Les avionneurs réunis fin septembre 2007 à Atlanta, à l’occasion de la 60ème convention annuelle de la NBAA, dévoilent leurs programmes… d’augmentation de leur capacité de production.
Les carnets de commandes des constructeurs d’avions d’affaires continuent à gonfler. Le marché connaît, ces dernières années, un regain d’activité qui se prolonge. » Notre carnet de commande atteint 11 milliards de dollars, un record dans l’histoire de notre société « , affirme Jack J. Pelton, le PDG de Cessna Aircraft. » Il porte sur 2700 unités dont la moitié de biréacteurs d’affaires. L’année dernière nous en avons livré 307, cette année nous prévoyons d’en livrer 380 et l’année prochaine 470 « . Exercice après exercice, les avionneurs empilent les records de vente, mais la production ne suit plus et les délais de livraison s’accumulent. C’est le constat dressé en ouverture de la 60ème édition de la convention annuelle de la NBAA, à Altanta, le 24 septembre.
Les nouveaux acquéreurs doivent se montrer de plus en plus patients. Il devient courant qu’une commande passée aujourd’hui ne puisse être honorée avant 2011, voire 2012. C’est le cas notamment chez Embraer dont les deux futurs biréacteurs légers, les Phenom 100 et 300, ont dépassé la barre des 500 unités. C’est également le cas chez Dassault, pour le 2000LX notamment.
Si pour l’heure, l’allongement des délais ne constitue pas un obstacle à la vente, les constructeurs savent que la patience de leurs clients à des limites et qu’à terme, il pourrait leur être préjudiciable d’imposer quatre à cinq années de délais à un acheteur intéressé par un avion de 30, voire 40 millions de dollars.
Pour faire face à cette situation jugée de plus en plus critique et tenter de résorber les délais, en mars dernier, Gulfstream a lancé un ambitieux programme d’extension de ses installations qui porte sur 400 millions de dollars, sur 7 ans. Les travaux ont débuté en juin. 1100 nouveaux employés seront recrutés à terme.
Dassault prévoit également des recrutements, mais uniquement aux USA, même si ses deux sites de production de Mérignac et de Little Rock, vont être agrandis. Une nouvelle ligne d’assemblage va, en effet, être implantée à Bordeaux-Mérignac. 18 600 m2 supplémentaires vont être construits afin de doubler le hall Lindbergh. Les travaux, d’une durée d’un an, vont débuter au début de l’année prochaine pour s’achever début 2009. Ce doublement de la capacité de production qui représente un investissement de 40 millions de dollars va permettre la mise en place d’une nouvelle organisation industrielle et en particulier d’optimiser la logistique autour de l’assemblage. L’objectif est de produire à terme 120 avions par an contre 61 en 2006. 47 millions de dollars vont également être investis à Little Rock où, 11 000 m2 supplémentaires vont venir compléter l’actuel atelier de finition. Plus de 200 salariés seront embauchés sur les deux ans à venir.
Parallèlement, le constructeur français développe ses deux centres d’assistance client, du Bourget et de Little Rock pour un montant total de 20 millions d’euros. Au Bourget, les travaux de terrassement d’aménagement d’un nouveau hall ont débuté. Ils doivent s’achever fin 2008. Cet ensemble de 4 300 m2 est destiné à accueillir quatre Falcon 7X ou 6 Falcon 900. A Little Rock, la surface du centre d’assistance sera doublée et un peu plus d’une centaine d’emplois nouveaux vont être créés sur trois ans.
» Pour réussir sur le marché de l’avion d’affaires, il ne suffit pas d’avoir de bons avions. Il faut offrir un excellent support client « , affirme Luis Carlo Affonso, directeur général d’Embraer Executive Jets, en faisant le point sur l’avancement des travaux des trois centres (40 millions de dollars d’investissements) que le constructeur brésilien a décidé d’implanter sur le territoire nord américain, pour être plus proches de ses clients. Les travaux ont débuté cet été. Les nouveaux établissements seront opérationnels à partir de fin 2008 pour accompagner, notamment, l’entrée en service du Phenom 100, prévue au milieu de l’année prochaine.
Ces investissements destinés à augmenter la capacité de production témoignent de la confiance des constructeurs dans l’avenir du marché. Les signes de tension qui se multiplient au niveau de l’économie américaine ne les inquiètent pas non plus. La diversification géographique du marché de l’aviation d’affaires y est sans doute pour beaucoup. La part des USA est de moins en moins prépondérante, celle de l’Europe de plus en plus conséquente et l’émergence de nouveaux acteurs en Asie est encourageante. » Pour la première fois, en 2007, les commandes que nous avons enregistrées dans le reste du monde sont supérieures à celles que nous avons prises aux Etats-Unis « , souligne Joe T. Lombardo, président de Gulfstream Aerospace.
Gil Roy – Air & Cosmos N°2093 / 28 septembre 2007
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