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Après une guerre des communiqués entre les pilotes, les compagnies aériennes françaises et le secrétariat d’Etat aux Transports, le SNPL s’est donné 36 heures pour étudier les engagements pris par les Ministres du Travail et des Transports. Les pilotes de ligne se prononceront le 2 mai à midi sur le déclenchement ou non de la grève, annoncée à partir du 3 mai.
Le samedi 3 mai, à l’appel du syndicat majoritaire SNPL, les pilotes de ligne français entameront une grève « perlée » qui se prolongera pendant un mois entier. Des arrêts de travail quotidiens de plusieurs heures vont perturber le bon fonctionnement d’Air France et des autres compagnies aériennes françaises, « une forme de grève qui permettra d’acheminer tous nos passagers, même avec du retard », tempèrent les pilotes.
Ce choix traduit un mécontentement exacerbé, « résultat de l’inaction du gouvernement depuis deux ans », les revendications sans cesse répétées portant sur la mise en place d’un groupe de travail visant à abaisser le taux des taxes diverses qui pèsent sur les compagnies, l’abrogation de la loi Diard sur l‘encadrement du droit de grève, l’ouverture de négociations en vue de la création d’un accord de branche pour les pilotes de ligne et la facilitation du passage des contrôles de sûreté pour les personnels navigants.
Le SNPL est très explicite : « le gouvernement peut très facilement satisfaire nos demandes s’il se décide enfin à se saisir du dossier, nos propositions sont sur la table, nous attendons des réponses claires sur chaque sujet, à défaut, le conflit sera inéluctable ».
Du côté du secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, c’est le silence radio, même si le contact est apparemment maintenu. Reste le fait qu’en ce début de semaine, le secrétaire d’Etat s’est surtout intéressé à la mise en service par la SNCF de nouvelles rames régionales. D’où une impression d’indifférence franchement désagréable.
Les compagnies aériennes françaises, évidemment très préoccupées, ont fait connaître leur réaction collective par la voix de la FNAM, Fédération nationale de l’aviation marchande. Laquelle « condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel appel à la grève », redoutant une forte désorganisation des vols et « l’incompréhension générale ». Et d’ajouter que l’image du secteur aérien s’en trouvera dangereusement ternie.
On ne comprend pas la passivité des autorités gouvernementales, décidément peu intéressées par le transport aérien. La mauvaise humeur du SNPL ne constitue pourtant pas une surprise et, dernier épisode en date, le 21 mars, le syndicat avait réclamé la démission de M. Cuvillier, le prétexte, ce jour-là, étant ses propos emphatiques à propos du développement en France d’EasyJet.
Bien sûr, c’est aussi l’occasion de dénoncer la culture de la grève des pilotes français, inscrite dans leur ADN, et qui s’est souvent traduite par des arrêts de travail difficilement justifiables, et cela aux moments les plus mal choisis. Mais, autant le reconnaître franchement, cette fois-ci, le SNPL mérite de bénéficier de circonstances atténuantes. D’autant qu’Air France, compagnie dominante, est toujours en grandes difficultés tandis que prospère sa concurrence low cost, tout en échappant à des contraintes fiscales locales.
Au fil des mois, plusieurs rapports ont dénoncé cette situation, dans l’indifférence générale. L’examen de ces problèmes récurrents témoigne régulièrement de remarquables capacités d’analyse qui débouchent, au mieux, sur un intérêt poli et une absence totale de décisions. Dès lors, on se prend à espérer que la mauvaise humeur du SNPL suscite cette fois-ci une vraie prise de conscience et réveille l’intérêt de M. Cuvillier pour l’aviation commerciale.
Les délégués du SNPL ont été reçus mardi et une « table ronde » consacrée à leurs revendications leur a été annoncée pour la fin mai, en même temps que des négociations portant sur la mise en place d’une convention collective. C’est une avancée de dernière heure, cela en attendant qu’Air France renonce à son traditionnel comportement politiquement correct et ose enfin critiquer sa tutelle. Frédéric Gagey, président de la compagnie, aurait pour sa part écrit à Frédéric Cuvillier pour lui faire part de sa grande inquiétude en raison des conséquences désastreuses que pourrait avoir la grève décidée par le SNPL.
Ce dernier, mercredi après-midi, a écrit à Frédéric Gagey. Une missive d’un ton très ferme affirmant que « les pilotes d’Air France et le SNPL n’ont aucune leçon à recevoir de votre part » et regrettant amèrement que la compagnie, par la voix de son président, juge « ce syndicat national des pilotes non représentatif des pilotes d’Air France ». Le président du SNPL, Yves Deshayes, voit dans ces propos « une volonté de nuire ». Et de conclure qu’il ne se laissera pas distraire par des polémiques stériles et par une guerre de communiqués.
