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Transport Aérien

Le transport aérien mondial vole vers de nouveaux records

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Gil Roy

L’année 2024 s’annonce meilleure qu’anticipée par l’International Air Transport Association (IATA). A l’échelle de la planète, les compagnies aériennes devraient réaliser un chiffre d’affaires de 996 milliards de dollars et dégager un profit net de 30,5 milliards de dollars. La barre des 5 milliards de passagers pourrait être franchie dès cette année.

L’International Air Transport Association (IATA) qui fédère la quasi-totalité des compagnies aériennes de la planète a tenu sa 80ème assemblée générale, du 2 au 4 juin 2024, à Dubaï. Willie Walsh, directeur général de l’IATA, y a apporté de bonnes nouvelles. L’année 2024 s’annonce meilleure que ses services l’avaient anticipée. En décembre 2023, l’IATA tablait sur 25,4 milliards de dollars de profit net pour 2024. A mi-parcours, les économistes parlent maintenant de 30,5 Md$ pour un chiffre d’affaires global de 996 Md$, en hausse de +9,7%. « Le bénéfice net global attendu de 30,5 milliards de dollars en 2024 est une grande réussite si l’on considère les pertes importantes dues à la récente pandémie. », souligne Walsh.

Au printemps 2023, les vols intérieurs ont retrouvé leur niveau d’avant la crise de Covid, alors que les liaisons internationales ne l’ont fait que récemment. Le trafic total a égalé et dépassé les chiffres de 2019 en février 2024. IATA prévoit une augmentation de 10,4% du nombre total de passagers pour 2024. Elle avance le chiffre de 4,96 milliards de passagers. Vu le dynamisme de la reprise, la barre historique des 5 milliards de passagers pourrait être franchie avant la fin de l’année.  

Au cours des 20 prochaines années, IATA prévoit que le nombre de passagers dans le monde augmentera de +3,8 % par an en moyenne, ce qui se traduira par plus de 4 milliards de plus en 2043 par rapport à 2023. Les marchés européens et nord-américains connaîtront une augmentation plus lente de la demande, respectivement de 2,3 % et 2,7 % par an. L’Asie-Pacifique devrait enregistrer l’augmentation la plus rapide du nombre de passagers et contribuer à plus de la moitié de l’augmentation nette du nombre de passagers dans le monde d’ici 2043.

En revanche, côté fret, les prévisions sont moins bonnes. Le chiffre d’affaires devrait tomber à 120 Md$ en 2024 (contre 138 Md$ en 2023). On est très loin des 210 Md$ atteint en 2021, mais au-dessus, toutefois, de ceux de 2019, qui étaient de 101 Md$. En décembre 2023, les économistes d’IATA tablaient sur 111 Md$ pour 2024.

En 2024, le carburant devrait s’établir en moyenne à 113,8 dollars le baril (jet) en 2024, ce qui se traduit par une facture totale de 291 milliards de dollars, représentant 31 % de l’ensemble des coûts d’exploitation. Cette facture pourrait être encore réduite si les avionneurs livraient plus vite les avions de nouvelle génération. Le nombre de livraisons d’avions prévues pour 2024 devrait être de 1.583, soit 11 % de moins que les prévisions publiées il y a quelques mois à peine, qui prévoyaient que 1.777 avions. A cela s’ajoutent les problèmes d’approvisionnement en pièces de rechange. « Les compagnies aériennes ont été directement touchées par des problèmes de maintenance imprévus sur certains types d’avions et de moteurs, ainsi que par des retards dans la livraison de pièces détachées et d’avions, ce qui a limité l’expansion des capacités et le renouvellement de la flotte. »

En résumé, l’IATA insiste sur le fait que « la rentabilité des compagnies est fragile et qu’elle pourrait être affectée positivement ou négativement par de nombreux facteurs. »  « Le fait de ne gagner que 6,14 dollars par passager montre à quel point nos bénéfices sont maigres – à peine de quoi se payer un café dans de nombreuses régions du monde. », souligne Walsh très attentif à l’évolution de l’économie mondiale et en particulier à celle de l’économie chinoise.

« Si l’impact opérationnel de la guerre Russie-Ukraine et de la guerre Israël-Hamas a été largement limité au voisinage immédiat de ces conflits. Une escalade de l’un ou l’autre de ces conflits pourrait avoir un impact négatif sur les perspectives économiques », estime l’IATA.

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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