En 2007, 34 % des français n’ont jamais pris l’avion de leur vie. Malgré cela, le transport aérien conserve une bonne image auprès des français. C’est ce qu’il ressort d’une récente enquête réalisée à la demande de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française. 92% des personnes interrogées considèrent que l’avion est un mode de transport sùr. 93% jugent les mesures de sùreté nécessaires. Ce sondage d’opinion met également en lumière la sensibilité croissante des passagers à la dimension environnementale. A ce propos, il est intéressant de noter que les craintes ne se focalisent plus sur le bruit (32%), mais sur la qualité de l’air (43%). 59% des personnes interrogées se disent également prêtes à » compenser » leurs voyages en avion en payant un supplément sur le prix du billet afin de financer des projets environnementaux. La médiatisation du réchauffement climatique portent ses fruits…
Le transport aérien bénéficie, comme en 2006, d’opinions très majoritairement positives.
L’image spontanée du transport
aérien est principalement construite autour de trois domaines : les infrastructures du transport à 79% (avions, aéroport…), le
bénéfice induit (vacances, partir loin, rapide, …) avec 39%., et sa participation dans l’économie nationale, 16% des personnes
interrogées (contre en 12% 2006), notamment par l’évocation d’Air France, 8%. Dans le même temps on relève que les citations
autour des nuisances sont plus marquées en 2007, 12% de citations (contre 6% en 2006) toutefois, les évocations négatives
restent faibles.
Comme en 2006, pour 9 personnes sur 10, voyager en avion c’est s’évader/partir loin.
Et c’est aussi, un moyen de transport jugé sùr (86%, dont 38% tout à fait d’accord ), qui facilite les déplacements professionnels
(82%, dont 51% tout à fait d’accord), confortable (73%, dont 38% tout à fait d’accord). Les avis sont nettement plus mitigés sur le
prix : seuls 29% (37% en 2006) estiment que c’est un moyen de transport qui ne revient pas cher.
L’imaginaire autour des termes » charter » et » low cost » est largement positif, mais toutefois entaché d’une qualité de
services jugée médiocre.
On relèvera que pour 54% des personnes le mot » low cost » n’est pas maîtrisé et donc associé à
aucune image en particulier (20% pour le mot » charter « ).
Aux deux termes est d’abord associé le bénéfice prix, » prix bas « , » moins cher que les compagnies aériennes « , puis l’évasion.
Les inconvénients, largement évoqués, couvrent deux registres majeurs : le manque de qualité de services (confort, attente,
horaires, surbooking,…) et des craintes quant au matériel lui-même (vieux avions, accidents,..) et le manque de sécurité engendré.
Le prix est mis en avant, par 54% des personnes pour les Charters, et 37% pour les vols Low Cost. Le manque de qualité de
services par 33% pour les vols Charters et 12% des vols Low Cost.
Le prix du billet d’avion est la principale composante du choix d’un voyage en avion.
Interrogés sur les critères de choix d’un
vol pour un week-end prolongé (prix du billet, destination et durée du vol), 43% des personnes citent le prix comme premier critère
et 38% la destination. Seuls 18% évoquent la durée du vol comme critère premier dans le cadre d’un séjour de ce type.
3/4 des personnes interrogées préfèrent, pour plus de clarté, que les compagnies affichent des prix de billet TTC comprenant
toutes les taxes.
Comme en 2006, le transport aérien est considéré comme porteur de nuisances par 8 personnes sur 10.
Sur les trois sources de nuisances évoquées, on notera qu’en 2007, c’est le CO2 et l’effet de serre qui sont cités comme 1er
facteur de nuisances (43% de citations contre 30% en 2006) , puis le bruit qui était classé en 1er en 2006 (32% en 2007 contre
40% en 2006) et en dernier la pollution de l’air (25% en 2007 et 30% en 2006).
Une conséquence du « Grenelle de l’Environnement » d’octobre 2007 ?
6 personnes sur 10 déclarent qu‘elles ont en tête la préoccupation « environnement » quand elles doivent choisir leur mode de
transport sur une destination desservie par le train ou l’avion.