Sans doute le président d’Air France sous-estime-t-il la puissance de feu du SNPL qui, dans de telles circonstances, a prouvé à maintes reprises, dans le passé, à quel point il peut être dur et intraitable.
Le dialogue de sourds est fermement installé. Air France dit ne pas accepter « la prise en otage de ses clients » et annonce qu’elle sera contrainte d’annuler la plupart des vols des pilotes grévistes et, surtout, que les revendications des pilotes « s’adressent aux Pouvoirs publics et ne concernent pas spécifiquement Air France ». Frédéric Gagey souligne que « ce mouvement intervient à un moment crucial du redressement d’Air France » et qu’après six ans de pertes, l’objectif d’un résultat d’exploitation positif est en vue pour 2014. Reste à voir s’il le restera.
Dans la soirée de mercredi, après de nouvelles propositions d’apaisement formulées par le secrétariat d’Etat aux Transports, le SNPL a entrepris une consultation de ses élus, jusqu’au 2 mai à midi, « afin de se positionner sur le maintien ou la levée du mouvement de grève ».
Pierre Sparaco
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Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
"la culture de la grève des pilotes français, inscrite dans leur ADN,..."
Ceux qui avaient cette culture "inscrite dans leur ADN" sont quasiment tous à la retraite depuis un certain temps déjà et les quelques qui resteraient sont rendus à l'impuissance par la loi sur la représentativité syndicale, car extrêmement minoritaires.
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Pour répondre à Safefly, ce n'est pas une greve des pilotes d'Air France, mais une gréve de tous les pilotes de lignes français, pour notamment abolir la loi Diard, avoir une convention collective, arréter les problémes aux filtres équipages!
Pour information Mr safefly, en France, il n'y a pas qu'Air France, comme compagnie aérienne, il y a aussi Hop Airlinair, Hop Brit Air, Hop Regional, Aigle Azur, XL Airways, Europe Airpost, Air Caraibe, Corsair Fly, Chalair, Twin Jet, Air Méditérranée, Transavia.com et bien d'autres!
Comme dit le pilote de Ryanair, il est urgent de défendre la profession face à ces flibustier des airs que sont les low costs, qui ne respectent pas les hommes et les exploitent au mépris de la sécurité des vols!
Passagers français arréter de voler sur des low costs étrangéres et faites travailler les compagnies françaises et les salariés français!
Jacoleader
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Il faut bien lire l'article...Les pilotes de ligne ne demandent rien en ce qui concerne, ni le statut, ni les salaires (qu'ils ont accepté de baisser tout en augmentant leur productivité d'ailleurs)...Ils demandent simplement depuis des mois, que le gouvernement rétablisse une juste et saine concurrence entre les acteurs du transport aérien, arrête de surtaxer cette compagnie qui essaie de se relever grâce au travail de ses salariés...On veut sauver notre boîte et malheureusement le seul moyen de se faire entendre face à des autistes, c'est ce mouvement, évidemment pendant les vacances. Si on veut être efficace, il faut mettre le bon calibre dans l'arme. Maintenant, inutile de chercher à vous convaincre. Si vous ne voyez pas que notre tissu industriel se barre petit à petit parce que nos politiques sont mauvais ( de droite ou de gauche) alors bonnes vacances en espérant pou vous que vous aurez toujours du boulot en rentrant...
Un pilote de ligne qui écrit de RIAD, qui ne fait aucun pont en Mai pour avoir le plaisir de vous transporter ...
Cdlt
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
ASSEZ DE "MOUVEMENTS SOCIAUX" AUX DEPARTS DE VACANCES !!!
Que faut-il penser d'un syndicat qui appelle à la grève à chaque fois au moment des départs en vacances ?
On peut certainement comprendre d'un point de vue politique que le levier est plus fort qu'en période calme... Mais à titre individuel, on a du mal à ne pas assimiler l'action à du chantage !
Pourtant, aussi mis à mal qu'il soit, le statut social du pilote AF ne me semble pas encore tout à fait comparable à celui du conducteur de la SNCF, ou de la RATP ?
Arrêtez, vous vous ridiculisez !
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
En tant que pilote chez Ryanair (avec un père pilote chez AF) je ne peux que saluer le courage du SNPL qui est aujourd'hui le seul grand syndicat de pilotes de ligne en Europe qui dénonce les dérives de cette Europe libérale qui tue notre métier et dont Ryanair est l'enfant. Il ne s'agit aucunement de revendications liées aux conditions de travail (qui reste très bonnes chez AF) mais bien un mouvement pour tenter de sauver une profession en péril. Auto-entrepreneur, pas de retraite, pas de salaire fixe, pas de congé payé, pas d'assurance maladie, 11 mois de salaire dans l'année et devoir TOUT payer sans avoir droit à même une bouteille d'eau dans l'avion, c'est ça le métier de pilote de ligne dans l'Europe qu'on nous propose qui ne va pas s'arranger avec le traité de libre-échange Transatlantique. Je peux vous assurer du soutien de tout les pilotes français chez nous. Si AF tombe c'est la profession qui tombe alors bravo à eux.
