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Transport Aérien

L’EASA autorise la remise en vol du Boeing 737 MAX

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Fabrice Morlon

L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a publié une directive autorisant la remise en service d’une version modifiée du Boeing 737 MAX. Une série de mises à jour logicielles, des opérations de maintenance revues, un manuel d’opérations mis à jour et un entraînement des équipages approprié sont les conditions de l’EASA pour un retour en vol.Près de deux ans après l’arrêt des opérations du Boeing 737 MAX en mars 2019, l’EASA a publié le 27 janvier 2021 une directive (Airworthiness Directive) assortie d’un rapport sur la remise en vol du 737 MAX.

« Après une analyse menée pendant 20 mois, nous sommes arrivés à la conclusion que le 737 MAX peut reprendre du service en toute sécurité » a commenté Patrick Ky, président de l’EASA qui précise que « cette conclusion a été tirée en toute indépendance à la fois de Boeing et de la FAA et sans pression économique ou politique. » Le président de l’EASA indique toutefois que l’EASA suivra de très près les opérations du 737 MAX

Les conditions de l’EASA pour un retour en vol

  • Mise à jour des logiciels pour l’ordinateur de vol, y compris le MCAS
  • Mise à jour du logiciel pour l’affichage d’une alerte en cas de désaccord entre les deux sondes d’incidence
  • Séparation physique des câbles depuis le cockpit et jusqu’au trim du stabilisateur horizontal
  • Mise à jour du manuel de vol : limitations opérationnelles et procédures améliorées pour permettre aux pilotes de mieux comprendre et répondre aux différents scenarii de pannes
  • Entraînement obligatoire pour tous les pilotes qualifiés sur 737 MAX avant de reprendre les commandes de l’appareil, mise à jour des entrainements initiaux et récurrents des pilotes sur le 737 MAX
  • Tests menés sur les systèmes y compris les sondes d’incidence
  • Un vol de reprise, sans passagers, avant la reprise des vols commerciaux pour chacun des appareils pour valider l’implémentation des modifications apportées et s’assurer de la sécurité de l’appareil après une longue période de stockage.

Fabrice Morlon

 

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Fabrice Morlon

Pilote professionnel, Fabrice Morlon a rejoint la rédaction d’Aerobuzz, début 2013. Passionné d'aviation sous toutes ses formes, il a collaboré à plusieurs médias aéronautiques et publié une dizaine d'ouvrages, notamment sur l'aviation militaire.

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  • Un avion mal né, dont les défauts structurels tentent d'être corrigés par l'informatique, mais qui restera à jamais un avion bricolé parce que quoi qu'il en coute, même des morts, il doit VOLER.

  • Ça donne l'impression que l'EASA ressent le besoin d'imposer aux opérateurs des opérations tellement évidentes après la modification...
    On fait quoi normalement quand on touche les commandes de vol ou son câblage ?
    En ce qui concerne l'architecture système du MCAS et l'ajout du warning AOA disagree, l'EASA n'a (toujours) rien à dire ?

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