux administrations, l’importance de faire en sorte que les systèmes et services existants de l’aviation soient libres d’interférences nocives. Cela deviendra encore plus critique à mesure que d’autres fréquences seront attribuées à une nouvelle génération de services de télécommunications.
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