également 6 personnes sur 10 se disent prêtes à financer des projets environnementaux en payant un supplément sur le prix de
leur billet d’avion. 20% refusent de payer (essentiellement parce que c’est déjà assez cher comme ça (7%) ou qu’ils estiment que
ce n’est pas à eux de payer (3%) et 21% ne savent pas ou ne se sentent pas concernés (ne prennent pas l’avion).
Sur la base d’un billet d’avion Paris-Marseille de 170€ Aller-Retour, l’équivalent d’environ 10% du prix du billet serait accepté
comme au titre d’une participation au financement de projets environnementaux.
La moitié des personnes interrogées (50% contre 61% en 2006) n’ont ni peur d’un accident, ni d’un attentat..
La peur d’un
accident est plus présente que celle d’un attentat (40% contre 34%).
Comme en 2006 :
-*92% des personnes interrogées estiment que l’avion est un mode de transport sùr (dont 33% tout-à-fait sùr),
-*61% pensent que les risques sont moins élevés qu’il y a 10 ans.
Concernant les vols Charter et des Low Cost, 1 personne sur 2 estime être moins en sécurité sur ces vols que sur une compagnie
traditionnelle, un peu moins d’une personne sur 2 s’estime autant en sécurité (hors NSP).
Que l’on soit passager ou non passager, le sentiment de sécurité se construit autour de multiples facteurs. Ce qui rassure le plus
est le professionnalisme et l’amabilité du personnel (97%, dont 46% de tout à fait), suivi du bon état général de l’avion (95%, dont
49% de tout à fait rassurant). La renommée de la compagnie et la propreté intérieure de l’appareil jouent également un rôle.
L’impact du climat international est relativement marqué dans la décision de prendre l’avion, 11% déclarent avoir déjà annulé un
voyage aérien en raison d’événements internationaux 8% en 2206), et 9% en raison de la contrainte des mesures de sécurité (3%
en 2006).
Les dispositifs de sùreté
Le contrôle des bagages et des individus restent les 2 dispositifs en matière de sùreté les plus évoqués (avec respectivement 54%
et 38%). Viennent ensuite :
-*Les détecteurs de métaux 27%
-*Les bouteilles et tubes interdits en cabine 21%
-*Les caméras de surveillance 16%
-*Le renforcement des contrôles passeport 15%
-*Les petits objets contondants 12%
-*La mesure Vigipirate 12%
-*Le passeport électronique 8%
-*La liste noire des compagnies 4%
-*NSP 19%
Cette année, nous observons moins d’évocations spontanées sur ce thème, et plus de « NSP », le sujet étant moins d’actualité qu’en
2006 (période d’enquête coïncidant avec l’instauration des mesures sur l’emport de liquide).
Les mesures prises contre les risques d’attentat sont jugées « nécessaires » (93%), « rassurantes » (87%), « efficaces » (82%), mais
toujours « contraignantes » (57%).
En 2007, concernant l’emport de liquides en cabine, 54% des personnes interrogées s’estiment bien informées (dont 28% tout à
fait), dont 57% les passagers et 46% les non passagers (16% des non passagers ne se prononcent pas). A l’instar des autres
mesures de sùreté en général, cette mesure est jugée nécessaire (73%), rassurante (71%), efficace (67%), mais aussi
contraignante (55%). Environ 10%, ne se prononcent pas sur le sujet.
L’avenir du transport aérien
L’impact du Grenelle de l’Environnement est significatif : si la majorité des personnes interrogées continuent à penser (comme en
2006) que » le transport aérien doit continuer à se développer, mais il faut mieux l’encadrer pour qu’il pollue moins » 67% (contre
92% en 2006), cette opinion est nettement moins marquée.
En 2007, l’évocation des nuisances occasionnées par le transport aérien est plus manifeste, avec notamment l’émergence d’une
demande de restriction d’activité :
• 19% (contre 3%) partent du postulat que le TA est polluant, mais cet aspect est compensé par sa contribution au développement
économique du pays,
• 12% (contre 4%) regrettent la pollution de ce secteur, et revendiquent une diminution de l’activité aérienne.
Synthèse de l’enquête sur l’image de l’aviation civile 2007 – DGAC / Mars 2008.
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