Regional et Britair qui craignaient d’être sacrifiées se retrouvent, avec Airlinair et Transavia, au contraire au cœur du projet de réorganisation du réseau court et moyen courrier d’Air France. La création d’un « pôle régional français » ne s’annonce pas moins complexe pour autant…
Quid de Cityjet ? A peine Air France avait-il évoqué son projet de « pôle régional français », que le SNPL (syndicat national des pilotes de lignes) rappelait à Alexandre de Junica, PDG de la compagnie, l’existence de sa filiale irlandaise Cityjet, dans une lettre ouverte. « A part cette différence de « nationalité », CityJet, comme ses consœurs Brit Air et Régional, effectue le même type d’opérations, à savoir des vols pour Air France, sur des avions de capacités comparables. Pendant des années, CityJet a servi d’outil de dumping social en France, en alimentant à moindre coût le hub de correspondance de Roissy CDG grâce à des avions et des équipages soumis au droit irlandais. A ce titre, la justice française a d’ailleurs condamné CityJet et Air France ainsi que leurs dirigeants respectifs pour travail dissimulé ».
« Pour retrouver sa compétitivité, l’activité court et moyen-courrier du Groupe Air France, aujourd’hui fortement déficitaire, va se restructurer autour de trois pôles complémentaires : Air France, un pôle régional français et Transavia France », résume Air France.
La maison-mère garde pour elle les vols alimentant l’activité long-courrier du hub de Paris-Charles de Gaulle, les lignes à forte clientèle affaires en France et en Europe ainsi que les vols au départ des bases de Marseille, Toulouse et Nice. Elle constitue un « pôle régional français » qui regroupera les compagnies Regional, Britair et Airlinair auxquelles seront confiées les vols vers le hub de Paris-Charles de Gaulle pour le compte d’Air France, ainsi que des vols point-à-point au départ de Paris-Orly et du réseau domestique, hors bases. Pour sa part, Transavia France, la low cost à la mode Air France, exploitera des vols vers des destinations européennes et du bassin méditerranéen au départ de Paris-Orly et de métropoles régionales (hors Marseille, Nice et Toulouse).
A l’horizon 2015-16, Transavia France devrait exploiter 20 à 22 avions, contre 8 actuellement. « Ces trois pôles permettront à Air France de mettre en avant les atouts de son offre en moyens propres (fréquences, programme de fidélité, réseau), d’optimiser l’organisation de son activité de vols « régionaux » et de tirer un meilleur parti de la croissance du segment d’activité « loisirs » avec Transavia France », explique Air France. La compagnie prévoit de retirer 34 avions de sa flotte court et moyen-courrier à l’horizon 2014 (hors Transavia France).
Si cette réorganisation du réseau court et moyen courrier n’est pas le seul axe du plan Transform 2015, il en est sans doute le plus important. Ce ne sera pas non plus le plus facile à mettre en œuvre. Les salariés des cinq compagnies (six, si l’on ajoute Cityjet) ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail, ni des mêmes salaires. Les filiales qui se retrouvent plus que jamais intégrées au réseau risquent d’avoir des exigences que la maison-mère n’est pas en mesure de satisfaire compte tenu, non seulement des écarts à combler, mais surtout de la précarité de la situation de l’entreprise. Les comptes sans dans le rouge.
Même si la France n’est pas la Suisse, la Belgique ou la Hongrie, encore moins les Etats-Unis, chacun sait aujourd’hui qu’une majeure peut disparaître du ciel. Dans ce monde globalisé en crise tout devient possible. C’est peut-être du fait de cette prise de conscience qu’à son grand étonnement Alexandre de Juniac peut annoncer un objectif d’amélioration de 20% de la productivité sans déchaîner les syndicats maison. Le patron de la compagnie a également prévenu qu’ « Air France aura à faire face à un sureffectif ». La presse évoque 5.000 à 6.000 suppressions d’emplois. Dans ce contexte, les salariés, et notamment les pilotes, ne peuvent pas être trop gourmands.
