On est loin des 5 à 6 % de croissance annuelle qui caractérisent, en moyenne, le transport aérien mondial : au cours du premier semestre 2014, les 30 membres de l’AEA (Association of European Airlines) ont enregistré une progression de leur trafic passagers de 3,3 %. C’est peu, toutes proportions gardées.
L’AEA (Association of European Airlines) qui maîtrise bien sa communication, met en avant des données qui tendent à embellir la situation. Il dit, par exemple, que 5,6 millions de passagers de plus ont voyagé, par rapport à la même période de 2013. Mais c’est du bout des lèvres qu’il note que, sur les lignes intra-européennes, la demande a augmenté de 2,9 % seulement, soit 96,8 millions de voyageurs. En revanche, à l’intercontinental, l’augmentation a atteint 4,7 %, ce qui est nettement mieux mais néanmoins en-dessous de la moyenne mondiale.
Pour replacer ces données dans leur juste contexte, il convient de faire appel à d’autres sources, notamment le Cabinet parisien ID Aéro. Lequel nous apprend que le secteur low cost européen, qu’ignore l’AEA, a enregistré une belle augmentation de trafic semestrielle de 11,2 %. En d’autres termes, les grandes associations professionnelles, AEA et IATA, ne reflètent plus la réalité, tout au moins imparfaitement. Dans le même temps, quelques poids lourds sont à la peine et pèsent sur les chiffres, à commencer par Air France-KLM, dont le trafic a augmenté de 2,5 % au cours de la même période, mais avec un solide coefficient d’occupation des sièges de 84,8 %, en hausse d’un point et demi. Dans le même temps, le fret a stagné.
Il est par ailleurs risqué de tirer des conclusions générales de cas particuliers, une preuve cinglante en étant donnée par Ryanair, dorénavant chef de file incontesté du transport aérien européen : son trafic semestriel fait apparaître une progression ridiculement basse de 2 %. Comme s’il s’agissait de reculer pour mieux sauter.
L’AEA, pour sa part, préfère les chiffres qui lui permettent de « positiver ». Ses adhérents ont transporté en six mois 176 millions de passagers avec 2.500 avions desservant 600 destinations.
Pierre Sparaco
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