2020 est à ce jour la plus mauvaise année en termes de trafic passagers de l'histoire du transport aérien mondial. © Munich Airport
Une perte de 65,9% d’une année sur l’autre. C’est la plus forte chute d’activité enregistrée par le transport aérien mondiale de son histoire. 2021 s’annonce plus incertaine que jamais.
Mois après mois, 2020 s’est dessinée comme l’année la plus catastrophique qu’aient dû affronter les compagnies aériennes. La flotte mondiale clouée au sol au printemps et un dernier trimestre marqué par un effondrement du trafic avaient esquissé les contours d’un bilan annuel qui s’annonçait comme le plus dramatique d’un point de vue économique et social. Les chiffres publiés par l’International Air Transport Association (IATA) permettent de mesurer très précisément l’ampleur du désastre.
Cette courbe met en évidence le point bas de l’activité en été 2020 suivie d’une sensible reprise avant un fin d’année marquée par un nouveau ralentissement.
Mesurée en kilomètres-passagers payants (RPK pour « revenue passenger kilometers »), la dégringolade est de 65,9% par rapport à 2019. C’est au Moyen-Orient que le recul est le plus fort avec -72,2%, suivi de l’Europe avec -69,9%, l’Afrique -68,8%, l’Amérique du nord -65,2%, l’Amérique latine -62,1%, l’Asie-Pacifique -61,9%.
Le trafic international plonge de 75,6%. Avec des capacités offertes réduites de 68,1%, les coefficients de remplissage ont chuté de 19,2 points à 62,8%. Les compagnies d’Asie-Pacifique enregistrent le plus fort repli à l’international (-80,3%). Les compagnies européennes (-73,3%) et américaines (-75,4%) font guère mieux.
Toute proportionnée gardée, le domestique a mieux résisté avec une baisse de 48,8%. Les capacités offertes ont été réduites de 35,7%. Le coefficient moyen de remplissage a chuté de 17 points à 66,6%. Le marché domestique chinois qui représente près de 20% du marché mondial, est en baisse de 30,8%. Les compagnies chinoises affichent sur les lignes intérieures un taux de remplissage de 72,9%. En novembre 2020, en Chine, le recul est de 6,3% sur un an. En décembre 2020, il est de 7,6%.
Selon ses prévisions, IATA anticipe que le trafic devrait revenir à la moitié des niveaux de 2019 en 2021. Tout en reconnaissant la multiplication des restrictions de voyage constatée depuis le début de l’année pourrait rendre cette perspective, même modeste, très difficile. Il suffirait, en effet, que les variantes du virus se multiplient, comme elles le font actuellement, et que les divers vaccins ne soient pas efficaces contre toutes, pour que les frontières restent fermées et la crise perdure.
Dans l’hypothèse où la pandémie est maitrisée, le trafic pourrait revenir en 2020 à la moitié de celui de 2019. Dans le cas contraire, le redressement de l’activité pourrait se situer aux environs de 13% par rapport à 2020.
Dès lors, l’IATA table sur une croissance de la demande limitée à 13 % seulement par rapport aux niveaux de 2020, soit une activité en retrait de 38 % par rapport à 2019. 2019 risque d’être la référence pour de nombreuses années à venir.
Gil Roy
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Nous arrivons dans la saison ou les entreprises présentent leurs résultats 2020. Faut pas espérer de bonnes nouvelles en cette saison cette année !
L'idée est bonne néanmoins : une rubrique "la bonne nouvelle du jour"...
Concept à creuser !
Sujet d’actualité interminable pour occuper l’espace... vide, ou presque!
Une couche supplémentaire dans l’univers des médias tous focalisés autour des mêmes thèmes.
Pourquoi nous bassiner chaque jour avec les pertes des compagnies, des aéroports, des constructeurs ...
Inutile de retourner le revolver dans la plaie !