L’attitude du personnel d’Air France et des filiales, dans les négociations qui s’ouvrent va être riche d’enseignements, parce que comme le soulignait François Vidal, dans les Echos (25 mai 2012), le parallèle entre la situation d’Air France et celle de la France est « frappant » : « il est en effet frappant de constater à quel point les maux dont souffre la compagnie sont comparables à ceux qui handicapent le pays. Car si l’une comme l’autre disposent d’atouts indéniables pour tenir leur rang, ils se heurtent au même problème majeur : ils n’ont plus les moyens de financer leur coûteux modèle social ».
Gil Roy
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Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Les filiales sont prêtes à se battre jusqu'au bout... si l'on doit mourir ce sera avec panache....et un grand MERCI au BUREAU DU SNPL AIR FRANCE qui à tout fait pour nous couler.
THEZZETTE lui dédie donc ces deux vidéos...
https://www.youtube.com/watch?v=5QxYNknZL6s&feature=channel&list=UL
https://www.youtube.com/watch?v=bWAqgSm0Rtw&feature=relmfu
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Pnt /af jusqu'en 1994,à cette date la compagnie était déjà au plus mal
A l'époque le ratio personnel par avion à AF était de 200;alors qu'aux USA chez les majors il n'était que de 100 ! !
Cherchez l'erreur. ! !
Le problème c'est évident n'est pas chez les"lampistes "mais au plus haut niveau.
Quand au syndicats pn; trop,beaucoup trop les utilisaient pour leurs ambitions personnelles au mépris de l'intérêt général et de celui de leur compagnie.
Aujourd'hui lorsque je voyage (j'evite l'humiliation des GP )j'ai le regret de constater que mon agence de voyage me propose toujours des vols sur DLH /UNITED quitte en partant de MRS à passer par BRUX pour aller à DULLES et DAYTON par exemple ; c' est à croire qu'AF n'est pas competitive et déjà absente des grandes compagnies européennes.
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
AF se sert de ses filiales comme auparavant elle s est servie d Air Inter , d UTA et j en passe pour remplir ses caisses.
Elle a beneficie de la manne financiere europeenne il y a une vingtaine d annees et c est cela qui a permis a AF d exister encore aujourdh ui .
Cette manoeuvre politico financiere le fut au detriment de compagnies europennes qui quant a elles n ont pas pu beneficier de cette chance . On se demande d ailleurs pourquoi AF et pas les autres?
AFqui n est pas reconnaissante s est plus tard appliquee froidement et proprement a couler d autres petites compagnies naissantes qui fonctionnaient bien et sans leur laisser aucune chance en les concurrencant sur leurs parcours et en effectuant du dumping comme coup de grace .
Mettre a mort ces petites compagnies non concurrentes n etait pas necessaire .
Elles ont paye le prix et AFne s est pas souciee des personnels qui furent mis au chomage .
Restructurer AF est une necessite evidente et qui s impose du fait .
Reste a savoir si ce plan ne fera pas une fois de plus payer des innocents plutot que les vrais responsables ( donc coupables)?
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Je profite de cet article pour soutenir les salariés AF - navigants ou non - et des filiales qui souvent font face à la mauvaise humeur des passagers, liées aux erreurs de gestion des décideurs.
Comme dans une guerre, les soldats ont plus de chances de prendre des coups que les généraux.
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Les compagnies Britair et Régional accomplissent leur mission de manière très honorable sous la houlette d'AF depuis plus de 10 ans, et sont globalement à l'équilibre, alors qu'AF a verrouillé leur périmètre et la taille de leur module principal, à l'initiative du syndicat de pilotes SNPL AF. Le réseau de ces filiales diminue régulièrement depuis 2005.
Ainsi, alors que ces deux filiales aux coûts plus légers qu'AF auraient pu rivaliser avec Easyjet,Ryanair et Flybe sur certaines lignes, et compléter l'offre d'AF en milieu de journée, elles ont été écartées car non compatibles avec la vision passéiste de la direction d'AF ("les low cost ne sont pas une menace" dixit Mr Gourgeon), appuyée par le corporatisme du syndicat co-gestionnaire SNPL AF. Il semble d'ailleurs que de nombreux navigants d'AF ne soutiennent pas la position du syndicat...
Ainsi, AF perd de l'argent à Marseille, là où les fiiales étaient profitables...
