Depuis le 2 mars 2011, le système EGNOS est déclaré opérationnel pour la navigation aérienne, suite à la certification de l’opérateur par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) obtenue en juillet 2010, qui constitue la dernière étape nécessaire à l’utilisation du système EGNOS par les avions.
Le système EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service) repose sur un réseau d’une quarantaine de stations sol et 3 satellites géostationnaires, qui corrigent, contrôlent et garantissent les signaux fournis par les satellites GPS. EGNOS offre ainsi sur l’Europe une précision de positionnement meilleure que le mètre, dans le plan horizontal et vertical, ce qui le rend apte à des applications critiques du point de vue de la sécurité des personnes.
EGNOS permet notamment de guider les avions et hélicoptères en approche d’aéroport dans des conditions similaires à celles fournies par les systèmes d’atterrissage aux instruments. Avec EGNOS, les trajectoires possibles pourront être optimisées dans l’espace aérien de façon à réduire notablement les nuisances sonores et la consommation de carburant.
Concept inventé dans les années 1980 par le CNES (l’agence spatiale française) et la FAA (l’Agence américaine d’aviation civile), le projet fait l’objet d’une coopération entre l’ESA (l’Agence spatiale européenne), le CNES et les aviations civiles européennes, avant d’être complètement défini, développé, déployé dans le cadre du programme de l’ESA pour la recherche avancée en systèmes de télécommunications. Il est piloté par une équipe commune ESA-CNES basée au Centre Spatial du CNES à Toulouse. La maitrise d’œuvre industrielle du programme a été confiée à la société Thalès Alenia Space.
Depuis 2009, EGNOS est exploité, pour le compte de la Commission Européenne, par la société ESSP (European Space Services Provider) dont les actionnaires sont les principaux fournisseurs de service de navigation aérienne européens (parmi eux la Direction des Services de la Navigation Aérienne pour la France). Le siège de cette société a été installé au Centre Spatial de Toulouse, à proximité de la plate-forme d’évaluation de la performance, point névralgique des opérations du système EGNOS.
La France a toujours soutenu activement le programme EGNOS tant dans le secteur spatial que dans le domaine de l’aviation. Ainsi, le CNES contribue directement aux travaux de l’équipe projet ESA installée à Toulouse qui est l’autorité de conception du système. La DGAC étudie, quant à elle, les procédures d’approche à guidage verticale reposant sur le système EGNOS pour 23 aéroports en vue de leur publication prochaine. Une procédure est d’ailleurs déjà disponible pour l’aéroport de Pau. Cela constitue une première en Europe et permet dès aujourd’hui la conduite de tests de validation par les avionneurs. Une fois atteint un taux d’équipement suffisant de la flotte d’avions civils, EGNOS devrait permettre de retirer du service les équipements d’atterrissage aux instruments des aéroports de petite taille, offrant ainsi un meilleur service de guidage, partout en France et à moindre coût.
Enfin, le CNES et la DGAC ont entamé des réflexions sur la prochaine génération du système EGNOS, disponible en 2020, qui viendra accompagner la mise en place de Galileo.
Communiqué de presse du CNES et de la DGAC-DSNA
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