Avec leurs terminaux à services simplifiés, Marseille et Lyon résistent mieux à la crise que les autres aéroports français. Bordeaux vient de donner le coup d’envoi de son aérogares low cost.
Sur les six premiers mois de 2009, Marseille avec son terminal MP2 inauguré en octobre 2007, est le seul grand aéroport français multispécialiste à progresser. Il gagne +3,1% (+5,4% en juin 2009) par rapport au premier semestre 2008 quand Paris recule de -6,4% et Nice de -8,1%. Pour sa part, Lyon parvient à limiter le repli à -3,7% au premier semestre malgré l’effondrement de Air France et ses filiales régionales qui traitent plus de la moitié du trafic de la plateforme ; à Lyon, easyJet est la seule compagnie à générer de la croissance significative. La direction marketing de l’aéroport est convaincue que sans l’aérogare à services simplifiés inaugurée en avril 2008, il manquerait un million de passagers. C’est précisément le volume traité en douze mois d’existence dans ce nouveau terminal par la compagnie britannique.
Le concept de l’aérogare à services simplifiés (arrêté R224-2 du décret 2005-827 du 20 juillet 2005) a été imaginé à l’origine, par les aéroports français, pour leur permettre de soutenir librement le développement du trafic low cost sans se mettre pour autant en porte-à-faux vis-à-vis d’Air France, ni de s’exposer à des poursuites judiciaires. Il offre la possibilité aux gestionnaires de minorer leur redevance passager à condition que l’aérogare ait été mise en service après le 1er août 2005 et que les coûts d’investissement et d’exploitation afférents à cette aérogares et à la qualité de services soient sensiblement inférieurs à ceux des autres terminaux.
A Marseille, l’aérogare MP2 dédiée au trafic low cost (capacité annuelle : 3,5 millions de passagers) a été aménagée dans l’ancien terminal fret pour un montant de 16,4 M€. A Lyon, le « terminal charters des neiges », une structure métallique recouverte d’une double peau sous-utilisée, a été réaménagée pour un coût réduit de 1,6 M€. A l’intérieur de ces terminaux de nouvelle génération, le confort est spartiate puisque les gestionnaires ont retenu le niveau minimal de service des recommandations IATA (niveau E). Les passagers disposent de deux fois moins d’espace, le chauffage et la climatisation sont plus légers.
Bordeaux-Mérignac est le premier aéroport français à construire une aérogare à services simplifiés de toutes pièces. L’investissement s’élève à 5,5M€. La livraison est prévue au printemps 2010. Faute d’une compagnie basée, la montée en puissance sera plus lente qu’à Lyon et à Marseille. Le million de passagers devrait être atteint en 2016 seulement. En fait, l’objectif est de compenser la perte sèche due à la mise en service du TGV. La direction de l’aéroport de Bordeaux estime que l’arrivée du TGV en Aquitaine, en 2016, lui coûtera 800.000 passagers.
Gil Roy
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