Ainsi, AF transfère la ligne Marseille-Toulouse à Airlinair, après avoir changé les horaires et désorienté la clientèle pourtant fidèle...
Ainsi AF affrète la compagnie britannique Flybe, avec la bénédiction du SNPL, sans doute par solidarité avec nos voisins britanniques et malgré le sureffectif chez AF et Régional...
Cela est regrettable, car ces filiales ont montré leur compétitivité et un haut niveau de sécurité des vols confirmé par les statistiques et par plusieurs audits externes.
Le projet décrit par la presse est il vraiment riche de promesses? Si AF veut fermer les filiales dans leur forme actuelle, il va falloir reclasser le personnel. L'astuce consisterait donc à se désengager via ce "pôle régional"...
Dommage, car beaucoup de gens pensent maintenant que le court/moyen courrier que s'entête à réanimer AF avec ses bases province ne sera jamais viable..?
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
On dirait que le but est de mettre Air France en faillite...
Le changement, c'est maintenant...à leur façon !
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
LE PôLE, NOUVELLE ENTITÉ D'AIR FRANCE :
INNOVATION OU ILLUSION ?
L'article de la tribune à mis le feu aux poudres, Air France verserait deux filiales (Britair et Régional) dans une nouvelle structure, elle y ajouterait la compagnie Airlinair qui appartient à Mr Guérin (beau-frère de M Spinetta), cette entité serait un pôle régional qui développerait pas moins d'un milliard d'euros de chiffre d'affaire.
COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?
Deux éléments sont à l'origine de cette décision
la mise en place du concept de bases province à Marseille, Nice, Toulouse s'il ne rapporte pas d'argent, permet à AF d'occuper massivement le terrain, la compagnie tricolore fait « du volume » au détriment de la rentabilité, l'objectif est de capter un maximum de clientèle afin d’assécher les concurrents lowcosts. Les résultats des bases province satisfont la nouvelle direction d'AF, à tel point que la nouvelle entité dite « pôle » n'aura pas la possibilité d'effectuer le moindre vol sur ces bases, cela exclut « de facto » tout développement pour le pôle sur les bases de Marseille, Nice, Toulouse, trois des plus gros aéroports de France.
La réflexion sur l'avenir du CMC, AF taille dans le lard, redéfinit ses priorités, segmente les lignes et répartit les tâches, ainsi la compagnie hybride Transavia devrait avoir les faveurs de la compagnie tricolore, en passant de 8 avions à 22 en 2015, cette compagnie devra s'occuper des vols loisir (entendre par là, les vols qui ne sont plus rentables avec des avions et équipages AF), Transavia va tripler sa flotte en moins de 3 ans, belle croissance !
Dans le même temps AF va également supprimer un certain nombres de lignes, elles ne sont pas encore dévoilées, concurrence oblige, la compagnie tricolore envisage de se séparer d'une trentaine d'avions, cela serait plus la conséquence de l'augmentation de la productivité que de l'abandon des lignes.
Les filiales YS & DB n'ont plus vraiment leur place dans cette nouvelle organisation, non pas qu'elles soient pas compétitives, non pas qu'elle n'aient pas des atouts qui pourraient être utiles au groupe, mais simplement parce qu'elles ne servent plus dans la nouvelle stratégie d'Air France.
LA CRÉATION D'UNE STRUCTURE DE DÉFAISANCE
Si l'on accepte les raisons, pour lesquelles les filiales n'ont plus/pas de rôle à jouer dans la nouvelle organisation, on se pose inévitablement la question de l'avenir. Plusieurs solutions :
La fermeture pure et simple des entreprises, ne nous leurrons pas cette solution a été envisagée, elle n'a pas été retenue pour le moment car elle a un coût, qui pourrait être fort lourd, pas en terme des lignes que Régional effectue tous les jours pour le compte d'Air France, elle pourrait nous remplacer aisément par une compagnie encore moins disante, la raison serait plus mercantile, car outre le coût immédiat, il pourrait y avoir un coup plus lointain, mais douloureux, l'obligation de reclassement des salariés chez AF.
