Le transport aérien mondial mise sur un rebond de l’activité en 2020

Malgré des résultats 2019 en retrait par rapport à ceux anticipés (-5%), l’association IATA qui regroupe les compagnies aériennes de la planète, table sur des bénéfices en hausse de +14,45% en 2020, grâce notamment à une baisse escomptée de la facture kérosène..

Initialement, l’International Air Transport Association (IATA) prévoyait que les compagnies aériennes généreraient un profit net de 28 milliards de dollars en 2019. En juin 2019, elle a revu ses prévisions à la baisse, en les ramenant à 25,6 Md$. Malgré cette correction, IATA s’engage sur un rebond de l’activité susceptible de générer 29,3 Md$ de profit net en 2020, soit sensiblement plus que ce qu’elle prévoyait initialement pour 2019.

Le bas du cycle atteint en 2019

Le ralentissement de l’activité en 2019 est lié à la baisse du PIB mondial affirme IATA, ainsi qu’aux guerres commerciales, aux tensions géopolitiques et aux troubles sociaux. L’incertitude persistante sur le Brexit ne favorise pas les affaires non plus. Toutefois, IATA considère que le transport aérien a atteint en 2019 le plancher du cycle économique actuel, d’où ses prévisions de croissance pour 2020. Reste l’incertitude liée à la capacité offerte du fait des problèmes du 737MAX.

Le prix du kérosène prévu en baisse

Pour 2020, IATA estime que le nombre de passagers augmentera de plus de 4% pour atteindre 4,72 milliards contre 4,54 milliards en 2019. L’Association prévoit aussi un rebond du cargo de +2 % après une baisse de 3,3% en 2019. Dans le même temps, le prix du kérosène devrait s’afficher en baisse à 75,60 $ le baril contre 77 $ en 2019. La facture totale du carburant devrait s’établir à 182 Md$ en 2020, soit 22,1% des coûts de production, contre 118 Md$ (23,7%) en 2019.

En Europe, les transporteurs aériens devraient enregistrer, selon IATA, un bénéfice net de 7,9 Md$ en 2020 (contre 6,2 Md$ prévus pour 2019). Le bénéfice net par passager devrait être de 6,40 $ (3,6% de marge nette). « Cette performance globale relativement bonne pour la région cache une longue liste de compagnies aériennes qui parviennent tout juste à atteindre le seuil de rentabilité ou qui réalisent des pertes, d’où une série de défaillances de compagnies aériennes européennes en 2019. », souligne IATA.

Gil Roy