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Le Skylander SK-105 prend l’eau

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Gil Roy

GECI Aviation annonce une nouvelle version du Skylander équipée de flotteurs, en attendant la version sur skis. Dans le même temps, la presse lorraine s’inquiète d’un probable glissement du calendrier.


A défaut d’annoncer l’imminence du premier vol du Skylander SK-105, GECI Aviation dévoile une version hydro et affirme réfléchir d’ores et déjà à l’option skis. Les collectivités locales et les services de l’Etat qui ont soutenu financièrement son implantation en région Lorraine seront sans doute rassurés d’apprendre que le constructeur va de l’avant. Toutefois, le dossier à charge publié par l’Est Républicain (mardi 5 avril 2011) risque de troubler cette sérénité.

Le 27 avril 2010, lors de la découpe des premiers copeaux chez Baccarat Précision (nervure de rive de volet), GECI Aviation s’était fixé comme objectif pour 2011, la construction des quatre prototypes nécessaires aux essais au sol et en vol. L’industriel avait confirmé à cette occasion que le premier vol du premier prototype aurait lieu au second semestre 2011. Quant à la certification et à la livraison au premier client, elles devaient avoir lieu au second semestre 2012.

Dans son dernier communiqué de presse annonçant la version hydravion du SK-105 (9 mars 2011), GECI Aviation fait état de 31 accords formels, sans détailler la part relative des commandes, des protocoles d’accord et des lettres d’intention. L’industriel table toujours sur une production de 1.500 avions entre 2012 et 2028 sur le site de Chambley. Mais à aucun moment il n’est question d’échéances. Le coup de semonce de l’Est Républicain devrait obliger l’industriel à préciser son nouveau calendrier et à faire le point également sur les dossiers en cours de demande d’agrément de conception (DOA) et de production (POA) déposés à l’EASA. Le moins que l’on puisse dire est que la presse quotidienne régionale vient de jeter un gros pavé dans la mare. Perché sur ses flotteurs, le Skylander SK-105 pourrait devoir affronter de la houle…

G.R.

GECI Aviation dévoile une version hydravion de son Skylander SK-105
Le Skylander SK-105, le biturbopropulseur en cours de développement à Chambley. © Sky Aircraft
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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Le Skylander SK-105 prend l'eau
    Je vole régulièrement à Chambley sur la base ULM, y compris en semaine et l'activité de GECI ne me semble pas encore compatible avec une livraison de quoique ce soit ressemblant à un avion (on parle d'un proto bien sur) en 2011. Pour le moment, ça ne se bouscule ni sur le parking, ni sur le resto aménagé spécialement sur le site. Bref, tout au plus une vingtaine d'équivalent temps plein, cela me semble peu...mais je ne suis pas ingénieur aéronautique.

  • Le Skylander SK-105 prend l'eau
    Il n'est malheureusement plus possible d'avoir accès à l'article de l'est républicain qui avait l'air particulièrement bien documenté sur le process de certification d'un aéronef.

  • Le Skylander SK-105 prend l'eau
    Il semble clair que la mise en place quasi ex-nihilo d’un nouveau constructeur aéronautique –fût il de « taxi-brousse » – ne peut plus se faire dans les mêmes conditions que celles qui prévalaient à l’époque héroïque. Paradoxalement le challenge n’est pas vraiment technique ni même peut être industriel le groupe GECI possédant certainement dans ses rangs les compétences idoines. On peut même penser que si des compétences manquantes ou insuffisantes sont identifiées, le tissu aéronautique externe (Franco-Allemand puisque nous sommes en Loraine et que vu d’avion Hambourg est juste un peu plus près de Chambley que Toulouse), peut y pourvoir en sollicitant quelques cabinets de chasseurs de têtes ou en nouant des partenariats stratégiques. Le problème semble avant tout financier car on ne sait pas le coût du ticket d’entrée aux conditions actuelles d’obtention des agrément puis des CDN (ceux qui disent le savoir soit se trompent soit mentent car la dernière fois que c’est arrivé, c’était dans des conditions très différentes). Il est vraisemblable que les « partenaires » seront amenés à mettre la main au chéquier à plusieurs reprises. C’est une partie de Poker qui est engagée dans laquelle il est préférable de ne pas frémir. L’Est Républicain a bien raison de lancer le débat puisque de l’argent public est en cause mais il a tort à mon sens d’espérer une rentabilité rapide. Dans le domaine de l’aéronautique les « success stories » sont des histoires de trente ans au moins seuls les « flops » sont des histoires courtes.

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