En effet, si aujourd'hui il n'y a pas de place pour les pilotes, demain il pourrait en être autrement, on imagine facilement les navigants licenciés s'organiser autour d'une association, attendre l'heure de la reprise des embauches, puis faire valoir leurs droits, y compris devant les tribunaux.
Ne rien faire, laissez les filiales mourir à petit feu, c'est la situation que Régional et Britair vivent depuis des mois : nos compagnies ne connaissent que l'attrition de leurs réseaux. L'application du concept « bases province » a privé nos compagnies d'une partie de leurs recettes, sans compensation durable. Jusqu'à maintenant la suppression de lignes, l'arrêt de vol de plusieurs avions s'est déroulé sans plan de licenciement, des départs des pilotes vers de nouveaux horizons, quelques départs à la retraite, ses départs opportuns pourraient s'arrêter dans les mois à venir et le sureffectif devenir insupportable.
La structure type CDR (consortium de réalisation), à l'image de ce qui s'est fait quand le Crédit Lyonnais s'est restructuré, l'idée est de créer une entité qui permet à la société mère de se défaire de ce quelle ne veut plus, de se dégager de sa responsabilité, de pouvoir dormir tranquille.
En effet une fois cette structure mise en place, il suffira de se défaire de la majorité du capital, avec l'aide d'une société amie, d'un fond d'investissement opportunément créé afin « d'investir » dans le pôle, cela étant fait les licenciements pourront avoir lieu, sans obligation de reclassement, sans avoir à satisfaire ses responsabilités...
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Le problème se situe au coeur d'Air France tandis que ses filiales et sa partenaire KLM font des bénéfices et TRAVAILLENT.
Allez vous promener dans les locaux d'AF l'énorme bâtiment (si vous y êtes admis), à la cafétariat ,VOUS COMPRENDREZ LE MALAISE vous serez surpris d'y voir le nombre de personnes qui y passent au quotidien des journées entières...On ne se demandera pas pourquoi la compagnie se porte mal. Oui ,il faut que cela change arrêtons de faire payer systématiquement des filiales qui fonctionnent et renflouent les caisses percées d'AF.
Il faut combattre le problème là où il se trouve,en son sein, et pas ailleurs .Un absentéisme inégalé, des avantages à n'en plus finir et réductions à n'en plus finir pour le personnel, avantages qui n'existent qu'à AF.
Un CE et des clubs autrefois partout dans le monde et qui a coûté beaucoup d'argent ,une partie du personnel trop souvent malade ( trop souvent les mêmes pendant que d'autres se tuent à la tache), des postes dont on se demande leur réelle utilité si ce n'est que celle de nourrir quelques inutiles,que des ponts d'or qui ont été fait à certains... Et cela dure depuis des décennies ...Cela ne pouvait pas évidemment que s'arrêter tôt ou tard... Je ne parlerai pas des syndicats dont certains ont exagérément tué la poule aux oeufs d'or ...
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
«La maison-mère garde pour elle ... les lignes à forte clientèle affaires en France et en Europe...»
Comprendre: La maison mère se garde pour elle les vols à fortes recettes et refile aux filiales les vols les moins rentables...
Et la maison mère reprochera bientôt aux filiales de ne pas gagner assez d’argent…
C'est d'ailleurs ce qui se passe déjà depuis 2 ans, AF récupère les vols des filiales les plus lucratifs en échange de vols déficitaires, sans aucune logique d’adapter la taille du module au flux de clientèle.
Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure façon d’optimiser la performance du Groupe AF, à moins que le but soit ailleurs…
Les filiales au cœur de la restructuration d’Air France.
Encore un plan alambiquè qu s'evertu a garder les prerogatives d AF qui se pose en magestèe comme elle a toujours fait. Je pense pas que le plan de reorganisation soit tres efficasse. Je ne vois qu une solution creer in compagnie qui s occupe du 2 et 3 iem niveau on l appelerai par exemple Air Inter.
Rappelons nous l efficitè de IT meme si les temps ont changè ce mdele economique est toujours soutenable.
Quand aux economistes et journalistes du meme metal qu ils garde pour eux leurs comparaisons et anathemes pour eux. ils ont trop souvent dit tout et leur contraire et retournè casaque plus qu'à leur tours