Selon une étude de l’organisation Transport & Environment, l’exploitation d’avions à hydrogène pourrait coûter moins cher que les avions utilisant du carburant fossile à partir de 2035. Toutefois, selon la même étude, pour atteindre cet objectif, il faudrait taxer les carburants fossiles de manière « adéquate » .
Transport & Environment est une organisation européenne créée il y a 30 ans, qui s’est donné pour mission de convaincre les différents acteurs de la mobilité, tels les états, collectivités, industriels, entreprises et citoyens, de mettre en œuvre des politiques visant à décarboner les transports d’ici 2050.
D’après une étude récente menée par le groupe de recherche Steer pour le compte de Transport & Environment, l’exploitation d’avions à hydrogène pourrait être 8 % plus cher que d’opérer avec des appareils alimentés au kérosène. Toutefois, l’aviation mettant en œuvre de l’hydrogène pourrait coûter moins cher qu’avec du carburant fossile si des leviers sont activés au niveau européen. Pour ce faire, la condition sine qua non est de taxer les carburants fossiles de manière « adéquat » d’après l’étude.
La manière « adéquat » selon l’étude est d’appliquer une taxe sur le kérosène fossile « conformément à la proposition de directive sur la taxation de l’énergie de la Commission européenne » soit environ 0,37 €/L. L’étude précise encore qu’elle porte « sur des avions à réaction utilisant un mélange de kérosène fossile et de carburant aviation durable (SAF) ».
L’étude de Steer a examiné les coûts d’exploitation futurs des avions à hydrogène sur les vols intra-européens. L’analyse estime qu’il faudra 299 milliards d’euros d’ici à 2050 pour déployer des avions à hydrogène pour des liaisons intra-européennes. Sur cette somme globale, le développement des avions à hydrogène ne représenterait que 15 milliards d’euros, soit 5% des 299 milliards d’euros.
L’étude concède que les obstacles technologiques au développement des avions à hydrogène sont importants. L’utilisation d’hydrogène liquide limitera le rayon d’actions des avions à des missions de transports régionaux ou court-courriers, qui représentent actuellement, toujours selon l’étude, 50 % des émissions de l’aviation en Europe.
Enfin, l’analyse de Steer avoue qu’il « n’existe pas de solution miracle pour décarboner l’aviation. Les carburants durables, la réduction de la demande et l’hydrogène joueront tous un rôle. » De manière à rendre l’hydrogène possible dans l’aviation, il faut une nouvelle réglementation, des investissements, une baisse des prix, suivie d’une plus forte adoption de la technologie hydrogène.
Pour conclure, Transport & Environment espère qu’Airbus, qui développe la technologie hydrogène en Europe, tiendra ses engagements pour rendre possible l’avion zéro émissions à l’horizon 2035
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heureusement qu‘il n‘y a pas qu‘airbus pour developper la techno hydrogène.
jusqu‘à 19 PAX/CS-23, l‘hydrogene gazeux pressurisé suffira avec une infrastructure deja disponible et les projets de certification deja en cours. Economies de DOC entre 20-40% avec un hydrogene vert à 5€/kg.
le problème sera la disponibilité de l‘hydrogène vert du au manque d’énergie renouvelable et donc son prix lié à son caractère luxueux
https://group.apus-aero.com/zero-emission/