Les pilotes de la compagnie British Airways ont accepté de baisser leur salaire de 20% de manière temporaire afin de limiter les licenciements au sein de leur compagnie. L’accord, négocié par le syndicat BALPA, permet de passer de 1.255 licenciements initialement prévus parmi les pilotes, à 270 suppressions d’emplois.Le syndicat BALPA (British Airline Pilot Association) rapporte que les pilotes de British Airways ont massivement accepté (85% d’entre eux) la proposition de baisser leur salaire de 20% de manière à réduire les licenciements secs envisagés par le groupe IAG, qui détient la compagnie. L’accord passé avec British Airways prévoit dans deux ans de passer à une baisse de 8% du salaire puis à 0 « à plus long terme. »
Sur les 4.300 pilotes en poste dans la compagnie, 1.255 d’entre eux devaient être licenciés avant cet accord. Au final, 270 pilotes devraient être licenciés et BALPA espère que ce chiffre sera revu à la baisse. Le syndicat de pilotes précise que British Airways prévoyait après ce licenciement de près du tiers des effectifs pilote, d’embaucher de nouveau mais sur une base de rémunération moins avantageuse.
Le groupe IAG, qui détient British Airways, estime que la demande passager devrait retrouver en 2023 son niveau de 2019. Dans la publication de ses résultats du premier trimestre 2020, le groupe, qui détient également Aer Lingus, Vueling, Iberia et LEVEL, annonce une perte de 3,8 milliards d’euros et prévoit en conséquence de revoir à la baisse le dimensionnement de ses différentes compagnies. IAG avait déjà annoncé plus tôt une suppression d’emplois chez British Airways à hauteur de 12.000 postes.
Du côté des concurrents, Ryanair avait demandé à ses pilotes en juin 2020 de choisir entre une baisse de salaire de 20% ou un licenciement, tout en prévoyant la suppression de 3.000 postes de pilotes et personnels de cabine. EasyJet prévoit quant à elle de supprimer 4.500 postes. Au Royaume-Uni, ce seraient près de 70.000 emplois qui seraient ainsi menacés à court terme dans le secteur aéronautique.
Fabrice Morlon
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Pourquoi pas ? ce qui est par contre sûr, dans la direction où va le monde actuel, c'est que de moins en moins de jeunes gens choisiront cette carrière pour l'attrait du confortable salaire (associé à sa relative facilité) Non, ils feront directeur de laboratoire d'analyses médicales, par exemple. Y perdra-t-on ? c'est un autre problème.
Tiens tiens, pas beaucoup d'acteurs de sa majesté AIR AF SNPL ne s'expriment sur le sujet...?
Il faut dire que chez c'est gens LA, on ne transpire pas, on ne transpire pas : on respire !
Pour mise à jour des cours.
Seul le "Pool Pilotes"est capable d une telle mesure....en effet passer de 18000eur/mois à 13 ou 14000 n est pas la même que de passer de 3000eur/mois à 2200eur....en un mot la répartition des efforts va toujours dans le même sens !!
C'est quand même pas si mal non ? Pour une fois que des syndicats s'entendent pour conserver des emplois avec un compromis, plutôt que de vouloir "tout" conserver de manière obtuse... Mieux des pilotes payés moins mais ayant un boulot, que quelques-uns payés cher à ne pas voler en ce moment... Et en effet, ça ne va pas changer grand chose sur leur niveau de vie...