Les français ont une bonne image du transport aérien

Pour la septième fois, la DGAC a sondé les français. Il en ressort que 97% des personnes interrogées ont une bonne, voire une très bonne image du transport aérien. L’avion est considéré comme un moyen de transport sûr. Un passager aérien sur deux estime que la qualité de service s’est maintenue en 2013. L’image des low cost est globalement bonne.

Le doute n’est plus permis : le transport aérien est fermement ancré dans les habitudes et le mode de vie des Français, son image est globalement très positive et les raisons de préoccupations qu’il suscite sont ténues. Telle est la leçon qu’il convient de tirer d’un nouveau sondage mené à la demande de la DGAC sur un échantillon national de la population d’un millier de personnes.

Une donnée domine les autres : 97 % des personnes interrogées (dont 71 % ont déjà pris l’avion) formulent une opinion « bonne ou très bonne » de l’aviation civile. Qui plus est, l’appréciation de la sécurité aérienne est « très satisfaisante », 98 % des sondés estimant que l’avion est un mode de transport sûr, à comparer à 94 % et 92 % au cours des deux années précédentes. C’est là une donnée précieuse qui indique que l’opinion publique française n’a pas été durablement perturbée par l’accident du Rio-Paris AF447 d’Air France de 2009, malgré une couverture médiatique très importante et des polémiques de tous ordres qui en ont résulté.

L’enquête de la DGAC confirme clairement la banalisation du voyage aérien, qu’il s’agisse des déplacements professionnels et, surtout, ceux à caractère privé. La perception des compagnies low cost retient tout particulièrement l’attention. Leur image est positive à hauteur de 57 %, très bonne pour 3 % des sondés, ce qui contraste néanmoins avec l’image positive du transport aérien en général pour 97 % des personnes interrogées.

Sans surprise, pour trois quarts des sondés, le premier mot qui vient à l’esprit des sondés quand il est question de low cost est « prix », tous les autres critères étant en retrait. Et l’insécurité n’est mentionnée que par 8 %, moins que le manque de confort (10 %) et le service à bord payant (6 %). De manière générale, l’appréciation de la qualité des services, toutes catégories confondues, se maintient à un niveau quasiment constant depuis 6 ans et elle s’est même améliorée aux yeux de 3 voyageurs sur 10. Les mesures de sûreté sont visiblement considérées une fois pour toutes comme un mal nécessaire, sont jugées rassurantes mais efficaces à 29 % seulement, contraignantes pour 22 % des personnes interrogées.

Les préoccupations environnementales ne sont pas absentes de l’esprit des sondés mais
45 % des personnes interrogées, et non plus 59 % comme en 2007, se disent disposées à accepter un tarif plus élevé pour financer des projets écologiques. Mais ne s’agirait-il pas de vœux pieux ? Reste le fait que 69 % des sondés estiment que le transport aérien est une source importante de pollution et de nuisances mais ils sont nettement moins nombreux qu’il y a quelques années, qu’il s’agisse du bruit, de la pollution de l’air local ou encore de l’effet de serre.

Sept Français sur 10 déclarent que le transport aérien doit continuer à se développer, un sur trois se disant sensible à ses conséquences sur l’environnement. Les aspirations des voyageurs aériens sont sans surprises : 35 % d’entre eux souhaitent accéder à des prix moins élevés tandis que 33 % voudraient bénéficier d’un confort accru. Ce qui est a priori contradictoire mais de bonne guerre.

Pierre Sparaco