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
tout cela et bien navrant!!!!! c'est bien notre pays qui et dans le mur!!!!! et ceci dans tous les domaines!!!!!
qui redressera notre pays!!!!! comme disait Degaulle,
c'est vraiment la chienlit!!!!!!
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Et vous, que faites vous pour redresser votre pays?Si vous ne l'aimez pas vous pouvez toujours essayer d'en changer plutôt que de nous distiller des critique de reac.
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Bien vu, Monsieur Sparaco. Cette fois, votre vision est juste sur les pilotes d'Air France. Parfois, ils font le boulot à la place de leur PDG ou du ministre. Ils défendent les couleurs, mais la grève - je peux vous l'assurer - peu aiment la faire. D'abord parce qu'un passionné de son métier n'aime pas casser l'outil de travail, ensuite, parce qu'étant payés à la tâche ils sont les premiers punis...
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Tu as raison, Bernard, ton propos est juste... même si je crains, malheureusement, que ton point de vue pertinent et la passion qui t'anime ne soient constitue plus la majorité des effectifs de cette ex..grande compagnie
Au plaisir de te voir en septembre...
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Ce syndicat fait honte à tous ceux qui se battent pour l'entreprise, ou ceux qui s'apprêtent à souffrir des futurs plans de redressement. Et quel message pour nos clients ?
Je ne m'associe pas du tout à ce mouvement. Quelle honte !
Un mécano AF révolté
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Tous les pilotes ne sont pas des nantis et certains galèrent de petits boulots en petits boulot, avec, de surcroit, de lourds crédits sur le dos... C'EST VRAI... j'en connais bon nombre qui, une fois remboursés leurs emprunts, ont bien du mal à boucler la fin de mois... de vrais passionnés acceptant de galérer pour pouvoir voler...
Mais la plupart de ceux là, ceux qui n'ont pas eu la chance de suivre la "voie royale", ne sont pas le fond de commerce du SNPL...
Ce syndicat trouve l'essentiel de ses membres les plus actifs parmi les pilotes d'Air France... et là, par contre, on parle d'enfants gâtés qui, bien que conduisant des machines très modernes, ont gardé des réflexes d'arrière garde qui les poussent à scier la branche sur laquelle ils sont perchés, sans état d'âme pour la génération à venir... Tout cela enveloppé, bien évidemment, dans un discours social bien étudié... Corporatiste à l'extrême, ce syndicat fait le jeu des compagnies Low Cost en creusant la tombe des compagnies françaises, grandes ou petites... Continuez, messieurs ... vous êtes sur la bonne voie.
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Les médias ont encore une fois occulté une des grandes causes défendue par les pilotes, la création de la convention collective de la profession.
Non, TOUS les pilotes ne sont pas des nantis.
Oui, il existe des pilotes de ligne en FRANCE payés au smic, souvent après avoir payé 20.000 euros une qualification de type, qui travaillent à des rythmes et dans des conditions bien souvent inacceptables et dangereuses pour la sécurité des vols !!
Cf emission de M. Brunet sur RMC mardi 29/04 avec les témoignages de plusieurs pilotes dans ce cas.
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
C'est vrai que la CGT de la maintenance est un syndicat beaucoup plus raisonnable et qui ne paralyse jamais l'exploitation de la compagnie
Les pilotes de ligne appelés à se prononcer sur le maintien ou la levée de la grève
Ce qui me paraît plus honteux, c'est que les pilotes fassent le boulot de leur PDG en faisant pression sur le gouvernement pour limiter la distorsion de concurrence liée aux taxes locales qui étouffent la compagnie. On peut bien sûr ne rien faire et regarder la compagnie couper ses membres malades les uns après les autres (postale, air charter, le cargo, le moyen courrier), il ne restera bientôt que le long courrier à Air France, seule activité encore rentable, avant sa disparition inéluctable. Ce jour là, notre PDG travaillera dans un autre fleuron de l'industrie et le nouveau gouvernement parlera des errements du gouvernement précédent. Mais nous, salariés, qui n'auront rien pu faire, il nous restera les yeux pour pleurer. Les pilotes n'ont à gagner, malgré les apparences, que la survie de leur compagnie.
J'ajoute que la grève n'est plus dans l'ADN de la nouvelle génération de pilotes et que faire grève nous tord les tripes.
Un pilote d'AF.