Les espoirs de SCAC reposent sur Aeroflot qui, malgré le crash du SU1492, envisage avec sérieux, d’acheter 100 avions de plus. © SCAC.
Après l’accident du SSJ100 à Moscou, le 5 mai 2019, Sukhoi doit faire face aux multiples critiques des compagnies utilisatrices et à un effondrement des ventes. Les livraisons sont au point mort.
Sukhoi Civil Aircraft Company (SCAC) entre dans une période houleuse pour les ventes de Sukhoi SSJ100 Superjet. Ses clients n’ont cessé de mettre en cause les coûts de maintenance de l’avion et son service après-vente. Pour aggraver la situation, trois semaines après l’accident du SU1492, du 5 mai à Sheremetyevo, l’Association des 20 Transporteurs Aériens Russes (AEVT) a demandé au Ministère des transports, d’enquêter sur la sécurité du Superjet sur de nombreux points (électrique, train, caisson d’ailes, FADEC, etc…), et de vérifier sa conformité avec les exigences de la certification des avions de ligne russes.
De ce fait, les compagnies temporisent dans les livraisons. Cityjet (Irlande) et Interjet (Mexique) ont suspendu, chacune, une réception de 8 avions. Les livraisons de 15 SSJ100 par Adria Airways, et de 6, par le thaïlandais Kom, sont repoussées. Cela étant, Denis Manturov, Ministre des transports, a raison de rappeler que le savoir-faire capitalisé avec le SSJ100 est ce qui compte le plus, pour conduire le programme MC-21 dans sa maturité.
Ainsi, seulement 3 SSJ100 ont été livrés en 2019. SCAC annonce que les ventes de Superjets ont été divisées par 7 au premier semestre de l’année, à 2,05 milliards de roubles (32,05 millions USD), contre 14,7 milliards (232,7 millions USD), l’an dernier sur le même période. Ce qui explique que les recettes globales de SCAC, sur cette période, ont été divisées par quatre, par rapport à l’an dernier, avec 4,2 milliards de roubles (66,5 millions de dollars) seulement. Ainsi l’avionneur accuse 32,7% de pertes, soit 1,07 milliard de roubles (17 millions USD). Ces chiffres ont été communiqués par la lettre » Russian Aviation Insider » , spécialiste de l’aviation commerciale en Russie.
François Brévot
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Après plus de deux mois 1/2 passés depuis l'accident de Moscou, a-t-on un début d'informations sur ce qui s'est passé ?
Le feu semble avoir pris seulement à la suite de l'atterrissage brutal, mais quelle était la raison de ce retour précipité ?
- précipitation de l'équipage sous stress ?
- réelle nécessité de poser coûte que coûte ?
Aucune information solide (et scientifique ...) pour l'instant. Je me garderai de faire des commentaires. Au passage, méfiez-vous de ce que vous lisez sur le sujet, en particulier sur internet, et de manière générale sur les accidents. Il y a toujours des gens ... qui trouvent del'intérêt à détruire la réputation de tel ou tel avion de ligne, à l'occasion d'un drame.
Article effectivement bien informatif, merci.
A ma connaissance, l'Iran n'en a pas (encore) commandé, alors qu'ils ont des besoins, et doivent remplacer les commandes annulées d'Airbus.
Il s'agit par contre du MS-21 , et pas du MC, non (CCCP = SSSR) ? ?
Oui, mais j'aime bien le garder en cyrillique.( mais en russe, C se prononce S effectivement ...)