La compagnie Air France a annoncé dimanche 27 février 2022 suspendre la desserte de la Russie (Moscou et St Petersbourg) et le survol de son territoire. Au même moment, la France fermait son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes dans une logique « d’unité totale en Europe » a précisé le Ministre délégué aux transports Jean-Baptiste Djebarri…
Vers 15h00 (heure française) l’Airbus A321 de la compagnie Aeroflot en provenance de Moscou et en direction de Paris CDG a été contraint de faire demi-tour alors qu’il était au large de la ville de Stockholm et en vol depuis 2h20 selon les données du site Flight Radar.
La France est elle aussi passée à l’acte et vient tout juste de fermer son espace aérien aux avions russes. En l’espace de quelques heures, après l’annonce de Vladimir Poutine de « mettre en alerte sa force de dissuasion », c’est quasiment tout le ciel européen qui se ferme.
De l’Islande à l’ile de Malte, en passant par l’Allemagne, la Suède, l’Italie, la Belgique, la Pologne, l’Estonie, ou le Danemark, au total 23 pays avaient déjà banni les avions russes dimanche 27 février en réponse à l’agression militaire russe en Ukraine. En outre huit pays sont interdits en retour de survoler la Russie par Moscou.
Alors que les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissaient ce même jour, l’Italie a demandé à l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne de suivre le mouvement. Tout comme la France qui a réclamé « une coordination européenne rapide sur le sujet ».
De son côté, la compagnie nationale Air France a annoncé mettre en pause ses vols vers la Chine, la Corée et le Japon « le temps d’étudier les options de plan de vol permettant d’éviter l’espace aérien russe ».
La guerre en Ukraine est en train de redessiner la carte des lignes aériennes mondiales avec potentiellement des conséquences importantes pour les passagers, les compagnies aériennes et le surcoût des vols si l’Europe et la Russie se remettent à l’ère de la guerre froide.
A l’époque les routes aériennes de l’Europe à l’Asie (le Japon notamment) devaient éviter rideau de fer en passant par le Nord autour du Groenland jusqu’à l’Alaska où il fallait faire escale pour faire le plein puis contourner le détroit de Béring pour atteindre le Japon. Les vols à destination de la Chine longeaient la mer Noire et le Caucase, évitant l’Afghanistan et entrant en Chine à travers l’Asie centrale.
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Jérôme Bonnard
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