En mars 2021, Brussels Airport a accueilli seulement 9% de passagers par rapport à mars 2019. Au premier trimestre 2021, Lisbonne et Porto ont plongé dans les mêmes proportions. La situation est pire pour Gatwick et Belfast. Les neuf aéroports français gérés par Vinci Airports ont perdu 82,5% de leur trafic sur les trois premiers mois de 2021, par rapport au premier trimestre 2019 (78,5% par rapport au premier trimestre 2020). Les aéroports parisiens s’en sortent un peu mieux.
L’intensification de l’épidémie de Covid-19 au premier trimestre 2021 a donné un nouveau coup de frein au transport aérien européen qui affichait pourtant les signes d’une timide reprise. Timide mais encourageante. Vinci Airports note que « le trafic est plus durement pénalisé au Royaume-Uni Le confinement très strict à partir du 20 décembre 2020 au Royaume-Uni a pénalisé le trafic aérien qui est resté quasi inexistant sur le premier trimestre pour les aéroports de Gatwick et de Belfast confirme Vinci Airports. ou au Portugal, où des restrictions très strictes ont été instaurées au niveau national dès le mois de janvier, qu’en France ou en Serbie où les mesures étaient moins strictes ou plus ciblées. » Le variant brésilien est en train d’isoler un peu plus une grande partie du continent sud-américain dont le trafic avait enregistré un sursaut en début 2021.
Le Portugal a décrété le 15 janvier 2021 une période de confinement incluant des conditions strictes d’entrée sur le territoire pouvant aller jusqu’à la quarantaine, ou même l’interdiction des vols avec le Royaume-Uni et le Brésil. Le trafic des aéroports de Lisbonne et Porto a ainsi progressivement baissé pour atteindre environ -90 % en mars 2021. La chute est comparable à Bruxelles. Elle a atteint 91% par rapport à mars 2019. Le nombre de passagers est comparable à la fréquentation de février 2021, qui était le mois le plus faible depuis le premier confinement d’avril et mai 2020. « Ces chiffres montrent clairement l’impact majeur de l’interdiction des voyages non-essentiels qui est entrée en vigueur fin janvier et a été prolongée jusqu’au 18 avril. », explique Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport Company.
La France a fermé ses frontières à certains pays et décidé de mesures localisées pour faire face à une hausse progressive des cas de Covid-19. Sur le premier trimestre 2021, le trafic des aéroports français gérés par Vinci AirportsLyon-Saint Exupéry (LYS), Lyon-Bron (LY N), Nantes (NTE), Saint-Nazaire (SNR), Rennes (RNS), Dinard (DNR), Grenoble (GNB), Chambéry (CMF), Toulon (TLN) et Clermont-Ferrand (CFE). est en recul de 82,5 % par rapport à la même période de 2019. Cette diminution s’explique par un trafic en fort repli à Lyon (-77,5% par rapport à 2020 et -82,1% par rapport à 2019) et Nantes (respectivement -78% et -80,2%) – du fait notamment de la contraction du trafic international- ainsi que par l’absence de trafic commercial à Chambéry et Grenoble du fait de la non-ouverture des stations de ski. Le trafic à l’aéroport de Toulon a mieux résisté, à -63,5 % sur le trimestre, notamment grâce à la résilience du trafic avec l’aéroport de Paris Orly (-33 % sur le trimestre).
En mars 2021, le trafic cumulé des deux aéroports parisiens, Paris-CDG et Paris-Orly, est de 1,3 millions de passagers, soit une baisse de – 63,2 % par rapport à mars 2020. Il représente 15,3 % du trafic Paris Aéroport du mois de mars 2019. Paris-Charles de Gaulle a accueilli 0,9 million de passagers en mars 2021 (- 64,1 % par rapport à mars 2020) et Paris-Orly 0,4 million de passagers (- 61,3 % par rapport à mars 2020). Le trafic France métropolitaine est en recul de – 37,0 % sur un an. Depuis le début 2021, le trafic à Paris Aéroport est en baisse de – 75,1 %, à 4,7 millions de passagers, soit 19,7 % du niveau de trafic sur la même période en 2019.
L’Union des aéroports français déclare, dans un communiqué récent (13 avril 2021), que « l’ensemble de l’écosystème aéroportuaire a d’ores et déjà perdu entre 10 et 15% de ses emplois soit près de 30 000 salariés. Au-delà des emplois directs, de nombreux sous-traitants sont eux aussi touchés. » C’est beaucoup plus que les chiffres avancés, pour son propre compte, par l’industrie aéronautique et spatiale. Il est question de 8.000 emplois perdus en 2020. La filière industrielle a bénéficié d’un soutien du gouvernement spécifique. Alors que la crise du transport aérien se prolonge et que la reprise s’annonce laborieuse, l’écosystème aéroportuaire réclame un plan de soutien.
Gil Roy
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Finalement, le transport aérien est très naturel. A l'instar des forêts primaires, dans lesquelles les jeunes pousses prospèrent sur les vieux végétaux en décomposition, ce même phénomène règle la vie de nos compagnies.
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Réflexion identique; A cette heure (16h) au dessus de l'Europe 1500 vols sur 14000 dans la journée ! Cela fait encore du monde dans le ciel ou ils volent à vide ,?