Aéroports de Lyon a signé une convention avec la DGAC pour intégrer Vision Sûreté 2017, le programme portant sur le contrôle des passagers et de leurs bagages de cabine. L’objectif est de tester des équipements et processus de sûreté innovants au niveau des Postes d’Inspection-Filtrage (PIF), avec en ligne de mire le futur terminal 1 de Lyon-Saint Exupéry en cours de réalisation.
Malgré tous les efforts des gestionnaires d’aéroports, les postes d’inspection filtrage (PIF) demeurent le lieu de toutes les tensions dans le parcours du passager aérien. Quelles qu’elles soient, les solutions misent en œuvre pour optimiser les contrôles des passagers et de leurs bagages à main ne semblent constituer au final que des bricolages par manque d’espace et de budget de fonctionnement. Dans l’urgence de l’après 11 septembre 2001, les moyens ont du être déployés dans des infrastructures qui n’avaient pas été prévues pour.
Quatorze ans avec ce traumatisme, dans la plupart des aéroports à travers le monde, les PIF se retrouvent toujours confinés à l’entrée de la zone réservée, empiétant sur les espaces de circulation de la zone publique, plus rarement sur les surfaces commerciales. Souvent aussi, une partie des portiques n’est pas opérationnelle faute de personnel. La sûreté n’est pas seulement le point noir de la démarche qualité, elle est aussi un poids mort dans le budget.
Aujourd’hui dans le monde, il y a deux catégories d’aéroports. Ceux qui existaient le 11 septembre, et ceux qui ont été construits après. Et la différence entre les deux, se mesure aussi au niveau des postes d’inspection filtrage. En mars dernier, Brussels Airport a mis en service le Connector, un nouveau bâtiment qui relie le terminal aux deux jetées. Avec ses 25 voies de contrôle, il constitue le plus grand PIF d’Europe. Les agents de sécurité chargés de visualiser les écrans de contrôle ne se trouvent plus sur le côté des lignes de contrôle mais dans une salle séparée.
En France, la DGAC a lancé le programme Vision Sûreté 2017 qui a pour objectif de promouvoir l’innovation en matière d’inspection filtrage des passagers sur la base de projets opérationnels, en explorant des solutions techniques et organisationnelles nouvelles. Aéroports de Lyon qui a lancé, fin 2014, le chantier de son futur terminal 1 de Lyon-Saint Exupéry, destiné à doubler la surface actuelle des terminaux, vient d’embarquer dans le programme de la DGAC. Son objectif est de réaliser les meilleurs choix quant aux évolutions futures de ses Postes d’Inspection-Filtrage (PIF) en réalisant des expérimentations. Il s’agit d’étudier et de choisir les meilleures solutions en termes de dimensionnement des lignes de contrôle, des équipements, de volume des équipes, des processus, aussi bien en amont et en aval du contrôle des passagers que pendant celui-ci. Les expérimentations seront rythmées en 2 phases.
En 2015, deux expérimentations sont programmées, durant le second semestre 2015 au Terminal 3. . D’une part l’automatisation des lignes de contrôle et la mise en place du multiplexage pour l’inspection des bagages de cabine, d’autre part la mise en œuvre d’un scanner de sûreté. Concernant la première, le test doit permettre de mesurer la performance de ces installations (amélioration du débit des passagers, respect des taux réglementaires, fiabilité sûreté…) et d’évaluer l’efficacité de l’organisation. L’amélioration des conditions de travail pour les Agents de Sûreté représente également un objectif majeur. Quant à la mise en œuvre d’un scanner de sûreté, l’objectif est de déployer un appareil permettant de détecter l’ensemble du spectre des objets prohibés, tout en limitant le caractère intrusif pour les passagers. L’expérimentation permettra aussi de mesurer notamment l’impact sur la sûreté, la fluidité et l’acceptabilité par les passagers.
En 2016-2017, trois autres expérimentations sont prévues. Il y a d’abord le test d’un équipement permettant de détecter dans les bagages de cabine l’ensemble des objets prohibés dont les explosifs liquides sans avoir besoin de présenter séparément les appareils électroniques (Advance Cabine Bagage System). Ensuite l’expérimentation d’un système de dispatch automatisé des passagers, et enfin la mise en place de l’Evaluation du Comportement des Passagers (ECP).
Le transport aérien mondial n’en a pas fini avec les conséquences des attentats du 11 septembre 2001.
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