En s’appuyant sur la chute du prix du pétrole et les prévisions de croissance du PIB mondial , l’Association du transport aérien international (IATA) prévoit une hausse de 7% du nombre de passagers en 2015 et une croissance de 4,5% des volumes de fret. Les compagnies aériennes devraient engranger 25 milliards de $ de bénéfices l’année prochaine.
Au final, les compagnies aériennes devraient afficher, pour 2014, des bénéfices totaux de 19,9 milliards $ en 2014. L’Association du transport aérien international (IATA) vient, en effet, de revoir à la hausse les estimations qu’elle avait faites en juin dernier et qui faisaient alors état de (seulement) 18 Md$ de bénéfices. « La baisse des prix du pétrole et une croissance supérieure du PIB à l’échelle mondiale sont les principaux facteurs de cette rentabilité accrue », explique IATA qui, dans ce contexte favorable, entrevoit des bénéficies de 25 Md$ en 2015.
Cet exercice qui consiste à faire des prévisions économiques, même à court terme, sur un marché aussi sensible que le transport aérien appelle à la plus grande circonspection. IATA se base sur un prix moyen du baril de Brent pour l’ensemble de l’année à 85 $. Début 2014, aucun économiste n’avait anticipé la chute du prix du pétrole actuelle. A 85 $ le brut, la facture totale s’élèverait alors à 192 milliards de $ pour les compagnies aériennes, soit 26% des couts totaux. Ramené à la marge bénéficiaire (3,2%), l’exercice apparaît encore plus périlleux. IATA se base également sur une croissance du PIB mondial de 3,2% en 2015 contre 2,6% en 2014.
Les prévisionnistes de IATA estiment que le trafic de passagers devrait augmenter de 7,0 % en 2015, ce qui est bien supérieur au taux de croissance de 5,5 % observé au cours des deux dernières décennies. La croissance de la capacité devrait être légèrement supérieure, à 7,3 %, de sorte que le coefficient d’occupation des sièges devrait s’établir à 79,6 % (légèrement moins que les 79,9 % attendus pour 2014). La baisse des prix du pétrole devrait se traduire par des tarifs plus avantageux pour les consommateurs. Après correction pour l’inflation, le tarif aller-retour moyen (excluant les surcharges et les taxes) devrait baisser de 5,1 % pour s’établir à 458 $ en 2015. Le nombre total de passagers devrait atteindre 3,5 milliards et les recettes passagers devraient atteindre 623 milliards $. Quant au fret, les volumes devraient croître de 4,5 % en 2015 (un peu plus que la croissance de 4,3 % estimée pour 2014).
Ces prévisions sont globales. Elles varient sensiblement d’une région à l’autre. Si, selon IATA, les compagnies aériennes d’Amérique du Nord obtiennent de loin les meilleurs résultats financiers (bénéfices nets après impôts de
13,2 milliards $ soit un bénéfice net de 15,54 $ par passager et une marge bénéficiaire nette de 6%), en Europe, les transporteurs continueront de se débattre, comme le démontre le seuil de rentabilité du coefficient d’occupation de 64.7 %, le plus élevé parmi toutes les régions. « Les transporteurs européens se font une vigoureuse concurrence dans le marché ouvert du continent », explique IAAT. « Mais ils sont aux prises avec des coûts réglementaires élevés, des infrastructures inefficientes et des taxes onéreuses. Par conséquent, et bien que l’industrie dans la région vienne au second rang mondial pour le taux d’occupation, les résultats financiers ont été médiocres. Les bénéfices nets de 4 milliards $ prévus pour l’an prochain (en hausse par rapport aux 2,7 milliards $ de 2014) ne représentent que 4,27 $ par passager et une marge bénéficiaire nette de 1,8 % ».
La marge bénéficiaire des compagnies d’Asie-Pacifique s’établira à 2,2%, celle des transporteurs du Moyen-Orient à 2,5%, d’Amérique Latine à 2,6%. Quant à l’Afrique, elle demeure la région la plus faible, comme ce fuit le cas les deux dernières années : les bénéfices sont à peine positifs (200 millions $ prévus pour 2015, en légère hausse par rapport au résultat au point mort de 2014), ce qui représente seulement 2,51 $ par passager.
« La situation de l’industrie est largement positive, mais l’environnement mondial actuel comporte plusieurs éléments de risque, dont l’agitation politique, les conflits et la faiblesse de certaines économies régionales », souligne Tony Tyler, directeur général de IATA. « Et avec une marge bénéficiaire de 3,2 % il ne faut qu’une légère détérioration de l’environnement pour que les bénéfices subissent un impact ».
Gil Roy
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